Biographie de Jean-Jacques Rousseau

Rousseau, un philosophe atypique.

Au cours du 18ème siècle, un mouvement culturel envahit l’Europe et par conséquent la France ; il s’agit du siècle des Lumières.

C’est un siècle marqué par des progrès scientifiques et l’expansion de la philosophie à travers Voltaire, Diderot, Rousseau et bien d’autres encore.

C’est ce dernier que nous vous présenterons dans cet exposé.

Ecrivain, musicien et philosophe, Rousseau est l’un des plus illustres philosophes du siècle des lumières qui n’a pourtant pas fait l’unanimité. En effet son œuvre philosophique et sa personnalité l'ont souvent opposé au rationalisme des Lumières ainsi qu'à quelques-uns de ses éminents représentants.

C’est donc cet aspect que nous allons traiter aujourd’hui. Ainsi, nous nous poserons la question de savoir en quoi Rousseau est un philosophe des lumières, ce qui le différencie des autres Lumières.

Rousseau et la musique

Rousseau a un goût pour la musique. Il le tient de sa tante qui lui interprétait des chants dans son enfance. Cette passion est confirmée à la messe de Turin à laquelle Rousseau assiste. Il dira plus tard dans ses Confessions : «Il faut assurément que je sois né pour cet art, puisque j'ai commencé de l'aimer dès mon enfance, et qu'il est le seul que j'aie aimé constamment dans tous les temps ».

Rousseau débute comme petit joueur de flûte à bec dans le chœur de la chapelle d’Annecy. Il s’essaye aussi au chant en déchiffrant une sonate de Clérambault. Puis, toujours passionné par cet art, il devient maître à chanter et donne un concert catastrophique. Il enseigne cet art à de jeunes enfants sans laisser paraître qu’il apprend en même temps qu’eux. En 1741, il travaille à un nouveau système de notation musicale qu’il présentera l’année suivante à l’académie des sciences de Paris. Le projet est refusé par l'Académie. En 1743, il publie la dissertation sur la musique moderne et quelques années plus tard, en 1745, il écrit un opéra, Les Muses Galantes qui sera un échec. La même année, il retouche les vers et les parties musicales des Fêtes de Ramire de Voltaire et Rameau. En 1749, il est chargé par d’Alembert d’écrire les articles sur la musique dans l’Encyclopédie. Une année plus tard, son Discours sur les Sciences et les Arts le fait connaître. Il décide ensuite de recopier des partitions musicales tout en écrivant un nouvel opéra Le Devin du Village en 1752. En 1753, Le Devin du Village est joué à l’opéra et quatorze années plus tard, il publie un dictionnaire de la musique. Alors qu’il pense faire carrière dans la musique, 1750 voit sa vie prendre un nouveau tournant : son Discours sur les Sciences et les Arts rédigé pour répondre à une question posée par l’académie de Dijon, remporte le 1er prix. C’est là que commence sa carrière littéraire et philosophique.

Rousseau et les Lumières

1) Le Siècle des Lumières

L’expression siècle des Lumières apparaît dès le 18éme siècle, elle est fréquemment employée par les écrivains de l’époque, convaincus qu’ils viennent d’émerger d’une longue période d’obscurité et d’ignorance et d’entrer dans un nouvel âge illuminé par la raison, la science et le respect de l’humanité.

Cette nouvelle philosophie affirmant donc sa foi dans la raison et le progrès de l’humanité débouche sur le mouvement de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers publié de 1751 à 1772 animé par Diderot et D’Alembert et à laquelle collabore Voltaire, Rousseau, Condorcet, Montesquieu, Buffon, Turgot et bien d’autres encore.

Cette œuvre collective symbolise bien ce siècle des lumières en raison de cette ouverture nouvelle de l’esprit qui veut s’affranchir du poids énorme de la religion, de la censure du pouvoir politique conservateur et du conformisme de pensée.

C’est en France que les idées des Lumières s’épanouissent, surtout au 18éme siècle. Les grands écrivains Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot se livrent à une critique de leur société, du despotisme et défendent l’idée d’une monarchie tempérée dans laquelle le pouvoir du souverain est limité par certaines institutions.

Le changement d’état d’esprit de la société aboutira à la Révolution française de 1789 à 1792.

Nous allons donc voir maintenant ce qui a fait de Rousseau un philosophe des Lumières.

2) Rousseau, un philosophe des Lumières

La vocation littéraire de Rousseau survient un jour de 1749 en allant rendre visite à Diderot enfermé dans le donjon de Vincennes suite à la publication de la lettre sur les aveugles.

Lors de cette visite, il lit dans le Mercure de France, revue littéraire de l’époque, une question posée par l’académie de Dijon pour le prix de l’année suivante : « si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ».

Une foule d’idées se pressent dans son esprit. Il rédige alors son Discours sur les Sciences et les Arts soutenant que les progrès de la civilisation dénaturent l’homme, un an plus tard, il apprend qu’il a remporté le prix.

Publié en 1750, ce 1er ouvrage provoque immédiatement des réactions diverses et en moins de 6 mois Rousseau se trouve au centre de tous les cercles intellectuels et mondains.

Sa conception politique est tout à fait semblable à celle des autres philosophes, pour lui la politique et la morale sont liées. Dans son Discours sur les Sciences et les Arts il dénonce le danger encouru par l’homme dévoué dans le monde gouverné par le vice et par la corruption.

Dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, plus que de critiquer, Rousseau remonte à la source du mal, il recrée l’homme avant la civilisation, l’homme innocent, non encore corrompu par la société. On retrouve ainsi le mythe du bon sauvage, c'est-à-dire l’idéalisation des hommes vivant en contact avec la nature, traité par les Lumières et Diderot lui-même.

Dans le Contrat social, il pose les bases d’une société politique nouvelle, l’idée directrice est que le mal n’est pas à chercher chez l’homme mais chez l’homme mal gouverné.

Il pose

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