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Effacer la douleur ou garder les souvenirs? "Le Corbeau", Edgar Poe

Dissertation : Effacer la douleur ou garder les souvenirs? "Le Corbeau", Edgar Poe. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2023  •  Dissertation  •  833 Mots (4 Pages)  •  138 Vues

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Laurie Desfossés-Robert

Groupe 5

Effacer la douleur ou garder les souvenirs?

Le Corbeau

Dissertation partielle

Julien Ravenelle

Département de Français

Dans le poème « Le Corbeau » d’Edgar Allan Poe, raconte de manière profonde un conflit émotionnel difficile vécu par le narrateur lui-même. En effet, il est dans le dilemme de choisir entre le besoin d’oublier son deuil et le déni de le faire. D’un côté, l’écrivain veut démontrer à quelle point les souvenirs et l’obsession peut avoir un lourd impacte sur l’Humain. Par exemple, lorsque le narrateur s’exprime; « Infortuné ! — m’écriai-je, — ton Dieu t’a donné par ses anges, il t’a envoyé du répit, du répit et du népenthès dans tes ressouvenirs de Lénore ! Bois, oh ! bois ce bon népenthès, et oublie cette Lénore perdue ! » (p.8) cela prouve l’intensité de son désespoir. Ici Poe a employé le procédé formel du champ lexical pour créer cette atmosphère tragique et sombre au poème à l’aide des mots comme « infortuné », « dieux », « ange », « répit », « népenthès » et « Léonore ». Le choix de mots dans les textes donne un sens à celui-ci et peut alors dégager l’intention du narrateur. Dans le cas du poème « Le Corbeau » les mots utilisés marquent le poids emblématique sur l’insistance du narrateur à trouver le réconfort dans son chagrin. En outre, le passage du deuil est très bien illustré dans cette œuvre poétique lorsque celui-ci vit les étapes de la perte de son amour passant du refus à l’acception de celle-ci. Comme le dit bien le narrateur, vers la fin de l’histoire ; « Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon ! — hurlai-je en me redressant. — Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la Nuit plutonienne ; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré ; laisse ma solitude inviolée ; quitte ce buste au-dessus de ma porte ; arrache ton bec de mon cœur, et précipite ton spectre loin de ma porte ! » (p.10). Cette citation, démontre qu’il est dans un sens, revenu pied sur terre en cessant de croire aux mensonges que le corbeau lui a rapporté au sujet de Lénore. La partie « …Arrache ton bec de mon cœur… » est très significatif car cela prouve que pour le narrateur c’était comme le dernier espoir de peut-être retrouver Lénore avant qu’il tombe dans la solitude. C’est alors à ce moment-là qu’il a enfin lâcher prise, comme l’oiseau devait lâcher son cœur.

Ensuite, le poème marque bien le sujet de la folie qui est vécu par le narrateur dans les remords et le désespoir après que son amour l’ait quitté au ciel. Effectivement, sa difficulté d’oublier sa mort  et le fait qu’il est incapable d’arrêter d’essayer de trouver des moyens pour la ramener à la vie. L’apparition soudaine du corbeau, lui-même un symbole notable dans le poème basé sur la folie qu’évoque le personnage principal. L’écrivain a en effet inclus le symbolisme qui lui permet d’exprimer des idées compliquées de façon poétique et imagée. Alors, c’est par le fait d’inclure le corbeau, qui a plusieurs significations dont les sentiments sombres, la douleur, le silence et même la mort, que Poe a voulu renforcer le thème de la mélancolie à-cause de l’impossibilité de trouver la paix après une blessure émotionnelle. Dans cette poésie, il faut remarquer que l’arrivée du corbeau est lorsqu’il est isolé dans sa chambre, dans sa bulle de dépression. Ceci fait croire que la présence de cet oiseau relève sa solitude et son enfermement psychologique. Par exemple, la première fois qu’il a parler au corbeau, il a lui-même avoué plus d’une fois qu’il était dans sa triste imagination avant qu’il arrive ; « Alors cet oiseau d’ébène, par la gravité de son maintien et la sévérité de sa physionomie, induisant ma triste imagination à sourire » (p.5),« Mais, le corbeau induisant encore toute ma triste âme à sourire… » (p.7). Bref, symbolisé par son obsession pour le corbeau, la douleur et la tristesse de son ennuie de sa Lénore sont les causes de son état de folie. Une autre chose qui l’a amené dans ce délire est la constante répétition du mot « Jamais plus » par l’oiseau. En effet, le narrateur veut tant savoir que veux dire le refrain qu’il émet incessamment, ce qui le tracasse remarquablement. C’est avec la façon que l’écrivain a choisi d’utilisé le procédé d’énumération dans cette partie de la strophe; « … je m’appliquai à enchaîner les idées aux idées, cherchant ce que cet augural oiseau des anciens jours, ce que ce triste, disgracieux, sinistre, maigre et augural oiseau des anciens jours voulait faire entendre en croassant son — Jamais plus ! » (p.7), que le coté frénétique du personnage paraît. Pour conclure, ce poème, de grande réputation dans le monde anglophone, exprime les combats internes entre garder des souvenirs précieux mais souhaiter les effacer en raison de leurs douleurs qu’ils éprouvent émotivement.

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