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La Chartreuse De Parme, Stendhal Chap. V - P.125 à 128

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Par   •  15 Novembre 2014  •  2 963 Mots (12 Pages)  •  3 126 Vues

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Introduction :

La Chartreuse de Parme est probablement le roman le plus romanesque de Stendhal. Fabrice et Clélia y vivent un amour singulier, à la fois romantique et secret, très différent des passions grandiloquentes qui triomphent dans la littérature de l’époque. L’extrait qui nous intéresse est tiré du chapitre V du roman; des gendarmes arrêtent Fabrice, sa tante et sa mère, qui circulent sans passeport. Simultanément, le général Fabio Conti et sa fille Clélia sont arrêtés pour les mêmes raisons. La Sanseverina se fait passer pour la mère de Fabrice et, au final, l’incident se termine bien. Cette mésaventure est l’occasion d’un premier contact entre Fabrice et Clélia, qui n’a alors que 12 ans. Les deux futurs amoureux n’échangent que quelques mots, mais leurs regards en disent déjà bien long…

Mais en quoi cet extrait nous annonce-t-il un amour naissant ? Et comment est décrit ce coup de foudre ?

Stendhal narre l’aventure et cette première rencontre dans le style léger et allusif qui est le sien. Nous verrons donc dans un premier temps les personnages en présence, pour continuer avec le portrait de Clélia et finir avec la mise en scène du coup de foudre.

Développement :

I. Les personnages en présence

1- Entretiens des gendarmes et le maréchal des logis avec les autres personnages.

Au moment de l’arrestation, c’est le maréchal des logis qui entre en scène en premier. Il apparait comme un « homme imposant » avec une voix toute aussi imposante,: « qui était à six pas en arrière de la voiture, cria d’une voix grossie », il commanda à Clélia de ne pas monter dans cette calèche, celle-ci obéit. Il s’adresse ensuite à l’ensemble des personnes présentes avec autorité pour se faire entendre. Il cherche à savoir qui est Clélia Conti. Elle répondit. Son père, fâché d’être, « traqué comme un voleur » s’énerva auprès de lui. Considéré comme un homme âgé par Stendhal, : « Et moi, s’écria l’homme âgé », perçu comme un vieil hystérique voulant se comporter comme un père protecteur en se défendant tant bien que mal. Le maréchal des logis sait se faire respecter et le repris et l’arrêta. Jusque là, le discours entre ces 2 personnes reste dans le langage soutenu, phrases de politesses avec l’emploi du pronom personnel « vous ». Voyant qu’il n’arriverait pas à avoir le dernier mot avec le maréchal des logis, le général s’en prend donc aux gendarmes, qui ne rentrent pas dans son jeu jusqu’à ce que Fabio Conti se mette à jurer. Un gendarme pris alors, un tout autre langage envers le général, le langage familier, : « Veux-tu bien te taire ! », il continua à le tutoyer « Où est ton uniforme de général ? », malgré ce changement de discours, le général ne se calme pas pour autant.

Malgré les tensions, le maréchal des logis poursuit son interrogatoire en s’adressant à Fabrice tout en disant au général qu’il venait d’être arrêté, : « Eh bien ! général, vous êtes arrêté, et je vais vous conduire à Milan. Et vous, qui êtes vous ? dit-il à Fabrice» c’est la Comtesse, sa tante qui répondit à sa place en mentant sur l’identité de Fabrice qui est recherché par la police car il a participé à la guerre de Waterloo. Elle répondit alors : « Mon fils… Ascagne » qui se trouve être le frère de Fabrice. Celle-ci le protège en disant au maréchal qu’il n’a pas besoin de passeport car il voyage toujours avec elle. Alors que le père de Clélia faisait des siennes face au maréchal des logis, la Comtesse envoya un des gendarmes chercher de quoi boire, « dans une cassine ». Elle donna à un gendarme 10 francs pour louer un cheval dans le village voisin. Le maréchal des logis emmena le général avec lui. Le reste des gendarmes resta sur place avec le vin rapporté de la cassine.

2- La Comtesse, femme respectée de tous.

On lui suppose un physique et un tempérament autoritaire mais aussi un visage doux telle une manipulatrice en action, ce qui lui permettrait d’obtenir tout qu’elle veut. Lorsque la Comtesse parle pour Fabrice au maréchal des logis, ce dernier parait de suite apaisé par ses mots : « Sans passeport, madame la comtesse ? dit le maréchal des logis fort radouci ». Ce n’est qu’en mentant sur l’identité de son neveu que celui-ci ne fut pas arrêté. Elle traite les gendarmes comme ses domestiques en les soudoyant pour quelques services, du vin et de l’eau. Elle arrive à calmer Fabrice qui veut échapper à cette arrestation. Même face au général agacé, elle parvient à faire monter sa fille Clélia avec eux dans la calèche. Elle toucha un point sensible du général car il donna des informations sur sa fille à la marquise et à elle-même. Après ce débat d’une heure, c’est elle qui apaisa tous les problèmes posés lors de cet entretien.

Il n’y a que Clélia qui s’aperçut de quelque chose de louche dans le comportement de la comtesse, je cite : « Clélia Conti remarqua la nuance d’enthousiasme avec laquelle une aussi belle dame que la comtesse parlait à Fabrice. ». Elle avait un doute sur le lien de parenté entre eux deux, mais s’en arrêta là, faute de preuves. Je pense qu’il faut que tu l’enlèves, vu que j’en parle dans le portrait de Clélia, enfin comme tu veux !

3- Fabrice et Clélia : Enfants amoureux.

Fabrice alors âgé de 17 ans et Clélia de 12 ans (qui en paraissait plus selon son père) se rencontrèrent pour la première fois devant les portes de Milan alors qu’ils se font arrêter par la gendarmerie. Les 2 jeunes personnages sont décrits comme timides car lorsque Clélia tombe dans les bras de Fabrice : « Il sourit, elle rougit profondément », ils sont gênés de se regarder. Fabrice se montre héroïque et impulsif en voulant s’enfuir de ce lieu, : «  à toute force » en prétextant qu’il avait des armes sur lui.

Clélia n’a pas échappé à ces mots, c’était devenu son héros.: « Son attention fut surtout excitée par des allusions répétées à quelque chose d’héroïque, de hardi, de dangereux… qu’il avait fait depuis peu » ou encore « Elle regardait avec étonnement ce jeune héros dont les yeux semblaient respirer encore tout le feu de l’action. ». La jeune fille parait comme

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