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Analyse linéaire du texte "Mors" de Victor Hugo

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Par   •  16 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  692 Mots (3 Pages)  •  192 Vues

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Mors est un poème de Victor Hugo écrit dans le recueil des Contemplations en Mars 1854, classé par celui-ci dans la seconde partie du recueil, une réflexion sur la mort et la destinée humaine.

Vers 1 à 10 : La mort, cette faucheuse universelle :

  • faucheuse et sa faux= allégorie de la mort (vers 1)

« Noir squelette laissant passer le crépuscule » pour la désigner vient confirmer son rôle de « la mort » (vers 3)

  • « Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant » (vers 2) montre la « rapidité de la moisson de la faucheuse », soit la rapidité à laquelle arrive la mort
  • allitération en ss et ch dans les vers 1 à 3, qui évoque les passages de la faux aiguisée
  •  « Dans l’ombre où l'on dirait que tout tremble et recule » = subordonnée circonstancielle, désigne l’atmosphère effrayante que dégage le personnage (vers 4)
  • (vers 5) « l’homme suivait des yeux les lueurs de la faux » montre l’impuissance de l’homme face à la toute puissance de la mort que personne n’arrête.
  • (vers 6 et 7) « Et les triomphateurs sous les arcs triomphaux tombaient » montre que peu importe la puissance que l’on possède parmi les humains, la mort prend toutes les vies.
  • « Le trône en l’échafaud et l’échafaud en trône » (vers 8) = chiasme, qui rappelle les vers 6 et 7, en affirmant que la mort est reine, que personne, même « le trône », ne lui échappe
  • (vers 8,9,10)  énumération des transformations qu’effectue la mort, tranformant un élément en son antithèse (ex : Babylone en désert, rose en fumier ) « en désert Babylone(...)les yeux des mères en ruisseaux. »

Vers 11 à 18 : La mort amène la peur et l'horreur :

  • On trouve une interrogation directe partielle (vers 12) des femmes définies ici comme des mères qui s’interrogent, souffrantes (« les femmes criaient » (vers 11)), sur pourquoi mettre au monde si l’enfant est destiné à la mort.
  • La négation restrictive au vers 13 « Ce n’était qu’un sanglot sur terre » montre que la question n’est pas écoutée, personne n’y répond. Le poème bascule dans le registre pathétique, les femmes supplient, et tout n’est que malheur sans espoir.
  • Le récit adopte des aspects fantastiques avec « des mains aux doigts osseux sortaient des noirs grabats » au vers 14, qui peuvent rappeler l’image des morts-vivants.
  • L’allitération en s aux vers 15 à 17 et le champ lexical du vent/froid aux vers 15  et 17 : vent ; froid ; bruissait ; frissonnait ; ombre ; viennent amplifier l’atmosphère effrayante du début de poème aux vers 1 à 4.
  • Le vers 18 fait de même en amplifiant l’aura de malheur et d’épouvante dégagée par le personnage de la mort («  tout était sous ses pieds deuil, épouvante et nuit. »)

Vers 19 et 20 : Un espoir :

  • Au vers 19, un changement important d’ambiance se produit, avec l’arrivée d’un nouveau personnage, l’ange , qui contraste avec la faucheuse et l’atmosphère du poème.
  • En effet le champ lexical qui le décrit aux vers 19 et 20 est celui de la chaleur (en opposition au froid de la mort), où encore de la douceur : le front baigné ; douces flammes ; souriant ; la gerbes d’âmes (référence à une gerbe de blé= récolte)
  • Victor Hugo va ainsi, avec ces deux derniers vers, apporter un espoir, il va affirmer qu’après la peur et la douleur qu’inflige la mort fauchant les âmes, c’est l’ange chaleureux et souriant qui les récolte.

Conclusion :

Victor Hugo va tout au long du poème accumuler les figures de style incitant à la peur, l’inquiétude, l’insécurité, en passant tout d’abord par la description du personnage de la mort et en installant une atmosphère effrayante de la mort inarrêtable. Il va ensuite installer un lexique incitant à la pitié pour les hommes qui voient leurs proches (particulièrement leurs enfants) mourir devant eux avant leur tour, des hommes perdus dans le froid et l’ombre. Enfin, ce n’est qu’aux derniers vers que Hugo apporte un espoir en montrant qu’une fois tout ce malheur subit, vient la lumière et le bonheur.

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