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Etude linéaire : « En marge d'une plage blanche II », Les Vrilles de la Vigne, Colette, ligne 120 à 155

Commentaire de texte : Etude linéaire : « En marge d'une plage blanche II », Les Vrilles de la Vigne, Colette, ligne 120 à 155. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2024  •  Commentaire de texte  •  1 520 Mots (7 Pages)  •  62 Vues

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« En marge d'une plage blanche II », Les Vrilles de la Vigne, Colette

Amorce :

Sidonie-Gabrielle Colette est une écrivaine du XX* elle est l'une des plus célèbres romancières de la littérature française. C'est la deuxième femme à être élue membre de l'académie Goncourt en 1945 et elle en devient la présidente entre 1949 et 1954. Elle est la première femme en France à recevoir des funérailles nationales.

Paru pour la première fois en 1908, le recueil Les Vrilles de la Vigne est un ensemble de textes courts, écrits dans une prose éminemment poétique. L'autrice signe l'ouvrage du nom de son premier mari, Colette Willy mais elle l'a écrit sans aucun contrôle de sa part, au moment où elle s'émancipe des conventions et commence à se faire un nom dans le monde littéraire. En 1934, cinq nouveaux textes seront ajoutés. Ils ont été écrits à une autre époque de sa vie, ce qui en fait un recueil autobiographique et polyphonique puisque Colette s'amuse à se cacher derrière des voix différentes et à donner la parole à des animaux. « Moi, c'est mon corps qui pense », affirme une héroïne de Colette dans « La Retraite Sentimentale ». Dans toutes ses œuvres, Colette aborde le monde par le biais de son corps. Chaque sensation est une manière de le célébrer et de le comprendre, comme dans cette description de la forêt de Crécy qui conclut la section « En marge d'une plage blanche II ».

Alors que la narratrice subit la présence d'autres personnes au début de ce texte, évoquant la plage, l'été et le soleil, elle s'en libère à la fin pour aborder cette forêt qui dénote dans le paysage environnant. En solitaire, elle rend compte de son immersion dans la nature et nous livre une expérience intime et sensorielle.

LECTURE

En quoi la déambulation dans cette forêt mystique parvient à rendre compte de la beauté du monde et de la symbiose de Colette avec celui-ci ?

L'examen du texte portera d'abord sur une forêt de sensations parfumées qui conduit au voyage de la ligne 120 à 131. Puis nous observerons une Nature silencieuse qui impose le respect, de la ligne 132 à 144. Et enfin, de la ligne 145 à 155, nous analyserons le symbole du papillon pour se représenter soi-même.

1er mouvement

Le texte s'ouvre sur la personnification de la forêt avec « l'haleine » 1. 120 → éveil des sens et en particulier l'odorat.

• L'adjectif « première » I. 120 → donne à Colette sa primauté

• L'euphorie, la joie, le plaisir d'être en symbiose avec la nature est marquée par « mon cœur se gonfle » 1.120

L'allitération en [s) « se », « tressaille », « triste », « allégresse » → harmonie

imitative du tressaillement, des frissons de plaisir

• Le verbe « tressaille » + « un ancien moi-même » I. 121 → nostalgie → elle différencie son moi actuel et son moi du passé.

• L'oxymore « triste allégresse » → nostalgie → regret d'un temps révolu → joie de se souvenir

• L'animalisation grâce au verbe réfléchi « se dresser » + le groupe verbal « point les oreilles » I. 122 + CC de manière « avec les narines ouvertes » 1.

123 → rappelle la truffe du chien → Colette est à l'affut des sensations que la forêt va lui procurer

• La synesthésie « boire le parfum » I. 123 → tous les sens de Colette sont en alerte

• Le CC de lieu « sous les allées couvertes » 1.124 → sensation d'enfermement

• La syntaxe mime la raréfaction de l'air et contribue au sentiment d'oppression : les syllabes décroissent

• Le leitmotiv de l'extrait est le parfum → Colette se laisse guider par le parfum.

Elle est dépossédée de sa volonté et est poussée par la métaphore de la vague « une vague molle de parfum » I. 126

• La personnification de la vague « guide les pas » 1.126 → la nature est une entité et Colette se laisse guider par celle-ci

• La comparaison « comme une perle » 1.127 → donne un caractère précieux à la fraise.

• L'adjectif « ronde » + le comparant de la perle → motif du cercle associé symboliquement à la perfection → cycle de la vie

• La longue énumération de la ligne 127 à 131 → cycle de vie de la fraise

• Les termes dépréciatifs : verbe « noircit » I. 128, le nom familier « pourriture »

1.129 → la nature n'est pas idéalisée → Colette privilégie une description authentique

• L'anaphore « à celui de » → décrire la fraise le plus précisément possible en multipliant les comparants pour saisir toutes les nuances possibles

• « ronde de champignons blancs » → évocation du

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