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"Vénus Anadyomène" de Rimbaud

Dissertation : "Vénus Anadyomène" de Rimbaud. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2025  •  Dissertation  •  1 032 Mots (5 Pages)  •  11 Vues

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Introduction : “Vénus Anadyomène” est un poème écrit par Arthur Rimbaud en 1870. Le jeune poète y reprend un thème classique: Vénus sortant de l’eau dans une conque sous la forme classique du sonnet. Cependant, son objectif n’est pas de louer la beauté de la figure féminine, mais plutôt de proposer un contre-blason provocateur. LECTURE Projet de lecture : Comment ce contre-blason reflète-t-il l’émancipation de Rimbaud ? Annonce des mouvements : Cet extrait peut être découpé comme suit : tout d'abord, dans un premier mouvement où nous assistons à l'apparition surprenante de Vénus, déesse de l'amour. Ensuite, dans le 2e mouvement, nous plongeons dans une mise en scène provocatrice de la laideur du corps, rompant avec les schémas traditionnels. Enfin, le 3ᵉ mouvement se caractérise par une rupture totale avec l'idéal féminin traditionnel. 1. Apparition surprenante de Vénus Dans le premier mouvement, le poète nous présente une scène inhabituelle, avec l’apparition de Vénus, qui évoque une émancipation vis-à-vis des conventions du sonnet classique, notamment à travers l'utilisation de rimes croisées. En effet, le cadre spatial décrit est une parodie du coquillage, tel qu'on le retrouve dans le tableau de Botticelli, “La Naissance de Vénus”, mais ici les aspects négatifs sont accentués. Les termes prosaïques comme "baignoire" et l'adjectif "vieille" éloignent cette scène de toute idée de beauté idéalisée. L'utilisation des mots "cercueil" et "fer blanc" évoque davantage la mort que la naissance, tandis que la couleur "vert" renvoie à l'oxydation du métal et contraste avec le “blanc” de l’écume de la mer, et donc de la naissance de Vénus, selon la légénde. Cela renvoie ainsi à l’éclatement des codes poétiques traditionnels, et tout le long du mouvement. Tout de suite, le premier vers "Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête" est marqué par le contre-rejet de “une tête” qui souligne immédiatement la dysharmonie de la phrase, mettant en avant un mépris sous-jacent. La description d’une femme y est faite, et elle est loin des standards de beauté classiques, avec des cheveux bruns, éloignés donc du blond vénitien idéalisé. L'entrée en scène de cette femme se fait de manière presque grotesque : "D’une vieille baignoire émerge, lente et bête", où des adjectifs péjoratifs comme "bête" et "lente" désacralisent la divinité féminine traditionnelle. Dans le dernier vers notamment, le poète insiste sur les défauts apparents de cette Vénus déchue, avec des "déficits assez mal ravaudés", soulignant ainsi les ravages du temps et de l'âge qu'elle tente maladroitement de dissimuler par des artifices, dont l’effet échoue. En effet, ces derniers, mis à la rime, sont précédés d’adverbes tels que “fortement” et “assez mal”. Finalement, ce premier mouvement dépeint de manière moqueuse l'apparition d'une femme décrépite, usée par le temps, tout en transgressant les conventions poétiques classiques, et ceci se poursuit par la description de son corps, et de sa laideur surtout cette fois-ci. 2. Mise en scène provocatrice de la laideur du corps Dans le deuxième mouvement, l'auteur dépeint de manière provocatrice la laideur du corps. Le vers "Puis le col gras et gris, les larges omoplates" est introduite

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