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La Bruyère, fragment sur le théâtre

Guide pratique : La Bruyère, fragment sur le théâtre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2023  •  Guide pratique  •  696 Mots (3 Pages)  •  146 Vues

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Dans ce fragment, La Bruyère se fonde sur la métaphore filée du « théâtre » pour illustrer le lien entre les hommes et la vie qu’ils mènent à la cour. Nous verrons que c’est loin d’être un parallèle flatteur : c’est au contraire extrêmement péjoratif. Pour ce faire, le champ lexical du spectacle apparaît immédiatement avec les noms « théâtre », « décorations », « acteurs ». Dans cette première phrase, on relève que c’est le cadre, c’est-à-dire l’aspect purement extérieur du lieu, qui est souligné avant d’aborder la question des hommes. En agissant ainsi, La Bruyère veut ainsi mettre en évidence le caractère superficiel de la vie de la cour.

Dans la suite de ce paragraphe, la métaphore filée se poursuit avec une succession de termes propres non plus au lieu, mais au jeu : « scène », « rôles », « personnages » et « comédie ». Il s’agit là encore de montrer les courtisans en perpétuelle représentation sociale.

Dans la première phrase, l’auteur procède avec trois propositions indépendantes connexes pour donner un rythme lent et solennel.

La première proposition, « le monde subsistera encore en son entier : » se veut la conclusion des deux suivantes. Il emploie des tournures impersonnelles « ce sera » pour exprimer la vérité générale de son propos.

Pour compléter cette impression, l’auteur recourt au futur qui est employé afin d’englober toute la condition humaine. Le verbe « subsistera » est attaché au sujet le monde pour évoquer la permanence qui s’oppose à la condition des hommes qui, elle, passe : « ils s’évanouiront ».

Cette idée est reprise sous une autre forme avec la répétition de l’adjectif « même » pour souligner cette opposition. On note donc l’opposition entre le monde et les hommes qui sera repris avec la métaphore du théâtre et des acteurs tout le long du fragment.

La Bruyère joue également sur les contrastes « ce sera »/ ce ne seront plus », c’est-à-dire sur une tournure affirmative qui s’oppose à la tournure négative « ne…plus ». On note que « plus » a un aspect plus restrictif que « pas ». Dans l’esprit de l’auteur, son raisonnement se veut universel.

Pour donner un effet des plus saisissant, il place en exergue le complément circonstanciel de temps « Dans cent ans » pour prendre comme critère de référence la durée d’un siècle. Il joue en outre sur la répétition avec l’adverbe « encore ». Cette notion de temps sera réutilisée dans la suite du fragment.

La vanité de l’homme

La vanité de l’homme est un thème cher aux moralistes au XVIIe siècle. La Bruyère accentue la superficialité de l’être humain soulignée par des tournures à la fois impersonnelles et indéfinies : « Tout ce qui se réjouit/se désespère » et « tous ». C’est pour tendre à l’universel qu’aucune catégorie précise de personnes n’est mentionnée avec le pronom indéfini « tous ». L’auteur met donc tous les courtisans dans le même sac.

Cette vanité découle du sujet de leurs préoccupations comme on le voit avec l’opposition entre les termes « grâce » et « refus ». Avec ces mots, on entre de plain-pied dans le champ lexical de la cour dans laquelle l’on

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