Sarraute
Commentaire de texte : Sarraute. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar minette1 • 11 Mai 2025 • Commentaire de texte • 289 Mots (2 Pages) • 22 Vues
Sarraute
Ce texte offre une critique acerbe et subtilement ironique de la condition féminine bourgeoise, en particulier de la vie mondaine et superficielle de certaines femmes dans une société de consommation post-bourgeoise. Le style est riche de procédés stylistiques et d’effets de sens qui méritent une analyse détaillée.
1. Un quotidien vide sous des apparences d’animation
L’auteur décrit des femmes absorbées dans des activités sociales répétitives : aller « dans des thés », choisir des gâteaux, discuter. Ce quotidien semble d’abord charmant, presque poétique (« une volière pépiante, chaude et gaîment éclairée »), mais cette image se fissure rapidement sous l’effet d’une critique implicite. Les femmes « restent là, assises pendant des heures », suggérant une immobilité, un vide, une forme d’ennui maquillé par l’agitation.
2. L’obsession de soi : narcissisme et superficialité
La répétition du pronom « elles » (notamment « Elles, elles, elles, elles, toujours elles ») insiste sur l’enfermement dans le soi, dans un univers clos et autocentré. Leur univers mental tourne autour de leur apparence, de la mode (« se combinerait-il avec l’ensemble bleu et gris ? ») et des futilités sociales. Les yeux « indifférents » et les visages « raidis » renvoient à une sorte de vide émotionnel, renforcé par les « fards » qui donnent « un éclat dur, une fraîcheur sans vie ».
3. Un langage vidé de sens : la parole mécanique
Le texte insiste sur la parole incessante mais creuse : « Elles parlaient, parlaient toujours », répétant des propos convenus, comme un écho infini de lieux communs sociaux. La scène de dialogue devient un étalage de banalités sur les relations, l’argent, le mariage, sans réelle substance. L’auteur souligne ce caractère mécanique par des répétitions (« d’intérieur… d’intérieur… »), qui tournent à la parodie du langage.
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