LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Analyse Les fausses confidences, Acte III, Scène 12

Commentaire de texte : Analyse Les fausses confidences, Acte III, Scène 12. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  799 Mots (4 Pages)  •  448 Vues

Page 1 sur 4

Explication linéaire- Acte III, scène 12 des Fausse Confidences

INTRODUCTION

Situation

Les Fausses confidences, pièce créée en 1737, met en scène le stratagème imaginé par un domestique, Dubois, pour faire aimer son maître ruiné, Dorante, de la riche veuve Araminte pour laquelle il éprouve de forts sentiments amoureux. L’acte III correspond au dénouement de l’intrigue. La scène 12 est une scène clé puisqu’elle contient à la fois l’aveu de la passion d’Araminte et celui du stratagème : Dorante avoue à Araminte que tous les évènements (les confidences de Dubois, les portraits, la lettre…) faisaient partie du plan imaginé par Dubois.

Composition :

On peut distinguer trois mouvements dans cet extrait : dans le premier Dorante se lamente auprès  d’Araminte de sa douleur de devoir la quitter (jusqu’à : « […] n’ajoutez rien à ma douleur ») puis dans une deuxième partie on assiste à l’aveu des sentiments d’Araminte (jusqu’à: « […] levez-vous, Dorante ») et enfin la fin du passage voit Dorante avouer le stratagème à Araminte.

Problématique :

En quoi le registre pathétique permet-il de renforcer la puissance des sentiments des personnages aux yeux du lecteur, au point de motiver l’aveu du stratagème?

EXPLICATION

1er mouvement :

- La formule impersonnelle « il faut », et « on croirait » montrent le poids des convenances sociales, Araminte n’a pas d’autre choix que de repousser Dorante : elle est riche et lui désargenté.

- La négation « je n’en suis pas fâchée », qui est un euphémisme pour dire que l’on croirait alors qu’Araminte aime Dorante en retour, montre comme Araminte est soumise à ces normes et a peur de les enfreindre.

- Avec le registre pathétique dans la double plainte : « Hélas » et « plaindre », Dorante inspire à la fois de la pitié puisqu’il exprime la douleur de ses sentiments, mais on peut se demander si ce n’est pas aussi calculé faire changer d’avis Araminte.

- « chacun a ses chagrins » sous-entend qu’Araminte en a aussi, comme une sorte de premier aveu dissimulé.

- La mention du portrait fait référence à un épisode important de l’intrigue, au cours duquel la passion de Dorante est révélée à tous (Araminte, elle, en avait déjà été informée par Dubois). Le portrait va en quelque sorte participer à la révélation d’un deuxième amour ici: celui d’Araminte.

- Dans la réplique de Dorante, on voit apparaître le vocabulaire de l’argent  (« dédommager », « cher ») seulement il sert ici à désigner la valeur sentimentale du portrait. Encore une fois l’argent s’oppose à l’amour.

- C’est bien la raison (« raisonnable ») qui empêche Araminte de céder à donner le portrait à Dorante, et on le comprend, de céder à son amour.

- La passion prend chez Dorante, face à l’idée de quitter Araminte, la forme de la « douleur » (dans son sens étymologique, le grec pathos signifie la souffrance).

2ème mouvement :

- Le conditionnel « ce serait » avant « avouer que je vous aime » connote le doute d’Araminte, on sent l’aveu proche.

- L’étonnement dans la question de Dorante (« Quelle idée ! ») peut être vu comme de la naïveté mais plutôt une naïveté feinte, puisque faire naitre des sentiments chez Araminte est son but depuis le début. Sa question « qui pourrait se l’imaginer ? » peut être interprétée comme une manipulation, pour la pousser à avouer ses sentiments.

...

Télécharger au format  txt (5 Kb)   pdf (63.5 Kb)   docx (8.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com