Analyse de l'atmosphère lors de la rencontre avec l'héroïne d'Adieu

Je vais donc maintenant analyser l’atmosphère crée dans cette description, afin de comprendre pourquoi nous prépare-t-elle a la rencontre avec l’héroïne.

Dans ce passage, l'auteur nous décrit clairement un paysage romantique. Il met en avant l'importance de la nature, qui « régn[e] » sur le domaine. L'auteur dit également que la nature « s'él[ève] », il met donc ici une notion de grandeur. Pour les deux cas, il y a une inversion du sujet et du verbe, pour le mettre en valeur et donc accentuer encore plus le fait que la nature a ici une place importante. L’œuvre des hommes est « élégamment uni[e] » avec la nature, et un romantique « serait resté là » à contempler ce paysage. Malgré cela, il reste une touche mélancolique, exprimée par toutes les couleurs « brunes, verdâtres, jaunes ou rouges » , toute la scène est « illumin[é] […] de mille couleurs ». Le passage se passe lors « d'un crépuscule d'automne », un moment important de la journée pour le romantisme car c'est la mort d'une journée pour la naissance d'une nouvelle. Il exprime ce moment avec les lumières : « rayons de soleil », « resplendirent », « brillèrent », « ombres », « lumière », « sombre ». La beauté de ce lieu réside aussi dans sa destruction partielle.

Car, en effet, cet endroit semble « abandonné ». Balzac nous donne une description dévastée de la maison. Chaque partie du bâtiment semble en mauvais état. « Les fenêtres [sont] vermoulues », les « terrasses démolies », les « balcons […] brisés » et les « portes disjointes ». Le terrain est devenu « à demi sauvage », ou « du gui » parasite « les branches des arbres fruitiers négligés ». En plus du champs lexical de l'abandon, l'auteur utilise également celui de la mort pour décrire ce terrain en « ruines » : « sombre », « malédiction », « funeste ». Ce vocabulaire prouve que le paysage est vraiment désolé.

Cette description nous amène dans une atmosphère romantique mais tout de même sombre. Balzac nous plonge dans cette ambiance pour nous préparer a l'arrivée de son héroïne qui, comme sa demeure, semble abandonnée par la raison malgré sa beauté. Ce paysage est en fait un paysage état d'âme, qui ne décrit pas le lieu mais Stéphanie elle même. La partie romantique exprime la beauté de la comtesse, tandis que la description de la maison elle exprime plus son côté folle

Vers la fin du texte, on peut voir une anticipation de la fin du livre. En effet, a partir de la ligne 31 et jusqu'à la ligne 36, le soleil arrive a percer et éclaire le paysage, puis retombe dans le sombre. Ce passage, contrairement au reste, est lui écrit au passé simple, pour exprimer que l'action ce déroule brièvement. Ce passage correspond a la fin de l'histoire, quand Stéphanie recouvre la mémoire, elle est donc illuminée par le savoir, par la raison, mais elle décède juste après, elle est donc assombrie par la mort.

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