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Molière, Le malade imaginaire : La pièce est-elle une simple satire de la médecine ?

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Par   •  11 Mars 2023  •  Dissertation  •  672 Mots (3 Pages)  •  639 Vues

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Dissertation : En quoi le malade imaginaire

Nous pourrons nous demander si la pièce est une simple satire de la médecine ?

 OUI : une satire classique de la médecine

(Au temps de Molière, la médecine n'est pas très évoluée. On soigne toutes les maladies de la même façon, par des purges et des clystères, procédés tous très présents dans le Malade imaginaire. Les médecins ont mauvaise réputation et, en se moquant d'eux, Molière sait qu'il va faire rire son public facilement.)

A. De faux savants

Molière décrit les médecins comme des beaux parleurs, qui utilisent des mots savants pour cacher leur ignorance, comme « bradypepsie » ou « dyspepsie » (acte III, scène 5). Ils utilisent un vocabulaire compliqué pour impressionner et faire croire qu’ils sont compétents. Pourtant leurs termes n’ont aucun rapport avec la maladie.

Par exemple, lorsque les Diafoirus font la consultation. Thomas utilise des formules latines

toutes faites  « Quid dicis? dico, bene » qu’il mêle à son discours. Ce qui donne lui à une langue incompréhensible. Ces formules donnent l’impression d’un savoir mais il ne sait pas au fond quel est le diagnostic à poser. On voit très clairement sont incompétence et son ignorance dans son discours :« Dico que le pouls de monsieur est le pouls d’un homme qui ne se porte point bien. » (acte II, scène 6). Le jargon utilisé ici dissimule donc une incompétence des médecins.

Enfin, les médecins sont ridiculisés par les faux médecins. Par exemple à l’acte 3 scène 5, M.Purgon menace Argan de maladies mortelles : Molière dénonce les médecins qui dissimulent leur incompétence sous un masque d’autorité. Le comble de cette satire est à la fin de la pièce, lorsque Argan se fait lui-même médecin simplement en portant l’habit de médecin. Le médecin n’impressionne que par son habit et ses discours savants.

Argan – Quoi ! L’on sait discourir sur les maladies quand on a cet habit-là ?

Béralde – Oui. L’on n’a qu’à parler ; avec une robe et un bonnet, tout galimatias devient savant, et toute sottise devient raison.

C. La théorie plus que la pratique

La pratique médicale semble alors très hésitante et uniquement fondée sur une observation extérieure du corps humain : les Diafoirus à la scène 6 de l’acte II, se contentent de lui prendre le pouls pour émettre l’hypothèse d’un diagnostic, qui n’est d’ailleurs que la mention d’un organe, la rate. La scène tourne court alors qu’Argan fait remarquer que monsieur Purgon n’a pas mentionné le même organe malade.

En effet, la maladie supposée d’Argan n’est jamais nommée précisément. Il n’est question

que de purges, de lavements et de diverses méthodes pour « balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur » (acte I, scène 1).

Le nom même de Monsieur Purgon, qui rappelle la purge, montre bien que là se trouve sa seule capacité.

Et peu importe qu’Argan soit malade ou non, ce qui est mis en avant ici est l’incompétence manifeste des deux médecins. Le discours de Toinette semble alors à peine exagéré quand, à tous les symptômes décrits par Argan, elle répond « le poumon », organe dont la mention n’est pas plus absurde que la rate par les Diafoirus ou le foie par Monsieur Purgon. La réponse de Toinette montre que c’est ridicule, tout le monde peut devenir médecin.

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