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Le malade imaginaire analyse linéaire acte III scène 3

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Par   •  17 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 382 Mots (6 Pages)  •  590 Vues

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Le malade imaginaire Acte III scène 3

Intro

Le classicisme met en avant le théâtre. La tragédie en tant que genre noble majeur (Corneille, Racine) mais aussi la comédie avec Molière qui interroge ainsi la société de son temps. Parmi ses œuvres les plus connues nous pouvons citer Le Tartuffe ou Le Médecin Malgré Lui.

Le malade imaginaire est une comédie ballet créée en 1637. Genre inventé par Molière qui allie des intermèdes musicaux et dansés. Molière cherche à plaire par le comique mais aussi à instruire par le propos. Molière y critique la médecine et les médecins par la caricature d’Argan, hypocondriaque, qui souhaite marier sa fille à Thomas un faux médecin (fils de M. Diafoirus un autre faux médecin) alors qu’elle en aime un autre. Il rend ainsi sa pièce plus légère en y intégrant une intrigue sentimentale typique de la farce. Ce sera la dernière pièce de Molière, lui-même malade, et refusant de se soigner, il mourra sur scène dans les premières représentations.

L’extrait étudié est la scène 3 de l’acte 3 dans laquelle les 2 frères Argan et Beralde opposent leur opinion de la médecine : Argan est pro médecine ce qui explique son comportement hypocondriaque et sa volonté de marier sa fille à un médecin (pour être tjrs bien soigné). Tandis que Béralde lui est anti médecine, il sera l’élément principal du dénouement de la pièce.

Problématique :

Nous verrons comment dans cet extrait Béralde fait une sacralisation de la nature, puis comment Molière à travers la critique règle ses comptes avec les médecins.

Annonce du plan linéaire :

1er mouvement : Béralde sacralise la nature et conteste la légitimité de la médecine.

2ème mouvement : Molière à travers Béralde règle ses comptes avec la médecine et en fait une satire mordante.

1er mouvement : Béralde sacralise la nature et conteste la légitimité de la médecine.

1ère réplique : Argan ouvre le débat en rappelant la méfiance de Béralde envers son médecin Purgon « vous avez mon frère une dent contre lui » puis il élargit sur la médecine en générale : « que faire donc quand on est malade ? »

Suivent 2 répliques de stichomie : « rien mon frère » « rien ? » L’interrogation d’Argan traduit son étonnement et la répétition de « rien » donne du poids à la réponse de Béralde.

le « rien » c’est seulement le repos « il ne faut que demeurer en repos » c’est la thèse de Béralde : Béralde idéalise la nature comme auto guérisseuse

Il cherche à convaincre par 2 arguments : 1/la maladie est « un désordre », 2/ seule la « nature » peut y remédier. Il ajoute que l’anxiété aggrave en plus la maladie «  c’est notre inquiétude, impatience qui gâte tout ». Pour Béralde la maladie est autant physique que psychologique.

Sa conclusion est paradoxale et exposée dans un parallélisme « les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leur maladie ».

A ce stade, Argan ne conteste pas vraiment il suit le raisonnement de son frère sur l’utilité de la nature mais il croit en la médecine qui peut « aider » la nature.

Béralde débute la réplique suivante par « Mon Dieu » et marque ainsi sa désapprobation forte.

Pour lui la médecine relève plus d’une croyance que d’une science : il pointe l’ erreur « de pures idées » , une illusion « de belles imaginations » 

Il poursuit par 2 accumulations introduites par « lorsqu’ ».

La 1ère est une hyperbole du discours des médecins pour qui « soigner » c’est « aider la nature »

La 2ème est plus comique en énumérant les organes : « sang » « entrailles » « cerveau »

Il termine en sous entendant que la médecine n’est que charlatanisme par la métaphore « le roman de la médecine » comme si la médecine était une histoire, une fiction.

«  Mais quand vous en venez à la vérité » : il cherche de nouveau à convaincre en invoquant la recherche de la vérité « vérité et expérience » par opposition à la médecine qui relève du rêve «  ces beaux songes »

Argan change de ton et amorce la polémique en se moque de son frère : « toute la science du monde est renfermée dans votre tête » mais il n’a en réalité pas d’argument pour contrer son frère.

Béralde dépeint les médecins comme des imposteurs dans le parallélisme suivant « entendez les parler les plus habiles du monde / voyez les faire les plus ignorants » il oppose le faire savoir (les paroles) au savoir faire (les actes).

Argan se réfugie dans un ton familier et la colère « ouais ! » « caquet ». Il cherche à décridibiliser béralde avec l’antiphrase « vous êtes un grand docteur » mais avoue ainsi sa propre incompétence à argumenter.

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