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Analyse linéaire de Gargantua, chapitre 27 "Comment un moine de Seuilly sauva le clos de l'abbaye du sac des ennemis"

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Par   •  4 Février 2024  •  Analyse sectorielle  •  1 332 Mots (6 Pages)  •  301 Vues

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Intro:

Gargantua est écrit au XVIe siècle, par François Rabelais. Ce dernier est un écrivain, médecin, humaniste et fut un temps un moine franciscain. Après le succès de Pantagruel, Rabelais écrit Gargantua sous le pseudonyme d’Alcofribas Nasier. Gargantua est une œuvre importante du début du courant humaniste. Dans ce livre, à travers les récits de la vie du géant Gargantua, critique et se moque des mœurs de la société autour de lui. Mauvais éducateurs, faux religieux, tout le monde se voit tourné au ridicule par l’humour carnavalesque et grotesque de Rabelais. La naissance de Gargantua, par exemple, se moque de l’interdiction de remettre en question les récits religieux mais aussi de la crédulité de ceux qui interprètent la Bible telle qu’elle est écrite, plutôt que de lire entre les lignes

Malgré son passif de moine, en tant qu'humaniste et scientifique, Rabelais se retrouve naturellement opposé à l’Eglise qui utilise la religion comme outil de manipulation, et censure tout ce qui s’oppose à leur narratif. Ainsi les massacres des croisades sont justifiées par la religion, et vont à l’encontre des principes mêmes de la chrétienté (le meurtre est un péché).

Le texte est un extrait de l’oeuvre, le chapitre 27: “Comment un moine de Seuilly sauva le clos de l'abbaye du sac des ennemis”. Il traite de la bataille entre Frère Jean et des envahisseurs.

On tentera de répondre à la problématique, comment Rabelais critique l’hypocrisie de l’église et des faux- dévots, à travers la caricature et l’absurde.

Le développement se fera en trois parties, avec: “Un personnage caricatural inspiré de la chevalerie”, “L’Eglise et sa violence extrême” et enfin “Des confessions malhonnêtes et hypocrites”.

L’extrait commence avec la description de Frère Jean et du début de son assaut sur les envahisseurs. On verra d’abord en quoi frère jean est un personnage caricatural qui représente l’église, puis comment sont présentés les assaillés en comparaison.

Tout au long de la présentation de frère Jean, une opposition est faite entre le caractère religieux de l’église et l'héroïsme de récits chevaleresques. On a par exemple l'utilisation du lexique religieux avec “Grand habit”, “baton de la croix”, “fleur de lys”, “son froc”.

“Le baton de la croix qui était en cœur de commier, long comme une lance équilibrée en main”: ici la comparaison met en relation un objet religieux avec une lance, une arme. Avec “son froc en écharpe”, on a encore une fois un habit religieux traditionnel qui se voit détourné.

On retrouve aussi l’utilisation de verbes d’action très explicites et imagés, digne d’un récit épique, avec “ôta”, “s’empara”, et “s’élança”.

Tout cela a pour but de donner l’image absurde d’un moine, aux valeurs supposés pacifiques et sans reproches, mais aussi aux attributs et comportements héroïques et romanesques.

En revanche les ennemis sont décrits comme désorganisés et bêtes. Ils sont volontairement décrédibilisés: on ne parle pas de combattants mais de “trompettes“ et “tambours”, éléments qui rappellent le carnaval et le bon vivant. On a aussi la mention de vin avec “remplir de raisins”, et “branches de vignes”, ce qui rappelle le lien avec le mythologie grecque et Dionysos, dieu du vin et de la fête. “Sans ordre, ni drapeau, ni trompette, ni tambour”, l’anaphore du ni “et” l’énonciation des différents éléments cherche à amplifier leur vulnérabilité, et comment personne n’est dans la position de se battre. L’auteur revient ensuite sur chaque élément plus en détails avec une gradation: “Les porte-drapeaux avaient posés leurs drapeau et enseignes” jusqu'à “les trompettes étaient chargé de branches de vignes”, là ou les porte-drapeaux ont simplement posés leurs enseignes, les tambours ont volés du raisin, et les trompettes ont volés des branches entières pleines de raisins. Cette gradation a pour intérêt d’exagérer jusqu'à l’absurde les vols des envahisseurs

Ainsi dans cette première partie, Frère Jean est une image caricaturale de l’église par ses attributs de chevalier héroïque, choisi de Dieu et s’oppose à des ennemis plus nombreux mais moins organisés et intelligent que le héros, comme dans un récit de bataille du Moyen Age

On va maintenant traiter de comment le texte fait référence aux croisades et à l’hypocrisie de l’église

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