Analyse littéraire : Les grandes marées de Jacques Poulin

Analyse littéraire de Les grandes marées

Né en 1937 dans la région de la Beauce, Jacques Poulin est un écrivain exceptionnel. Cet homme minutieux du détail et des mots compte 14 romans à ce jour. Il s’est démarqué avec son inspiration qui provient de la ville de Québec, du fleuve Saint-Laurent, des écrivains américains qui l’adorent et des métiers qui l’a exercée, comme celui de traducteur. Paru en 1978, son roman Les grandes marées à reçu le Prix du gouverneur général, l’année suivante. Cette œuvre remarquable s’ajoute dans le courant de la littérature de l’intime et reflète les préoccupations sociales des années soixante-dix, parce que le thème de la solidarité est exposé avec les habitants de l’île Madame qui doivent apprendre à vivre ensemble ainsi que comment ils cohabitent tous ensemble.

D’abord, il est vrai que les préoccupations sociales des années soixante et dix sont présentées dans ce roman, car Teddy doit modifier son mode de vie pour apprendre à cohabiter avec de nouveaux habitants sur l’île qui augmentent graduellement dans l’histoire. Il doit déménager de sa propre maison et faire place aux nouveaux habitants. Il a de la difficulté à terminer à temps ses traductions. Il passe la nuit sur une plage pour surveiller Tête-Heureuse qui y dort. L’homme se fait confronter par l’Auteur dans une partie de tennis. Il mange accompagner de plusieurs personnes qui ont des différences d’opinions et des difficultés de compréhension de langage et bien plus encore. Mais il y a plus, Teddy et Marie ont de la difficulté à apprendre à vivre avec les nouveaux habitants parce qu’ils n’adhèrent pas à la collectivité et ils étaient heureux sans eux. Dans cet extrait de Marie « Nul ne peut résister aux flammes qui jaillissent de ses mâchoires. Il a détruit deux armées ; il a dévoré tous nos moutons et nos bestiaux, et ravagé le royaume de mon père. » (p.81), l’utilisation de l’hyperbole par Marie après avoir mangé du spaghetti trop épicé correspond aux nouveaux habitants qui ont détruit son bien-être avec Teddy. Elle ajoute dans cette allégorie « Sauvez-vous pendant qu’il est temps encore, et ne cherchez pas à me défendre » (p.81), car elle pensait déjà à partir et avertissait Teddy de ne pas prendre position pour elle contre les autres. Au début du roman, le patron demande à Teddy ce qui le rend heureux et il a répondu que c’était de vivre sur une île déserte. Cependant, après l’arrivée des nouveaux habitants, Marie lui demande ce qui le rend heureux et Teddy lui répond qu’il ne le sait pas. Maintenant qu’une société s’est établie avec des conventions, dynamique de groupe, etc., Teddy se fait expulser de l’île, car il ne veut pas faire comme les autres. Ainsi, tant par le mode de vie de Teddy qui a été chamboulé par l’arrivé des habitants que par sa difficulté à lui et Marie à apprendre à vivre en collectivité, ce roman expose la solidarité avec la façon donc les habitants de l’île Madame devaient apprendre à vivre ensemble reflétant les préoccupations des années soixante et dix.

506 Mots

...