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La fable, une forme littéraire ancienne

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Par   •  13 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  995 Mots (4 Pages)  •  955 Vues

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Etymologiquement, le mot « fabula » dérive de « fari » qui signifiait « parler » ou « discourir » en latin. Les théoriciens contemporains ont repris le mot latin « fabula » pour désigner un récit fictionnel. Et, de fait, très tôt, le mot « fable » a signifié « récit faux, imaginaire », sens qu'on trouve encore dans le verbe « affabuler ».

Historiquement, il semble que le mot « fable » ait été d'abord spécialisé pour des discours religieux dénonçant la fausseté des récits mythologiques, autrement dit les désacralisant. Et l'adjectif « fabuleux » s'enracinerait dans cette histoire, désignant des événements à la fois faux et fantastiques (en contrepoint, les miracles sont considérés comme vrais).

La fable est presque toujours associée à l'apologue, courte fiction destinée à illustrer une vérité morale. En ce sens, on peut dire que la fable est un texte argumentatif littéraire. Et la « moralité » présente dans les fables et apologues ne doit par être confondue, comme on l'a fait trop souvent, avec un précepte moral : la moralité formelle des fables n'a souvent rien à voir avec la morale. (concept philosophique concernant le bien et le mal)

Pour aller plus loin, on peut se reporter à l'article « Fable », de Gabrielle Parussa, dans Le dictionnaire du Littéraire, de Paul Aron, Denis Saint-Jacques et Alain Viala (PUF, 2002). En particulier à ce passage :

« Les fables, comme d'autres formes littéraires anciennes, assurent une fonction épistémologique (registre du blâme et de l’éloge) et éducative. L'affabulation inculque des normes de comportement et des valeurs qui aident l'individu à subsister dans le groupe et le groupe à renforcer son unité. Il n'est pas facile de distinguer les fables des autres récits qui ont la même fonction [...] »

On peut se demander ce que vient faire La Fontaine avec l'Inde. En effet, nos doctes professeurs nous enseignaient, parce qu'il leur avait ainsi été enseigné, que Jean de la Fontaine s'était beaucoup inspiré du fabuliste grec Esope. Cela ne faisait pas grand mal, car on restait ainsi dans la culture "gréco-latine" dont il nous est râbaché les oreilles que nous descendons tous.

Mais peu savent que le brave Esope lui-même s'est inspiré d'autres textes. Et, à vrai dire, notre Jean de la Fontaine ne s'est pas inspiré d'Esope, mais est allé à la même source, à savoir le PANCHATANTRA indien. Le PANCHATANTRA est un recueil de fables dont nous retrouvons nombre chez notre La Fontaine.

"Il ne m'a pas semblé nécessaire ici de présenter mes raisons ni de mentionner les sources à partir desquelles j'ai tracé mes derniers thèmes. Je dirai, comme dans un élan de gratitude, que j'en dois la plus grande partie au Sage Indien Pilpaï."

Le PANCHATANTRA était connu en France sous le nom de "Fables de Pilpai".

L’Inde était déjà largement à la mode en France lorsque Jean de La Fontaine, sur ses trente-sept ou trente-huit ans, devint un protégé du surintendant Fouquet qui le reçut dans son château de Vaux. C’est de la bibliothèque de ce dernier que viennent les deux plus anciens manuscrits indo-persans

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