Ecriture personnelle-voyage

Le voyage est une chose essentielle dans la vie d’un homme. Il permet de se découvrir soi-même, après être allé à la rencontre de l’autre. Qu’il se fasse sous forme de rêve ou dans la réalité, il apporte à celui qui y prend part un sentiment de liberté hors du commun. Lors des voyages on acquiert des expériences qui selon notre vécu pourront être plus ou moins positives. Chaque évasion, peu importe son déroulement, permet l’enrichissement de notre âme, mais aussi une confrontation à d’autres cultures. Mais peut-on vraiment définir si le voyage est associé plutôt au rêve ou à la réalité ? Dans un premier nous parlerons du voyage en tant qu’une source de rêverie et dans un second temps nous parlerons du voyage qui nous confronte à la réalité.

Le voyage est associé au rêve lorsqu’il s’agit de découvrir les territoires inconnus et lointain, souvent magique. Le voyage apporte de nombreux plaisirs comme la découverte de l’inconnu et un sentiment de liberté. Partir à la découverte de nouveaux horizons c’est succomber à la promesse du rêve, que la beauté des endroits qu’on visite peut nous apporter. Dans son poème « Invitation au voyage » paru dans Les Fleurs du Mal au XIXe siècle, Charles Baudelaire perçoit le voyage comme un moyen d’évasion. Dans un pays qui n’est pas défini et qui représente une sorte de rêve, il peut vivre pleinement son amour avec la femme aimée dans un pays « idéal » qui a les mêmes caractéristiques que sa bien-aimée. Pour la plupart d’entre nous, lorsque l’on pense au mot « voyage », on imagine une destination où l’on peut se relaxer sans rien avoir à faire, un endroit où on n’a pas besoin de se soucier de nos problèmes. Dans le tableau de Augustus Leopold Egg intitulé « Les Compagnes de voyage », on peut observer deux femmes assises dans un moyen de locomotion. Une de ces femmes est entrain de lire un livre pendant que la seconde est entrain de dormir. Derrière elles se dresse le paysage d’une mer ensoleillé. Le comportement de ces femmes peut prouver leur sentiment de bien-être, elles sont détendues à l’idée d’arriver à la destination de leur voyage. Voyager pour s’échapper de la réalité qui nous entoure est bien présent dans les deux œuvres évoqués, le voyage est dans ce cas associé au rêve.

Le voyage peut également nous confronter à la réalité, souvent triste, de l’endroit que nous visitions. Face à cette triste réalité nous sommes confrontés à récolter des déceptions et des désillusions. Dans les extraits du livre « Tristes Tropiques » de Claude Lévi-Strauss, nous pouvons observer que l’auteur fait face à une désillusion. En effet la société de consommation, a envahi des endroits paradisiaques tels que les îles polynésiennes. Ces endroits ont perdu tout leur charme. Tout ce qui faisait la beauté et la différence de ces endroits a été détruit. La civilisation tend à tout homogénéiser. La triste réalité du voyage rattrape également François Beaune dans son récit « La lune le puits », l’auteur nous raconte son premier voyage qui était censé être comme un rêve. Le narrateur a acheté ces billets dans une agence de voyage, qui est destiné à nous vendre « du rêve ». Lorsque le voyage commence, le narrateur découvre une nouvelle réalité : le bateau ne transporte pas des touristes mais des militants qui se battent

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