Analyse du roman Madame Bovary de Gustave Flaubert

TP d’une œuvre littéraire : Madame Bovary

La métamorphose de Léon Dupuis

Travail réalisé par :

· Elise Gabriel

· Elliot Regev

· Alexandra Pereira

· Jonathan Perrin

2M06

Léon Dupuis est un personnage qui bouleversera la vie du personnage principal, Emma Bovary. C’est un personnage qui changera le déroulement de l’histoire, et qui permettra aux lecteurs de mieux connaître Emma Bovary, une femme qui se marie très jeune avec un veuf (Charles Bovary) et qui, à travers des romans, a idéalisé sa vie. Léon est un jeune clerc chez maître Guillaumin, un notaire. Il passe la plupart de ses soirées au Lion d’Or. Lors d’une de ses soirées dans cette auberge, il rencontre Emma Bovary qui rêve déjà de s’échapper de sa vie de couple. Ils ont tous les deux le même désir : trouver une échappatoire à leur quotidien. Ils vont se compléter afin d'effacer la monotonie présente jusque-là. Jusqu'à ce que Léon quitte Yonville pour Paris. Lors d'une soirée au théâtre où Emma et Charles se rendirent, Léon a refait apparition. Les deux amants se retrouvent et leurs sentiments reviennent à la surface. Mais cette flamme s'éteindra petit à petit.

Ce résumé nous permettra d’analyser le comportement de Léon envers Emma, et de mieux comprendre ses sentiments envers la jeune femme. Ceci nous permettra également d’examiner en profondeur l’évolution de ses actes, et les conséquences que cela impliquera dans l’histoire. Tout au long de notre analyse nous allons observer, à l’aide d’exemples et de citations tirées du livre, le changement de comportement de Léon au cours du temps.

Rencontre Léon Dupuis et Emma Bovary

Léon Dupuis, fait sa première apparition dans la vie d’Emma lors d’une soirée au Lion d’Or, et à partir de ce moment-là, leurs vies seront changées. Ils entament une conversation passionnante où ils découvrent leurs multiples points communs, et ceci allumera en eux des ardeurs qui vont changer leur banal quotidien. « [...] qu’ils entrèrent dans une de ses vagues conversations où le hasard des phrases vous ramène toujours au centre fixe d’une sympathie commune. »[1] Ils veulent tous les deux impressionner l’autre. Ils disent tous les deux aimer la mer: la mer représente une échappatoire et l’éloignement d’Yonville où tous les deux s’ennuient « Je ne trouve rien d’admirable comme les soleils couchant [...] et donne des idées d’infini, d’idéal ? »[2] Ils ont tous les deux également un goût pour la littérature, or les livres représentent l’idéal d’Emma, en effet celle-ci a imaginé sa vie selon les histoires qu’elle lisait en cachette quand elle était au couvent « C’est comme moi, répliqua Léon [...] un cabinet de lecture. »[3] Les deux se sont donc visualisés leur propre vision du monde selon les livres, un endroit magique où tout semble être extraordinaire, ceci explique également leur mélancolie quotidienne. Sans s’en rendre compte Léon commence à faire des avances à Emma « [...] Léon avait posé son pied sur l’un des barreaux de la chaise où madame Bovary était assise. » [4] Le déroulement de la soirée reste ancré dans leurs têtes une fois de retour à leur quotidien. Un lien s’est créé entre les deux personnages « [...] elle aperçut le clerc sur la place. Elle était en peignoir. » [5] Léon oublie sa timidité le temps d’une soirée en ayant séduit la jeune mariée « Ce diner de la veille [...] de suite avec une dame. »[6] Il est fier d’avoir réussi à atteindre le cœur d’une dame qui représente pour lui, l’appartenance à une haute classe sociale. Emma donne naissance à une fille. Léon proposa à madame Bovary le prénom de Madeleine pour sa fille mais la mère Bovary s’y oppose car Madeleine est un nom de pécheresse qui fait référence à Marie-Madeleine, une prostituée qui intervient dans la bible ceci étant jugé comme étant un pêché. L’auteur a sûrement voulu faire un lien entre Léon et le pêché. Quelque temps après, Emma voulant se rendre chez sa nourrice pour sa fille, croise Léon et demande à celui-ci de l’accompagner. Léon accepta puisqu’il allait lui-même proposer cela si sa timidité ne l’en avait empêché « Si…; reprit Léon n’osant poursuivre. »[7] Dès ce moment-là des rumeurs sur l’infidélité d’Emma se répandirent dans le village : « Dès le soir [...] madame Bovary se compromettait. »[8] L’auteur a certainement mis la fin de la phrase en italique pour accentuer son importance et peut-être pour la faire ressortir aux yeux du lecteur. Léon a vraiment une passion pour Emma comme le suggère ce passage : « Léon se promenait dans la chambre [...] quelque impertinence. »[9] Même si l’auteur ne nous dit pas explicitement de quelle femme il s’agit, nous comprenons sans problème que Léon parle de Madame Bovary. Malgré la façon dont il regarde Emma, il ressent toujours une certaine gêne, dû certainement à sa timidité maladive. Même si Léon n’ose l’avouer, il désire Emma et celle-ci le désire secrètement en retour : « Leurs yeux [...] qui dominait celui des voix. »[10] Léon, tout comme Emma (c’est d’ailleurs ce qui va les rapprocher) s’ennuie profondément à Yonville et parmi tous les habitants de ce village, seule Emma lui permet de sortir de son quotidien fade, « Il se trouvait à plaindre de vivre dans ce village [...] car il sentait entre elle et lui comme de vagues abîmes. »[11] Léon est amoureux d’Emma mais ne sait que faire, il hésite. Comme le prouve ce passage dans lequel il est déchiré entre son amour “impossible” pour Emma et sa timidité : « Léon ne savait pas comment s’y prendre [...] impossible. »[12] Léon perçoit Emma avec les yeux de l’amour, tout est beau chez elle mais il reste, malgré tout, gêné à chaque rapprochement “physique” : « Debout et les mains [...] comme si il eût marché sur quelqu’un. »[13] Léon ne sait comment déclarer sa flamme à Emma et c’est certainement du à sa timidité « Il se torturait

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