Anthologie Poétique sur La Guerre

Anthologie La Guerre

Guillebert Léa 1S

Préface

La guerre a été présente durant toute l’Histoire. Beaucoup d’artistes l’ont représenté en peinture, en poésie ou dans d’autres arts. Certains l’ont seulement décrite, d’autres ont clairement montré leur opposition, en dénonçant les atrocités, les barbaries de celle-ci, ils l’ont critiqué. On peut parfois observé un certain engagement des artistes.

J’ai choisi ce thème car on peut trouver des poèmes totalement différent qui malgré cela vont exprimer la même idée, on trouve des poèmes de toutes périodes sur la guerre. Mais on peut trouver la guerre selon différentes vision : certains la critique, d’autres la valorisent. C’est cette variété qui m’a poussé à choisir le thème de la guerre. De plus, ce thème nous touche tous, il est omniprésent dans notre société, dans l’actualité.

o Tout d’abord, « Le défilé » est issu du recueil Poèmes modernes écrit en 1869 par F. Coppée. J’ai choisi ce poème car l’enrôlement des jeunes pendant la guerre est présenté de façon positive dans un premier temps, selon la vision de l’enfant, puis à la fin du poème le personnage de la mère se rend compte de la réalité de la guerre et des conséquences de cet enrôlement. J’ai donc voulu débuter mon anthologie par une vision assez innocente de la guerre avec un l’enthousiasme des enfants pour l’armée, alors que dans la plupart des poèmes les artistes dénoncent une jeunesse fauchée.

o J’ai ensuite souhaité insérer le poème épistolaire Si je mourais là-bas… d’Apollinaire, du recueil Poèmes à Lou (1915). Celui-ci est composé de lettres envoyées du front par Apollinaire à sa bien-aimée : Louise Coligny Chatillon, rencontrée en 1914. Je trouve intéressantes les lettres écrites sous forme de poème. En effet, cela rend la description encore plus réelle, le lecteur est alors immiscé dans l’atmosphère de la bataille mais aussi dans le cœur du poète, ici le lecteur est au centre de la relation amoureuse. L’ancrage dans la réalité de la guerre nous amène de nouveau au sein des tranchées (par exemple : « obus », « giclement de mon sang », « le front de l’armée » …). D’un autre côté, le caractère testamentaire de ce poème nous immisce au centre des sentiments éprouvés par Apollinaire (par exemple : « ma bien aimée », « mon unique amour et ma grande folie » …).

Finalement j’ai aimé la combinaison entre l’ancrage de la réalité de la guerre et des sentiments du poète, de plus je trouve que le poème épistolaire rend la poésie "plus accessible" et moins abstraite pour le .lecteur.

o Le poème Le Mal de Rimbaud, du recueil Poésies (1870) est court mais très riche. Effectivement c’est un sonnet, mais Rimbaud dénonce tout d’abord le carnage de la guerre (« cent milliers d’hommes », « croule les bataillons en masse »…), il déshumanise les soldats en comparant les soldats à un « tas fumant », il en fait une « masse » anonyme sacrifié pendant la guerre, et nous évoque une nature sereine face à ce carnage ; de plus Rimbaud ajoute à cela une satire de Dieu et de la religion. Ce qui m’a plu dans ce poème, ce sont les différentes facettes de la guerre évoquées par Rimbaud.

o Soir de bataille (Les Trophées) est écrit par Heredia en 1893. J’ai choisi ce poème car il nous décrit une bataille antique or on a souvent l’habitude de lire des poèmes décrivant une des deux guerres mondiales (ce poème retracerait une bataille antique des Parthes). Ici, on retrouve donc le contexte d’une bataille antique : avec une certaine précision du cadre temporel (« centurions », « tribuns », « cohortes » …). Cette scène d’après bataille nous présente les conséquences, les dégâts de la guerre : les nombreuses pertes, la fatigue (« la sueur coulait de leurs visage bruns ») et le désordre. On remarque aussi la vision épique du poète qui glorifie le héros dans la dernière strophe (avec « l’imperator sanglant »). J’ai donc trouvé intéressant d’inclure ce poème à mon

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