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Théophile Gauthier, Les Vacances du lundi

Commentaire de texte : Théophile Gauthier, Les Vacances du lundi. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 469 Mots (6 Pages)  •  70 Vues

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Les Vacances du lundi de Théophile Gautier est un récit de voyage posthume qui  parait lors de la découverte de la nature sauvage dans la littérature. Son but est de rivaliser avec la photographie, la peinture et de nous offrir plusieurs tableaux de montagnes. Son passé de peintre est mis à contribution, et nous pouvons observer un enjeu assez picturale qui découle de l'oeuvre. L'extrait que nous allons commenter se trouve au milieu de l'oeuvre, son enjeu est la découverte du Mont Blanc par l'auteur et ses amis. Un texte assez descriptif, ou Gauthier tente de nous retranscrire le sublime qu'il voit par l'écriture. C'est un tournant dans la narration.

Cet extrait est un hommage à la nature, qui regorge de notions positive à son égard, plus particulièrement au Mont Blanc qui apparait dans le texte dès la première phrase ; " un éblouissement d'admiration : le Mont Blanc se découvrit soudain à nos regards", ici les deux points accentue cette notion d'éblouissement comme si ils marquaient une pause dans notre lecture de la même manière que le groupe à mis quelques seconde à se rendre compte de ce qu'il voyait. Dans l'entièreté du texte le Mont Blanc prédomine tout le reste, il est décrit comme le " Roi des Alpes", il est personifié " saluait son peuple de montagnes", il semble choisir de se montrer ou pas " il daignait se laisser voir quelque minutes, puis il refermait le rideau". Il est impressionant, il surpasse en tout point ses admirateurs on peut l'apercevoir dans cette phrase " des mots qui manquent à la langue humaine". Ce qui se rapproche de l'humain est rattaché à une sorte de carence, d'insuffisance comparé à la " sensation complète du beau, du grand, du sublime" que représente le Mont blanc et ce qui l'entoure.

Tout semble dépasser l'humain, le texte présente des éléments qui soutiennent cette idée. C'est la nature qui décide quand elle se montre comme je l'ai dis précédemment, et ce qu'elle montre dépasse les spectateurs " si en dehors des formes et des couleurs terrestres, qu'il nous sembla qu'on ouvrait devant nous à deux battants les portes du rêve". Cette phrase selon moi montre le groupe comme incapable de discerné la paysage de manière rationnel, de lui apporté un fond logique et implacable. C'est un élément intéressant puisque c'est ce que Gauthier à travers cette oeuvre tente d'élaborer ; Transmettre le sublime de ce qu'il voit à travers son écriture, faire le lien entre la vision et la retranscription qui se doit d'être à la hauteur de cette dernière. Le rêve est le symbole de l'inaptitude à accepter que pareil panorama existe vraiment, du moins dans le réflexe humain.

Ce n'est pas dans son unique dessin que le Mont Blanc  apparait comme "majestueux", en effet la beauté décrite par l'auteur lui fait évidemment référence mais le Mont Blanc est soutenu par tout ce qui l'accompagne. C'est dans son ensemble que le tableau décrit par Gauthier est sublime, avec ses couleurs, ses nuages, ce ciel. Tout ces éléments forment un assemblage, en effet la perception serait différente si l'un des éléments décrit n'y serait pas. Ce qui amène Gauthier à avoir une écriture proprement picturale.

" Nous n'avons qu'un maigre trait de plume...L'imagination y suppléera ; moins heureux que le peintre ou le musicien, nous ne pouvons présenter les objets que les uns après les autres". Cette citation de Gauthier met en évidence les difficultés qu'un auteur rencontre ( de part la linéarité arbitraire du concept d'écriture)  pour représenter le sublime, le beau  par rapport à d'autres formes d'arts comme la peinture. Ces éléments font concordance avec l'omniprésence de termes liés aux nuances de couleurs du début à la fin de l'extrait, de par son vocabulaire ; on peut observer son champ lexical très présent au début du texte, de la ligne 3 à 10 " couleurs, noires, ton, clartés, blanc " ce dernier est d'ailleurs répéter trois fois à la ligne 6, ce qui accentue le rythme de la proposition de celle-ci. Ces teintes changent entre elles, sont dépendantes les unes des autres. La neige subit l'action du soleil, à la ligne 13 l'auteur décrit un mélange de nuages et de neige définissant même le titre de l'extrait " chaos d'argent ". La couleur argent qui renvoie peut-être à l'éclat du soleil, sa brillance mêler à cette neige et ces nuages qui lui donnent son aspect assez sobre, l'expression chaos du grec khaos ( espace infini) semble être à mon sens utilisé pour consolider ce sentiment de confusion de la matière, ce désordre à l'origine du monde ; la nature qui agit, qui modifie indépendamment du bon vouloir humain, qui ne peut qu'être sublime à nos yeux. les passages suivants : " vagues de lumières", " phosphorescent diamantées ", ne peuvent être exprimer dans leur plein potentiel, nos langues et notre intellecte ne peuvent pas créer de mots pour leur rendre honneur. L'auteur nous avoue lui même qu'il lui est impossible de retranscrire cette " sensation complète" qu'il  est entrain de vivre, que seul l'imagination du lecteur peut combler une représentation circonscrit par nature , une sorte de pacte de lecture se met en place. Les mots, les phrases écrite par Théophile Gauthier ont pour but de créer l'image dans l'esprit de celui qui le lit, chaque lecteur aura une vision différente de la chose, c'est ce qu'apporte l'écriture, certes elle ne montre pas mais raconte, les choses sont tout de suite plus personel. Le groupe de Théophile Gauthier a vu le même site pendant l'exploration, chaque personne ayant lu ce passage n'a pas visualiser le même tableau.

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