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Par quelle mayens Molière nous fait-il rire à travers le malade imaginaire ?

Dissertation : Par quelle mayens Molière nous fait-il rire à travers le malade imaginaire ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2023  •  Dissertation  •  2 063 Mots (9 Pages)  •  1 958 Vues

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La comédie est un genre littéraire et théâtral née en Grèce au Vème siècle lors des cérémonies religieuses en l’honneur Dionysos. En effet le mot comédie vient du grec κωμῳδία / kômôidía est formé de κῶμος / kỗmo « fête en l’honneur de Dionysos » et ᾠδή / ôidế , « chant », car les premiers acteurs allaient de village en village pour faire des plaisanteries dans les processions des fêtes de Dionysos. Ce genre littéraire vise principalement à provoquer le rire. Du moyen âge à aujourd’hui, de nombreux dérivés de ce genre sont apparu et vise à faire rire d’une manière particulière. La question ici posée est « Pourquoi rit-on dans le Malade Imaginaire ?», cette question porte donc sur les différents moyens utilisés pour faire rire dans le Malade imaginaire. Comme nous l’avons remarqué, le genre littéraire et théâtral ayant pour but de provoquer le rire est la Comédie. En effet le Malade Imaginaire est une comédie classique, mais il existe une multitude de genre comique. Nous nous demanderons alors :

Par quelle mayens Molière nous fait-il rire à travers le malade imaginaire ?

Dans un premier temps, Nous verrons que Molière utilise différents procédés comiques pour nous faire rire. Puis, nous remarquerons que ces différents procédés sont accompagnés par un mélange de genres comique.

Premièrement, Molière nous fait rire en employant différent procéder comique

L’un de ces principaux procédés est le comique de mots. Ils sont présents tout au long de l’œuvre à travers de nombreux aspects comme par exemple le nom des personnages en effet on peut remarquer la liaison entre Monsieur Purgon et le verbe purger qui fait référence aux lavement une pratique qui été beaucoup utilisé mais la plus part du temps inefficace de plus, Monsieur Diafoirus avec le foie et la diarrhée c’est assez ironique puisqu’ils sont tous deux médecins, cela fait d’autant plus rire car il s’agit là de vocabulaire scatologique, un comique plutôt puéril quoique pouvant faire glousser les moins instruits. Ce vocabulaire scatologique et d’ailleurs présent tout au long de l’œuvre par exemple dans la troisième scène du premier acte, quand Argan fait appeler Angélique mais coure au bassin pris d’une envie pressante. Le comique de répétition est également présent lorsqu’Argan crie « Drelin, Drelin, Drelin ! » au tout début de la pièce dans la première scène car il est énervé de la négligence de son entourage à le laisser seul, lui le pauvre malade si fragile. Cela le met dans une telle rage qu’il en devient fou et se métamorphose en cloche. Puis, il y a le fameux latin des médecins qu’Argan vénère comme preuve de leur savoir infini, mais qui n’est enfaite qu’un latin de cuisine qui n’a rien à voir avec le latin spécialisé du vocabulaire médical. Ce latin est présent tout au long de la pièce, lors des visites récurrentes de son médecin personnel monsieur Purgon, lorsque Toinette se déguise en médecin ou encore lors du dernier intermède quand des acteurs eux aussi déguisé en médecin contrefont une cérémonie d’entré dans l’ordre des médecins.

Ensuite, un autre procédé qui illustre la richesse comique du Malade imaginaire est le comique de situation. En effet, toujours dans le dernier intermède, Béralde organise une parodie burlesque du serment d’Hippocrate, où ont lieu chant, dance et latin improvisé qui n’ont rien à voir avec une soutenance de thèse de médecine. Le ridicule de ce passage est amplifié par Argan qui prend tout cela très au sérieux alors que quelques minutes auparavant, il défendait les médecins comme des savants qui connaissent toutes les maladies du monde. Dans la même idée, Dans la scène huit du troisième acte Toinette se fait passer pour un illustre médecin d’ordre supérieur reconnu dans le monde entier, mais Argan faillit de découvrir la supercherie en mettant en lumière la ressemblance frappante entre Toinette et ce captivant personnage, Mais Béralde réussit à lui faire croire à une simple coïncidence. Comme Argan venait tout juste de perdre son médecin personnel à cause d’un quiproquo entre monsieur Prugon et lui-même, ce médecin tombait du ciel, un parfait sauveur pour Argan qui se croyait condamné. Ici encore, la naïveté d’Argan en fait un personnage tout à fait ridicule. Ces deux scènes sont une mise en abîme du théâtre, un spectacle à l’intérieur de l’œuvre même, cette mise en abîme est présente tout au long de l’œuvre et multiplie l’effet comique car elle donne une légèreté à la pièce et dédramatisent l’intrigue. Un autre exemple de théâtralité est quand dans la huitième scène de l’acte deux, Louison la cadette d’Argan contrefait le mort pour échapper au fouet. En effet, Argan lui reproche ici de ne pas lui avoir parlé de la liaison secrète entre Angélique et Cléante. Nous pouvons également relever l’utilisation du comique de geste.

Pour finir, les personnages font rire à travers leurs caractères caricaturaux et burlesque. De ce fait, Argan est présenté comme un hypocondriaque égoïste et avare. Tous ces traits de charactères font écho au portrait caricatural du riche. Cela est très bien illustrait lors de la scène d’exposition par exemple, où Argan fait le compte de ses médicaments et négocie avec lui-même le prix de ceux-ci en jonglant ainsi entre le rôle d’apothicaire, ici monsieur Fleurant et son rôle de négociant. Son coté avare ressort ici et fait rire par l’absurdité de la situation et la folie du personnage. De plus, sa décision de marié sa fille Angélique à Thomas Diafoirus, Le neveu de son médecin monsieur Purgon pour la richesse de son père et le fait que ce Thomas soit lui-même médecin, renvoi à son égoïsme ainsi que comme précédemment à son avarice. Alors que Cléante et lui présenté comme l’honnête homme, aiment, courtois et prêt à se donner tout entier pour Angélique, à devenir médecin. Toinette, elle est le portrait de la servante rusé et déterminer. En effet elle essaiera tout au long de la pièce de guérir Argan de sa vraie maladie et de lui faire ouvrir les yeux sur ses mauvaises décisions, ce qui ajoute une dimension burlesque à la pièce. Les médecins quant à eux sont représenté comme incompétents, avare et prétentieux. Ils font tout au long de l’œuvre l’objet d’une

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