2 quatrains constituent le temps théorique et 2 tercets livrent le développement d’équivalences.

2 quatrains constituent le temps théorique et 2 tercets livrent le développement d’équivalences.

Synesthésies, équivalences sensorielles que l’outil littéraire permet de transposer en comparaisons et métaphores.

Projet esthétique en même temps que son illustration par l’exemple.

Une vision idéaliste : le naturel et le surréel.

La nature est présentée comme un lieu sacré, mais n’est pas associé à la campagne que nous côtoyons. Baudelaire envisage ici l’univers perceptible par nos sens. Le temple fait référence aux correspondances privilégiés entre les prêtres et l’au-delà, peut-être se présente-t-il comme ce médiateur entre la nature l’univers et les hommes.

1er quatrain bâti sur la double métaphore filée du temple et de la forêt. Le thème final invite à l’élévation vers l’au-delà (arbre racine-terre et branchage-ciel).

Tout est symboles, la rime sémantique paroles renforce cet aspect tout autant que forêt amène une idée de vaste.

Si la nature est un temple pérenne, l’homme ne fait que passer tout comme le lecteur qui pose ses yeux et procède à une lecture fluide du poème.

Cette fluidité est rendue par la même fluidité des alexandrins, qui se succèdent par paires. Assonance en « i » donne une énergie particulière à l’oxymore et souligne l’aspect minéral du temple.

1) Correspondances verticales. Le poète, l’artiste se donne la tache de décrypter les signes, ces « confuses paroles » sont difficiles à interpréter. Cette relation entre l’homme et le mystère reste occasionnelle comme le souligne l’auteur en employant « parfois ». L’homme doit chercher une signification à ces multiples symboles, une interprétation spirituelle « temple ». En effet selon Baudelaire, la matière n’est qu’apparence, le spirituel demeure la réalité profonde et cachée

2) Correspondances horizontales. Dans le second quatrain on remarque des correspondances entre les différentes sensations. Des phrases floues au début de la strophe il parvient à énoncer les thèmes avec force et certitude, le lecteur accepte et partage ce point de vue. L’évolution est remarquable, les confuses paroles sont de longs échos. Echo illustré par l’allitération en KDL, renforcé par l’assourdissement des voyelles nasalisées abondantes. Césure à l’hémistiche. Il place parfum en premier dans le dernier vers et par cela lui confère un prédominance personnelle qu’il développera par la suite.

Strophes 3 et 4 tercets illustrant la synesthésie (succession de sensation) Baudelaire développe son expérience sensorielle olfactive, généralement délaissé par les poètes au profit des formes, des sons et des images. En effet, il est difficile de décrire le parfum qui reste subtil. Les qualificatifs renvoient eux-mêmes aux autres sens et sensations, frais (sensations tactiles), doux (toucher, la paix, la suavité et hautbois le comparant au son), vert (vue et connote la fraîcheur) Parallélisme et correspondances entre le dernier vers du 1er tercet et le deuxième du 2ème tercet.

Vocabulaire varié : voc concret se rapportant à la Nature et aux sensations, et voc abstraits présent dans le titre même

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