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Jean-Jacques Rousseau, L'Émile ou De l’éducation : en quoi cet éloge du voyage à pied est-il le moyen pour Rousseau de définir les principes de la connaissance philosophique ?

Commentaire de texte : Jean-Jacques Rousseau, L'Émile ou De l’éducation : en quoi cet éloge du voyage à pied est-il le moyen pour Rousseau de définir les principes de la connaissance philosophique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 128 Mots (5 Pages)  •  181 Vues

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                           Commentaire sur le texte de Jean-Jacques Rousseau.

     

     Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) est un écrivain, philosophe et musicien genevois très célèbres du siècle des lumière. Il a été un précurseur du romantisme en développant le «sentiment de la nature». Par ses idées politiques  et sociales , Rousseau a eu une influence considérable sur les hommes politiques qui ont participés à la révolution française. Il propose également des idées nouvelles pour l'éducation des enfants que nous retrouverons dans son traité d’éducation intitulé  Émile ou De l’éducation publié en 1762. Ce traité est composé de cinq livres, les quatre premiers livres décrivent l’éducation idéale d’un jeune garçon fictif, Émile, et sont ordonnés chronologiquement, abordant, étape par étape, les questions éducatives qui émergent à mesure qu’il grandit. Le dernier livre traite de l’«éducation», ou plutôt le manque d'éducation des filles à partir d’un autre exemple fictionnel, Sophie, élevée et éduquée pour être l’épouse d’Émile. Le texte proposé provient du cinquième livre et expose les principes qui guideraient le personnage d’Émile pour lui faire découvrir la vie et le monde tout en fessant la promotion du voyage pédestre. Nous nous demanderons alors en quoi cet éloge du voyage à pied est-il le moyen pour Rousseau de définir les principes de la connaissance philosophique. Après avoir vu que le voyage à pied est avant tout associé au plaisir et au bonheur, nous montrerons que le voyage est comme une porte d’accès à la connaissance. Enfin, nous verrons que la philosophie est au cœur du voyage à pied.

   

   Tout d’abord, ce texte se lit comme une éloge du voyage à pied.

   En effet, Jean Jacques Rousseau établit cette éloge en affirment que la marche à pied est source de plaisir, comme le souligne le champ lexical de l’agrément: « plaisir », « agréable », « humeur qui s’égaye ».  Ce plaisir s’étend même au repos consécutif à la marche, le voyage transforme l’ordinaire en extraordinaire, comme le montre  les antithèses formées avec « grossier» et « savoureux» et également avec «bon sommeil» et «mauvais lit».

   Ce qui garantit au voyageur d’éviter toute peine, c’est son indépendance. La marche à pied permet en effet d’exercer sa volonté, sa liberté. De nombreuses expressions renvoient à cette idée de désir d’indépendance du marcheur : « à sa volonté », « partout où je me plais », « je ne dépends ni de […] ni de […] »… L’idée de l’indépendance est renforcé également par un parallélisme qui met en évidence l’opposition des termes «je me plais» et «je m’ennuie», «j’y reste» et «je m’en vais» : «Partout où je me plais, j’y reste. A l’instant que je m’ennuie, je m’en vais».

   De plus, le voyage est associé à une porte d’accès à la connaissance.

   En effet, Jean Jacques Rousseau souligne que la marche à pied permet d’enrichir sa connaissance du monde naturel environnant, l’espace parcouru est un espace d’observation presque infini pour le philosophe (« le cabinet d’Émile est plus riche »). L’accumulation des exemples allant en ce sens sous la forme d’interrogations rhétoriques accentue cette idée: «Qui est ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver?Qui es ce qui...». La mobilité du voyageur mime la mobilité de la pensée. Le marcheur passe en effet d’une « rivière » à une « carrière », en passant par un « bois touffu » ou encore une « grotte », autant de lieux très différents les uns des autres pouvant procurer un plaisir touristique. Mais c’est finalement le plaisir de la connaissance scientifique qui est associé à ces endroits variés, comme le souligne un champ lexical de la connaissance qui est associé a chacun de ces lieux: «examine », « examen », « connaître », « écorner », « herboriser », « chercher des fossiles ». Le voyage à travers des paysages bucoliques n’est donc pas un agrément gratuit : la nature est d’abord et avant tout source de connaissances.

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