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2 poèmes de Victor Hugo

Fiche de lecture : 2 poèmes de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2015  •  Fiche de lecture  •  703 Mots (3 Pages)  •  1 044 Vues

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Dossier final :A George Sand (I)

Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu ! J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux mots de toi m’ont fait le roi du monde, Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ; Élargis-la, bel ange, et qu’il en soit brisé ! Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse, N’a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse, Nul sur un plus beau front ne t’a jamais baisé ! Alfred de Musset

Alfred Musset

Hier au soir

Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,

Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ;

La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.

Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;

Les astres rayonnaient, moins que votre regard.

Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle

Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.

Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,

J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !

Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !

Victor Hugo

Confession amoureuse

et regret d'avoir aimé

une infidèle et inconstante Beauté.

Je me veux confesser ces jours dévotieux,

Que chacun a le coeur attaché dans les Cieux,

Et que mon Prince même exerce pénitence :

Je veux prier, jeûner, pleurer et m'accuser,

Et veux en m'accusant sagement opposer

A l'éternelle mort la vive repentance.

Je confesse, Seigneur, que lorsque je fus né,

Je me suis lâchement à tout vice adonné,

J'en conçois de regret une douleur amère,

Je ne m'excuse pas, mais, Seigneur, ce péché

Qui par sa compagnie a mon coeur entaché

Se fit mon compagnon au ventre de ma mère.

Car comme en une robe, ou comme dans un bois,

De nature les vers s'engendrent quelquefois,

Dans l'homme le péché de nature s'engendre.

Mais Dieu qui peut dompter un naturel pervers

Nous donna la raison pour étouffer ces vers :

L'homme est bientôt vaincu qui ne se peut défendre.

Je confesse, Seigneur, que dès mes jeunes ans,

Suivant tous ces plaisirs d'apparence plaisants,

J'ai très mal employé l'orient de mon âge,

Et que depuis toujours approchant mon midi,

Au lieu de m'embellir je me suis enlaidi :

Qu'est-ce que le péché que l'ardeur de

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