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Extrait de Caligula, Acte II, scène XIV, Albert Camus

Commentaire de texte : Extrait de Caligula, Acte II, scène XIV, Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2023  •  Commentaire de texte  •  609 Mots (3 Pages)  •  70 Vues

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Alexandre , Seconde Générale


Devoir n°2 de Français

Commentaire littéraire 

Caligula d’A. Camus, Acte II, scène XIV

     Caligula est une pièce de théâtre écrite par Albert Camus, écrivain du XXe siècle. Né en Algérie en 1913, orphelin de père très tôt, il fait de brillantes études universitaires. Engagé brièvement au parti communiste algérien, il devient journaliste et dénonce la misère sociale que vivent les indigènes et la classe ouvrière. 

     Pendant la Seconde guerre mondiale, il est résistant et rejoint le journal Combat où se trouvent déjà Sartre et Malraux. Il publie en 1942 un roman intitulé L’Étranger. Cette œuvre s’inscrit dans ce mouvement littéraire auquel appartient son œuvre, celui de l’Absurde, c’est-à-dire l’absence de sens de la vie de l’Homme dont l’existence semble injustifiée. 

      Aussi sa pièce Caligula, écrite en 1938 et publiée en 1944 mais jouée en 1946, reprend le thème éternel du pouvoir absolu et de ses conséquences. La scène XIV de l’acte II clôt une série de scènes où Caligula apparaît métamorphosé par la mort de la mort de Drusilla, sa sœur et amante. Aux patriciens qui le pressent d’agir et de décider pour le bien de l’Empire, il prend acte que « les hommes meurent et ne sont pas heureux. » et décide de déshériter les enfants de l’aristocratie en les condamnant en même temps à la mort et dont les biens reviendront à l’État. Les patriciens se liguent alors et complotent contre lui pour le tuer.

     La scène 14 comprend un long dialogue entre Caligula et Scipion, un jeune poète dont le père a été tué par ses soins comme le lui a rappelé Caesonia, la vieille maîtresse de l’Empereur dans la scène 12. Caligula interroge le jeune homme sur ses derniers écrits et débute alors une réflexion sur le thème de la nature. Cependant, l’ironie cruelle de l’Empereur qui affecte de penser que « Tout cela manque de sang », fait reprendre ses esprits à Scipion qui cache mal sa colère. On peut se demander en quoi ce portrait de Caligula est ambigu oscillant entre cruauté et fragilité. Dans un premier temps, nous étudierons le face à face de ces deux personnages, dans un deuxième temps, les émotions très variées de Caligula et enfin, le jeu à la fois poétique et sincère de la pensée de ce dernier.

I/ Caligula fait face à Scipion qui le provoque et le perturbe

1 – Caligula se lance dans une définition de la solitude

A Scipion qui lui fait part de son dégoût tout en le plaignant sincèrement de son « immonde solitude », Caligula est hors de lui-même comme le soulignent les didascalies « éclatant, se jetant sur lui et le prend au collet ; il le secoue ».

Cette force physique est décuplée sans doute par ses interrogations et aussi ses propres réponses. Si pour Scipion, la solitude est la définition commune, c’est à dire, celle d’un isolement social, Caligula lui donne une dimension autre. En effet, c’est une solitude habitée puisque « (...) seul, on ne l’est jamais ! ». Elle est souffrance et douleur : « elle est peuplée de grincements de dents et tout entière retentissante de bruits et de clameurs perdues. ».

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