Anthologie Poétique - Les Astres

Anthologie Poétique

Les Astres

Table des matières 

Couverture…………………………………………………………………………..…………1

Table des Matières…………………………………………………………………..…..…3

Préface…………………………………………………………………………………..………4

Poème n°1 « Astres cruels, et vous Dieux inhumains »…………….…..… 5-6

Poème n°2 « Nuit de Printemps »……………………………………………….…7-8

Poème n°3 « Tristesses de la Lune »……………………………………………  9-10

Poème n°4 « Clair de Lune »………………………………………………………11-12

Poème n°5 « Étoiles Filantes »……………………………………………………13-14

Poème n°6 « Clair de Lune »………………………………………………..…….15-16

Préface

Les astres nous entourent depuis des millions d’années, depuis « la nuit des temps » si j’ose dire. De nos jours, la galaxie et ses milliers de planètes et d’étoiles sont toujours source d’inspiration fantastique pour les auteurs. Malgré toutes nos avancées technologiques, celle-ci reste bien vaste et en grande partie inconnue.

Qu’en était-il à l’époque ? Il serait intéressant de voir comment les poètes percevaient et imaginaient ces étoiles au temps où l’Homme n’avait pas encore marché sur la Lune. Ainsi, j’ai organisé ces poèmes dans l’ordre chronologique afin de comprendre l’évolution de la vision des astres au fil des siècles selon les poètes que je vous présenterai. Nous pourrons aussi voir à quoi ils les assimilaient et ce qu’ils représentaient pour eux.

Présentation

Joachim du Bellay (1522-1560) est un des 7 membres de la Pléiade qui est connue pour avoir régie la langue française afin d’unifier la France sous l’égide de François Ier. Suite a son séjour a Rome, il publie plusieurs recueils dont Les antiquités de Rome en 1558 dans lequel il honore la gloire passée de la ville antique, compromise aujourd'hui par luxure et bassesse.

Un des sonnets de ce recueil, « Astres cruels, et vous Dieux inhumains »

a particulièrement attiré mon attention. Dans ce poème, il prône le fait que tout est éphémère, et se demande si tout est fruit du hasard, dû aux lois divine, ou faits de raisons humaines. En s’adressant aux astres, il fait également allusion au fatalisme astral.

Ressenti  

En lisant ce poème, j’ai l’impression que l’auteur remet tout en question, et que selon lui la seule issue possible à notre monde serait l’apocalypse. Malgré ça, je ne me sens pas effrayée face au poème car il n’a pas pour but de nous avertir. Il suscite chez moi une interrogation, non pas une peur. Je l’ai choisi car il poussait à la réflexion.

« Astres cruels, et vous Dieux inhumains »

Astres cruels, et vous Dieux inhumains,

Ciel envieux, et marâtre nature,

Soit que par ordre ou soit qu'à l'aventure

Voise le cours des affaires humains,

Pourquoi jadis ont travaillé vos mains

A façonner ce monde qui tant dure ?

Ou que ne fut de matière aussi dure

Le brave front de ces palais romains ?

Je ne dis plus la sentence commune,

Que toute chose au-dessous de la lune

Est corrompable et sujette à mourir :

Mais bien je dis (et n'en veuille déplaire

A qui s'efforce enseigner le contraire)

Que ce grand Tout doit quelquefois périr.

Joachim DU BELLAY

Les antiquités de Rome (1558)

Présentation

François-René de Chateaubriand (1768-1848), est un écrivain et homme politique précurseur du romantisme. Il a inspiré les plus grands tels que V. Hugo qui affirma « je veux être Chateaubriand ou rien ». Parmi ses écrits, on peut trouver Mémoires d’outre-tombe (1848), une oeuvre posthume autobiographique qui est son plus grand chef d’oeuvre. Il aura également la chance de conter ses plus grands voyages en Amérique du Nord ou en Méditerranée dans plusieurs de ses oeuvres comme Atala (1801).

Je me suis intéressée à « Nuit de Printemps » tirée du recueil Les Tableaux de la Nature (1789) dans lequel il dresse le portrait d’une nuit de printemps calme et paisible. Ici, la présence de la nuit instaure une atmosphère mélancolique. De plus, il cite Phébé (dans la mythologie grecque, Titanide fille d’Ouranos et Gaïa) souvent associée à la lune. Le champ lexical de la nature est grandement présent.

Ressenti  

A la lecture de ce poème, un grand bonheur s’installe en moi, je m’imagine à la place du poète et ressens une pleine sérénité. J’ai choisi ce poème car il dépeint non seulement un paysage, mais aussi un moment éphémère qu’il s’agit d’apprécier. Les nuits de printemps sont d’une rare beauté.

« Nuit de printemps »

Le ciel est pur, la lune est sans nuage :

Déjà la nuit au calice des fleurs

Verse la perle et l’ambre de ses pleurs ;

Aucun zéphyr n’agite le feuillage.

Sous un berceau, tranquillement assis,

Où le lilas flotte et pend sur ma tête,

Je sens couler mes pensers rafraîchis

Dans les parfums que la nature apprête.

Des bois dont l’ombre, en ces prés blanchissants,

Avec lenteur se dessine et repose,

Deux rossignols, jaloux de leurs accents,

Vont tour à tour réveiller le printemps

Qui sommeillait sous ces touffes de rose.

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