Analyse du poème L'Ennemi De Baudelaire

I / La présence de la mort

Le titre est une allégorie, l'Ennemi désigne ici le temps qui détruit et qui ronge petit à petit la vie de l'être humain. Baudelaire résume ici la vie en quatre étapes. Il assimile l'été à la jeunesse, il l'a décrit comme une période sombre de sa vie qui fut coupé par très peu de moments de bonheur. Ensuite, il décrit la maturité à travers la saison de l'automne, période où l'humain pense déjà à l'arrivée de la mort. Puis il évoque le printemps comme le moment de la vie où l'homme espère pouvoir se reconstruire, Baudelaire espère qu'à nouveau son inspiration et ses idées renaîtront. Enfin, l'hiver vient mettre un terme à cet espoir, c'est entre autre l'arrivé de la mort qui conclut le cycle de la vie.

II / Spleen ou Idéal ?

Ce poème révèle l'angoisse de Baudelaire dû au ravage du temps sur son organisme, il écrit cette œuvre afin de se rassurer. Dans le premier quatrain, on a : « orage tonnerre, pluie, ravage » / « brillants soleils », cette opposition fait référence à l'espoir et au désespoir. Dans le second quatrain, Baudelaire songe à l'arrivée de la mort , « l'automne des idées » ce qui annonce l'affaiblissement de son inspiration, c'est le déclin de la vie. Dans le premier tercet , l'espoir d'un renouveau fait surface, et enfin dans le deuxième tercet, il décrit le temps comme un monstre  avec des verbes brutaux tel que: « mange », « ronge ». La répétition de « Ô douleur ! » nous fais percevoir cette exclamation comme un cri de désespoir, il en vient à conclure que la mort est inévitable. La présence de spleen dans ce poème est donc grande, il nous fais parvenir sa mélancolie à travers cette œuvre qui révèle le spleen Baudelairien.

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