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Analyse linéaire, Giton, La Bruyère

Cours : Analyse linéaire, Giton, La Bruyère. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2023  •  Cours  •  1 166 Mots (5 Pages)  •  322 Vues

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TEXTE 2 : Giton, Les Caractères, La Bruyère 1688

  • Introduction :

        Les Caractères, est un recueil de remarques et de portraits moraux satiriques paru en 1688 pour la première des 9 fois. Dans son œuvre, La Bruyère, grand moraliste, cherche à peindre et à corriger les mœurs de son siècle à la façon de son prédécesseur Théophraste , et ainsi à convertir les esprits libertins. Dans le livre VI : Des biens de fortune, l’auteur fait notamment le portrait de Giton,un homme riche qui se sert de son status financier pour se donner une importance qu’il n’aurait pas sans son argent et donc écraser les autres, asseyant une domination malsaine et non méritée. L’auteur souhaite dénoncer dans ce portrait l’opportunisme social et montrer que la sagesse n’a que faire de la richesse.

  • Lecture du texte

 

  • Problématique :

Comment La Bruyère dénonce-t-il une élite sociale opportuniste ?

Je découperai le texte en trois mouvements, le premier étant :

  • Développement :
  1. Présentation physique d’un personnage


  • On assiste à une description de haut en bas de Giton, allant de son « oeil » en passant par son « estomac » jusqu’à sa « démarche ». L’accumulation d’adjectifs décrivant son apparence laissent paraitre un personnage superficiel, qui ne s’intéresse qu’à l’aspect extérieur des autres.
  • Son portrait nous fait voir qu’il est un homme d’importance par l’emploi  des adjectifs « assuré » « délibérée », et « confiance » appartenant au champ lexical de l’assurance.
  • Par ailleurs, il est en bonne santé, ce qui n’est évidemment pas le cas pour tout le monde à cette époque, puisque La Bruyère écrit qu’il a le « teint frais », le « visage plein » et les « joues pendantes ». 

Ceci est une description assez objective, préliminaire au portrait en action de Giton, qui quant à lui est porteur des réflexions morales de l’auteur.



  1. Le portrait en action

La description aborde avant tout ses habitudes, sa manière d’être.


  • L’omniprésence du pronom « il » en début de phrase illustre le fait que Giton est un homme autocentré se met au cœur de l’action.
  • En effet, il s’intéresse peu aux autres, comme le met en valeur la négation restrictive « il ne goûte que médiocrement » à ce que dit son interlocuteur. À savoir qu’il est conscient de la présence d’autrui, mais ne s’en soucie pas. Il ne « goûte » pas à ce que dit l’individu, donc l’interaction ne lui apporte aucun plaisir.
  • On voit même que Giton ne respecte aucune des règles de la bienséance, ce sur quoi La Bruyère insiste par l’utilisation répétée de l’adverbe d’intensité « fort », donc Giton « crache fort loin » et « éternue fort haut ». C’est un personnage assez grossier…
  • Et oisif. Il passe son temps à manger, à aller à la promenade, et surtout à dormir. La Bruyère remarque ceci d’une manière ironique, en écrivant qu’il « dort le jour » et « dort la nuit », alors que cela n’est pas possible.

Tient le milieu au top de la hiérarchie physiquement 

La Bruyère se focalise ensuite sur le comportement de Giton en société.


  • La Bruyère construit deux propositions sur des parallélismes : « il s’arrête, et l’on s’arrête » puis « il continue de marcher, et l’on marche ». Ils montrent le mimétisme total de l’entourage de Giton, qui copie tout ce qu’il fait. 
  • La phrase qui suit est construite sur une parataxe impressionnante : 6 propositions se succèdent, avec les 4 dernières comme sujet le pronom indéfini « on ». Face aux comportements de Giton, La Bruyère décrit la réaction de son entourage (« on ne l’interrompt pas », « on l’écoute »). Nous notons son goût pour la juxtaposition.
  • Cependant, le pronom « on », par sa valeur généralisante, ne se limite pas au cadre fictif du portrait ; le pronom nous englobe aussi, nous lecteurs, et nous mène à réfléchir à notre propre passivité face à ceux qui monopolisent l’attention en société. La Bruyère nous enjoint sans doute à exercer notre esprit critique pour ne pas nous laisser dominer par de tels individus.
  • Les insinuations péjoratives de La Bruyère ne s’arrêtent pas. Il écrit que Giton « débite », c’est-à-dire qu’il parle d’une manière lassante, qu’il a besoin de convaincre son auditoire.

Une fois le temps de l’échange achevé, Giton présente un comportement tout autant déplaisant. La Bruyère revient sur les comportements de Giton quand le temps en société s’est achevé.

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