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Commentaire de texte de "À New York" de Senghor

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Par   •  1 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  970 Mots (4 Pages)  •  172 Vues

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Commentaire de texte : « À New York », Léopold Sédar Senghor

Léopold Sédar Senghor fut le premier Africain à siéger à l’Académie française et le premier Africain titulaire de l’agrégation. Leopold Sédar Senghor a lutté pour défendre la négritude (culture noire) avec Aimé Césaire. Le poème « A New York » s’inscrit dans le courant post-modernisme, qui exprime bien la dualité de notre société qui est traversée par, à la fois, la beauté, les exploits technologiques, mais aussi par la déshumanisation que les grandes villes comme New York nous font ressentir. Dans ce texte, Senghor présente l’évolution de ses sentiments pour cette ville. En quoi le poète exprime-t-il son admiration pour la ville de New-York, tout comme son rejet ? L’analyse du texte nous permettra d’abord d’identifier ce qui a engendré l’admiration du poète envers New York, ainsi que les raisons de l’évolution si dramatique de ses sentiments au fil du temps.

Le texte débute par une locution (« D’abord », l. 1) qui annonce une première étape. Cela suggère une dualité, une opposition d’opinions et annonce un changement qui aura lieu plus tard.

Dans cette première partie, l’auteur éprouve sa fascination pour la ville, en s’adressant à elle comme si elle était un être humain, en lui attribuant des traits humains ; « tes yeux », « ton sourire ». La ville frappe d’abord l’esprit du poète par sa beauté, par la beauté de ses femmes qu’ils rend si timide. L’ambiguïté entre la beauté de la ville et celle de ses femmes est évoquée par la métaphore « filles d’or », qui renvoie à la fois à la blondeur des femmes, ainsi qu'aux structures métalliques reflétant le soleil

Senghor emploie le champ lexical du froid (« métal bleu », «  sourire de givre », « beauté froide ») pou marquer la nature peu accueillante de cette ville, pourtant belle. L’anaphore de « Si timide » montre que le poète se sent un peu écrasé par la magnificence hostile de New York.

Cependant, l'auteur ressent de la curiosité et de l’étonnement face à cette ville grandiose, comme on le déduit de ses «  yeux de chouette » qui transmettent l’idée de yeux grands ouverts par la découverte de quelque chose de nouveau et imposant. Cependant, ébloui par le choc du gigantisme, Senghor est aussi tenaillé par l’angoisse et un sentiment d’écrasement. « Levant les yeux », il essaye de s’extirper de ce malaise par sa seule échappatoire : le vaste ciel.

L’étonnement et la fascination pour la ville cède progressivement la place à des sentiments plutôt négatifs. Ce moment est marqué dans le poème par la conjonction « Mais » en début d’un vers, indiquant ainsi le deuxième versant dans son expérience vécue à New York.

    Dans la deuxième partie du poème, le désenchantement du poète est transmis dans un registre plus austère, bref, comme pour nous dire tout son mal intérieur : « fièvre », « quinze jours sans un puit ni pâturage », « cœurs artificiels ».  L’anaphore « Pas un » martèle le manque de chaleur humaine.

«  Jambes de nylon » et « Des jambes et des seins sans sueur ni odeur » se rapportent à la sensualité du corps, mais perdent ici tout leur érotisme, car Senghor leur ôte toute humanité en leur donnant un aspect artificiel.

Pour poursuivre dans cette idée d’artificialité , le poète décrit les habitants ayant des « cœurs artificiels » afin de montrer qu’ils paraissent faux, non humains, comme contaminés par la métropole. Nous pouvons observer un contraste entre la déshumanisation des individus et la personnification de la ville presque vue comme une belle femme sensuelle en début du poème.

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