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La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècles

Fiche : La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2023  •  Fiche  •  695 Mots (3 Pages)  •  137 Vues

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La littérature d’idées du 16 ème au 18ème siècles.

Lecture linéaire

 Molière, L'Ecole des femmes - Acte III, scène 2, vers 675-730

Arnolphe, qui vient de changer son nom en celui, plus aristocratique, de « M. de La Souche », est un homme d’âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal ; mais il est hanté par la crainte d’être trompé par une femme. Aussi a-t-il décidé d’épouser sa pupille Agnès, élevée dans l’ignorance, recluse dans un couvent . Dans cette scène , il indique  à sa future épouse les rudiments des devoirs conjugaux, sans oublier les terribles effets de l’infidélité.

ARNOLPHE, assis.

Le mariage, Agnès, n'est pas un badinage :
A d'
austères devoirs le rang de femme engage, 
Et vous n'y montez pas,
à ce que je prétends, 
Pour être
libertine et prendre du bon temps.
Votre sexe n'est là que pour la
dépendance :
Du côté de la barbe est la
toute-puissance.
Bien qu'on soit deux moitiés de la société,
Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité :
L'
une est moitié suprême et l'autre subalterne ;
L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne ;
Et ce que le
soldat, dans sons devoir instruit,
Montre d'obéissance au
chef qui le conduit,
Le
valet à son maître, un enfant à son père,
A son
supérieur le moindre petit Frère,
N'approche point encor de la
docilité, 
Et de l'
obéissance, et de l'humilité,
Et du
profond respect où la femme doit être
Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître.
Lorsqu'il jette sur elle un regard sérieux,
Son devoir aussitôt est de
baisser les yeux, 
Et de n'oser
 jamais le regarder en face
Que quand d'un doux regard il lui veut
faire grâce.
C'est ce qu'entendent mal les femmes d'aujourd'hui ; 
Mais ne vous
 gâtez pas sur l'exemple d'autrui.
Gardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines
Dont par toute la ville on chante les
fredaines,
Et
de vous laisser prendre aux assauts du malin, 
C'est-à-dire d'ouïr aucun
jeune blondin. 
Songez qu'en vous faisant moitié de ma personne,
C'est mon honneur, Agnès, que je vous abandonne ;
Que cet honneur est tendre et se blesse de peu ;
Que sur un tel sujet il ne faut point de jeu ;
Et qu'il est
aux enfers des chaudières bouillantes
Où l'on
plonge à jamais les femmes mal vivantes. 
Ce que je vous dis là ne sont pas des chansons ;
Et vous devez du coeur dévorer ces leçons.

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