Manon Lescaut : La rencontre
Cours : Manon Lescaut : La rencontre. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar Marion Lep • 16 Décembre 2025 • Cours • 1 144 Mots (5 Pages) • 16 Vues
Manon Lescaut : La rencontre
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Introduction :
L’extrait que vous m’avez demandé d’analyser est tiré du roman-mémoire Manon Lescaut de l’Abbé Prévost. L’abbé Prévost est un ecclésiaste, romancier du 18ème siècle dont la vie tumultueuse se retrouve dans le destin de des Grieux, l’un des personnages principaux de Manon Lescaut.
Ce roman narre les mésaventures de ce personnage qui quitte son milieu social par amour.
L’extrait qui nous concerne évoque l’objet de cet amour à travers la scène de rencontre amoureuse entre le chevalier et Manon Lescaut qui est le personnage éponyme de l’œuvre. Cette rencontre est un véritable coup de foudre.
Problématique :
Nous nous demanderons comment l’auteur a retranscrit étape par étape le caractère exceptionnel de cette rencontre amoureuse.
Annonce du plan :
Pour se faire, j’analyserai le texte en suivant trois mouvements qui le composent.
Ainsi, les cinq premières lignes évoquent « les circonstances de la rencontre »
Les lignes 5 à 11 se concentrent sur « la rencontre visuelle et ses effets sur des Grieux » ;
La fin du texte nous rapporte le premier dialogue entre les deux jeunes gens.
Premier mouvement : Les circonstances de la rencontre
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- Le pronom personnel « je » signifie que Des Grieux est le narrateur de ce texte. Il raconte sa propre histoire.
- Le choix du verbe « avait marqué » est assez significatif. Il marque que ce jour est important et que c’est le début de sa relation amoureuse avec Manon.
- « Hélas » un mot invariable, une interjection, qui exprime son regret avec solennité.
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Nous n’avions pas d’autres motifs que la curiosité.
Il en sortit quelques femmes, qui se retirèrent aussitôt.
- Avec une phrase longue et complexe, le narrateur retarde le moment de la rencontre. Cette phrase a pour de créer un effet d’attente, du suspense chez le lecteur.
- Cette longue phrase permet aussi d’introduire un autre personnage important du nom de Tiberge, son ami qui saura le sortir de nombreuses situations.
- La proximité entre « curiosité » et « femme » nous montre que le jeune Des Grieux qui, sorti du séminaire, semble vouloir découvrir les choses de la vie.
Deuxième mouvement : la rencontre visuelle et ses effets sur Des Grieux
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- Le passage s’ouvre avec le connecteur « mais » qui marque une une rupture dans le récit. Cela attire l’attention sur un personnage qui se détache des autres. On a comme un effet de zoom : on passe d’une vue ensemble (la cour où descendent les femmes) à un plan rapproché de Manon.
- «Fort jeune» > l’adjectif « jeune », renforcée par l’adverbe « fort », insiste sur la jeunesse et peut-être l’innocence et de la fragilité du personnage. Cela prépare un contraste avec l’homme âgé évoqué plus tard.
- L’adverbe « seul » accentue son isolement, tant physique qu’émotionnel.
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- L’auteur utilise ici des éléments descriptifs et narratifs pour mettre en lumière deux figures contrastées. Une jeune femme et un homme âgé. Ce passage repose sur un jeu de contraste entre les personnages : la jeunesse et la solitude de la femme opposée à l’âge avancé et l’activité de l’homme
- L’adjectif « charmante », l’hyperbole « si charmante » traduit une attirance immédiate et irrésistible.
- La conjonction « que » introduit une comparaison implicite. Cette conjonction montre que le narrateur se lance dans une réflexion sur son état émotionnel.
- « Qui n’avait jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec peu d’attention ». Par cette phrase, le narrateur reconnaît son ignorance ou son indifférence passée à l’égard de l’amour et des relations entre hommes et femmes. La double négation « n’avait jamais » et « ni regardé » insiste l’’inexpérience totale du narrateur.
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