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Analyse et comparaison de Lorenzaccio Et Création de Musset

Note de Recherches : Analyse et comparaison de Lorenzaccio Et Création de Musset. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2013  •  532 Mots (3 Pages)  •  905 Vues

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Il y a des ressemblances au niveau politique, religieux, républicain, mais aussi au niveau du peuple et du statut de l'artiste.

Musset a choisi Florence au XVIème siècle parce que la situation ressemble beaucoup àcelle que connaît la France au moment où il écrit sa pièce (vers 1830) : dans les deux cas, des Républicains ont essayé de renverser le pouvoir, mais ont échoué.

LA SCENE 2, DE L’ACTE I

Dans cette scène, qui est véritablement la scène d’exposition de la pièce, puisqu’elle présente les personnages et le problème de la pièce (la scène I,1 a été rajoutée par Musset pour d’autres raisons, vues en classe), l’orfèvre et le marchand évoquent le contexte politique :

“L’ORFEVRE. La Cour ! le peuple la porte sur le dos, voyez-vous ! Florence était encore (il n’y a pas longtemps de cela) une bonne maison bien bâtie ; tous ces grands palais, qui sont les logements de nos grandes familles, en étaient les colonnes. Il n’y en avait pas une, de toutes ces colonnes, qui dépassât les autres d’un pouce ; elles soutenaient à elles toutes une vieille voûte bien cimentée, et nous nous promenions là-dessous sans crainte d’une pierre sur la tête. Mais il y a de par le monde deux architectes mal avisés qui ont gâté l’affaire, je vous le dis en confidence, c’est le pape et l’empereur Charles. L’empereur a commencé par entrer par une assez bonne brèche dans la susdite maison. Après quoi, ils ont jugé à propos de prendre une des colonnes dont je vous parle, à savoir celle de la famille Médicis, et d’en faire un clocher, lequel clocher a poussé comme un champignon de malheur dans l’espace d’une nuit. Et puis, savez-vous, voisin, comme l’édifice branlait au vent, attendu qu’il avait la tête trop lourde et une jambe de moins, on a remplacé le pilier devenu clocher par un gros pâté informe fait de boue et de crachat, et on a appelé cela la citadelle. Les Allemands se sont installés dans ce maudit trou comme des rats dans un fromage ; et il est bon de savoir que tout en jouant aux dés et en buvant leur vin aigrelet, ils ont l’oeil sur nous autres. Les familles florentines ont beau crier, le peuple et les marchands ont beau dire, les Médicis gouvernent au moyen de leur garnison ; ils nous dévorent comme une excroissance vénéneuse dévore un estomac malade ; c’est en vertu des hallebardes qui se promènent sur la plate-forme, qu’un bâtard, une moitié de Médicis, un butor que le ciel avait fait pour être garçon boucher ou valet de charrue, couche dans le lit de nos filles, boit nos bouteilles, Casse nos vitres ; et encore le paye-t-on pour cela.

LE MARCHAND. Peste ! peste ! Comme vous y allez ! Vous avez l’air de savoir tout cela par coeur ; il ne ferait pas bon dire cela dans toutes les oreilles, voisin Mondella.

L’ORFEVRE. Et quand on me bannirait comme tant d’autres ! On vit à Rome aussi bien qu’ici. Que le diable emporte la noce, ceux qui y dansent et ceux qui la font ! ( Il rentre. Le marchand se mêle aux curieux. – Passe un bourgeois avec sa femme.)”

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