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Analyse des poèmes « Flowers by the sea » & « Les fenêtres »

Dissertation : Analyse des poèmes « Flowers by the sea » & « Les fenêtres ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2023  •  Dissertation  •  1 838 Mots (8 Pages)  •  162 Vues

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William Carlos Williams, est un des grands représentants du modernisme américain. Né en 1883, l’homme s’illustre tant en tant que poète, qu’en tant que traducteur, critique littéraire ou encore romancier américain. Il participe également aux mouvements de l'imagisme et de l'objectivisme dont il est l'un des membres fondateurs. Cette particularité, on l’observe notamment dans son poème « Flowers by the sea », dont je vais tenter ici de vous offrir une analyse; notamment en comparant les différentes versions du poème (à savoir les deux premiers jets anglais & leurs traductions françaises).

Ces formes et ces mouvements justement, apportent au poème un certain rythme. Ce dernier est calme, doux, et m’évoque non pas de grosses vagues qui s’écraseraient sur les falaises; mais plutôt les petits clapotis des fines vagues qui s’échouent lentement au bord des rivages. Ou bien encore non pas une bourrasque qui ferait s’envoler les branches, mais une brise légère qui soufflerait agréablement en faisant remuer les pâquerettes.

Pour commencer, il me faut d’abord exprimer mes ressentis quant à ma première lecture des deux versions du poème. En vérité, toutes deux m’ont apporté la même sensation. Effectivement, il se dégage de ce poème une douceur continue, dont même la barrière de la langue ne saurait le défaire. Ce sentiment, sans doute est-il la conséquence du paysage dépeint par Williams, et dont il ressort une fraîche douceur à la manière d’un tableau de Monet (le choix de se peintre n’étant en rien une inspiration de l’auteur, mais bel est bien un rapprochement personnel).

En effet, dès les premières lignes de ce poème, Williams, tel un peintre, plante le décor. Ainsi, le lecteur se trouve transporté au bord d'une falaise ou du moins sur une côte en bord de mer. La suggestion selon laquelle ce paysage pourrait être une falaise côtière est évoquée dans l'expression «When over the flowery, sharp pasture’s». Dans celle-ci, l'adjectif «sharp» révèle un paysage de dénivelé, avec des niveaux « ondulés » comme une vague si l’on peut dire. Mais c'est surtout un adjectif assez dur, associé à la douleur ou à la coupure; où comme le révèle la traduction française, à une « arête ». Cela fait ressortir un coté tranchant et sec au poème; comme si on lui insufflait des bords, des contours (comme avec « shapes »). Cependant, le reste du poème a un ton et un mouvement beaucoup plus doux, un motif d'accalmie un peu comme les vagues naturelles de l'océan, décrites dans «but color and the movement -or the shape» ou bien encore avec « sways » tour à tour traduit par « le mouvement » & « oscille », « se balance ».

Ce mouvement, cette rythmique, apporte quant à elle une musicalité agréable, qui vient renforcer ce sentiment apaisant de douceur et de calme. Effectivement, on retrouve aussi cette notion à travers la structure du poème. Dans la version anglaise, on note en effet quelques allitérations avec le son « s » notamment à travers les mots suivants : « pasture’s », « unseen », « salt », « daisies », « released », « seem », etc... Dans le version française, le sentiment de douceur est encore plus accentuée par les alitérations qui sont également présentes. En effet, il est étonnant de constater que l’on retrouve ce procédé littéraire dans les deux traductions, et il est intéressant de relever que dans la version française, la traduction du poème provoque plus particulièrement des allitérations en « l »; cette consonance étant notamment connue pour donner un accent doux dans les textes ou elle est employée.

Pour faire un point plus précis quant à la structure du poème en elle même, l’utilisation de la ponctuation des tirets ici rend les pensées du poète agitées (comme des vagues peut-être), et donne une forme

On ajoute à cela que l'ensemble du poème présente une scène naturelle et inédite de nature pastorale - qui n’est pas sans rappeler le mouvement imagiste précisément instauré par le poète- , soulignée par l'utilisation du mot «pasture’s», qui signifiait pour moi « pâturage » mais qui est traduit par « prairie » ce qui est bien plus doux; au lieu par exemple simplement de « champ » . De plus, Williams interpelle nos sens, non pas seulement grâce à ces mouvements que j’ai évoqué plus tôt, et qui sollicitent tant l’ouïe que le toucher avec le vent et les vagues; mais il interpelle aussi notre vue, à nouveau tel un peintre, notamment en dépeignant vivement la nature, à travers une herbe verte luxuriante pour nourrir plus particulièrement l'image des fleurs. Par ailleurs, la description de ces fleurs comme «couleur», dans cette métaphore étendue, montre des éclairs de bleu grâce à la chicorée, et de jaune et de blanc avec les marguerites. Avec elles, Williams parsème l’étendue de sa prairie, qui évoque l’herbe grasse et éclatante de vert , avec des touches de couleurs chatoyantes dans le pâturage. Il faut tout de même rappeler que si tous ces éléments renforcent le calme apaisant que dégage un tel poème-tableau, et qui est affirmé en fin de poème avec « peacefully »; « movement » ainsi que les formes de la crête, des vagues, ou encore la hauteur apportée par « la tige herbacée », rappellent quant à eux métaphoriquement une notion de mouvement, une certaine agitation cachée dans la douceur de la prairie.

De plus, le paysage fertile de ces pâturages semble un choix étrange à peindre à côté d'un «océan salé». Pourtant

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