LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Analyse de la scène 7 Acte III de la tragédie Andromaque de Jean Racine

Mémoire : Analyse de la scène 7 Acte III de la tragédie Andromaque de Jean Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2014  •  1 053 Mots (5 Pages)  •  5 345 Vues

Page 1 sur 5

Andromaque est une tragédie écrite par Jean Racine en 1667 appartenant au courant du classicisme. L’auteur met ici en scène un épisode de l’histoire antique issue de la guerre de Troie: Oreste, le fils d’Agamemnon, est envoyé par les Grecs auprès de RPR, roi d’Epire qui doit leur livrer le fils d’Andromaque: Astyanax. Mais PYRRHUS hésite car il veut épouser Andromaque, veuve d’Hector laquelle, s’il sauve son fils, sera peut-être plus consentante.

Dans cette scène 7 de l’acte III composé d’une unique tirade de PYRRHUS, ce dernier tente de convaincre Andromaque de devenir reine à ses côtés. Comment Racine donne t-il toute sa force de conviction à PYRRHUS ? Le fait d’être roi et d’avoir face à lui une femme captive suffit-il pour voir aboutir son dessein?

Nous verrons dans une première partie les procédés qu’il utilise en tant que roi afin d’imposer sa volonté pour développer dans une seconde partie l’expression de la souffrance de l’homme qu’il demeure face à une femme qu’il aime .

1) La domination de Pyrrhuis

a) l’expression du pouvoir royal

Dans ce conflit, Pyrrhus apparaît donc en position de force par rapport à sa captive. C'est lui qui dicte constamment sa loi à Andromaque. Le vainqueur de Troie utilise beaucoup d'impératifs, et se place en acteur principal en employant principalement des verbes d'action pour décrire ses actes : « Je vous conduis », « je vous ceins », « je viendrai », « c'est moi qui vous convie », « vous mener ». Il se présente également comme un homme omniscient : « je sens à regret qu'en excitant vos armes », « je sais de quels serment je romps pour vous les chaînes ». Il évoque également a de nombreuses reprises son pouvoir royal : « ma couronne », « vous couronner ».

B) l’ultimatum d’un homme par rapport à la femme

Mais derrière cette plainte non dissimulée, le roi d'Epire tente également de faire fléchir l'amour de sa captive, et lui adresse un ultimatum : « ce n'est plus, Madame, une offre à dédaigner ». Celui-ci s'apparente, en comparaison à ses précédentes menaces, à une dernière sommation : « Pour la dernière fois », « on peut vous rendre encor ». Il place astucieusement, entre plusieurs vers plaintifs, des ordres très courts : « Madame, demeurez », « tournez vers moi les yeux », « cessons de nous haïr », « songez-y ». On note également l'utilisation récurrente du verbe falloir, qui met Andromaque devant le choix à faire : voir son fils mourir ou épouser Pyrrhus : « Faut-il », « il faut ou périr ou régner ». Au plus fort moment, il utilise le présent de l'indicatif, pour étaler sa proposition : « Je vous conduis au temple », « Je vous ceins du bandeau ». La déclaration rapide de ces vers doit également représenter la facilité et la rapidité de cet acte, qui fait jusque-là horreur à Andromaque.

A travers cette déclaration, le roi d'Epire se met en constante opposition par rapport à Andromaque : « je ne fais contre moi que vous », « Pourquoi me forcez-vous vous-même à vous », « je vous », « me soupirs vous demandent ». Le champ lexical de la guerre et de la justice est également

...

Télécharger au format  txt (6.1 Kb)   pdf (80.4 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com