Perceval ou le Conte du Graal, Chrétien de Troyes (trouvère, poème octosyllabes, 1180)

Perceval ou le Conte du Graal
Chrétien de Troyes (trouvère, poème octosyllabes, 1180)

Chapitre 1 :
Un jour de printemps, Perceval, jeune homme gallois, fils d’une veuve de la Solitaire Forêt déserte, prend son cheval et trois javelots pour aller voir les herseurs de sa mère herser l’avoine avec 12 bœufs et 6 herses. Il laisse paître son cheval dans la prairie. Il entend du vacarme, il a peur et pense au diable. Il entend les armes de 5 chevaliers (lances, boucliers et hauberts) se cogner aux branches. Quand il les distingue, il les prend pour des anges tellement ils sont beaux. Il se jette au sol et prie. Il leur demande qui ils sont. Un chevalier lui demande s’il a vu 5 chevaliers et 3 jeunes filles. Il ne lui répond pas mais le questionne sur son équipement et comment devenir chevalier. C’est le Roi Arthur qui les a adoubés. Ils s’en vont tous voir les herseurs de sa mère qui ont peut-être vu les chevaliers et les jeunes filles dans les défilés de Valdonne. Ceux-ci ont peur pour la veuve qui ne veut pas que Perceval devienne chevalier. Ce dernier veut savoir où se trouve le roi : à Carduel. Le chevalier lui demande son nom : Cher fils, cher frère, cher seigneur. Il est ignorant.

Chapitre 2 :
La veuve est triste de la disparition de son fils qui rentre enfin. Il explique qu’il a rencontré des personnes plus belles que des anges : des chevaliers. La mère s’évanouit puis elle lui explique qu’elle voulait le protéger de çà car son père (chevalier de haute valeur dans les Iles de la Mer) a été blessé entre les jambes et est devenu infirme et pauvre après la mort d’Uterpendragon, père du Roi Arthur. Par la suite, ses deux frères sont devenus chevaliers (l’aîné chez le roi d’Escavalon, le puiné chez le roi Ban de Gomère). Ils ont été tués tout de suite après avoir été adoubés. Un de ses frères a été retrouvé avec les yeux crevés par les corbeaux et corneilles. Le père est mort de chagrin. La mère n’avait plus que Perceval comme joie.
La mère le retient trois jours puis elle l’habille de chanvre, braie, tunique et capuchon. Elle pense qu’il ne saura pas se battre bien qu’il devienne chevalier. Elle lui conseille d’aider les dames et jeunes filles, d’obtenir un baiser d’elles, de prendre leur anneau et aumônière sans les forcer, de fréquenter des gens biens, d’aller prier dans les églises et les monastères.

Chapitre 3 :
La veuve, triste du départ de son fils, ne lui laisse qu’un javelot sur les trois afin de « faire moins gallois ». Elle s’évanouit après son départ. Perceval voyage toute la journée et fatigué, dort le soir dans un bois. A son réveil, il voit une tente dans une prairie (vermeille, verte avec des bandes brodées, et un aigle au sommet). Il pense que c’est un monastère et veut aller y prier comme lui a dit de faire sa mère. Au milieu de celle-ci, se trouve une jeune fille endormie qui est réveillée par le bruit du cheval. Elle prend peur et demande à Perceval de partir avant le retour de son ami. Perceval décide d’embrasser la fille de force (20 fois) et de lui prendre son anneau (avec une émeraude). Celle-ci lui conseille de ne pas le faire car sinon il risquera de perdre la vie. Maintenant, il a faim et découvre un baril plein de vin, un hanap d’argent, une botte de joncs avec 3 pâtés de chevreuil sous une serviette blanche. Il boit, mange et veut partager avec la fille qui pleure. Celle-ci ne veut pas et lui dit qu’il risque des ennuis. Il s’en va. L’ami de la jeune fille rentre et voit des traces. Il comprend que quelqu’un est venu. Elle lui dit que c’est un Gallois, jeune vulgaire, stupide et importun qui a bu et mangé. Elle lui dit qu’il lui a pris son anneau et enfin qu’il l’a embrassée. Dévoré par la jalousie, l’ami la punit (ne s’occupera plus de son cheval et s’il meurt elle le suivra à pied et en haillons)et dit qu’il va couper la tête à Perceval.

Chapitre 4 :
Le jeune homme continue son périple et rencontre un charbonnier à qui il demande la route pour aller voir le Roi Arthur et se faire adouber. Il lui indique la direction du château du roi au bord de la mer, et lui dit qu’il y trouvera le roi gai et triste : gai car il a battu le roi Rion (roi des îles) et triste car ses compagnons sont repartis dans leur château. Arrivé au château, il croise un chevalier avec une armure vermeille et une coupe d’or qui lui donne un message de menace à transmettre au roi. Perceval ne l’écoute pas. Il veut la même armure. Il entre dans le château et dans la salle des repas. Le roi est là, pensif, les chevaliers sont attablés. Un homme courtois, Yonet, s’approche de Perceval. Perceval lui demande où est le roi. Perceval s’approche de lui et le salue mais il ne répond pas. Il décide de partir car le roi ne parle pas. En partant, le cheval fait tomber le chapeau, de ce fait le roi le salue et s’excuse de son attitude mais lui dit qu’il a du chagrin car son pire ennemi lui a contesté sa terre : le chevalier Vermeil de la forêt de Quinqueroi. Il lui a pris sa coupe et a renversé du vin sur la Reine, qui fort en colère est partie dans sa chambre. Mais, là encore, Perceval n’écoute pas ce que lui dit le roi. Il veut que le roi le fasse chevalier. Tout le monde le trouve insensé, beau et noble. Le roi lui demande de descendre de cheval mais il ne veut pas car pour lui un chevalier est à cheval. Le roi veut bien l’adouber. Perceval veut l’armure du chevalier vermeil. Le sénéchal Keu, en colère, lui dit d’aller prendre l’armure au chevalier vermeil. Le roi est en colère que Keu se moque de l’ignorance de Perceval. Ce dernier s’en va et rencontre une jeune fille qu’il salue. Elle le salue aussi et rit en lui prédisant qu’il va devenir le meilleur chevalier du monde. Keu entend la prédiction (car la jeune fille qui n’avait pas ri depuis 6 ans, riait fort), en colère il gifle la jeune fille, pousse un fou dans les flammes.

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