Lecture linéaire de Colette

Introduction : Colette (1873-1954) est une grande figure littéraire du XXème siècle. Elle a eu une vie mouvementée et active étant donné qu’elle a fait plusieurs métiers : Journaliste, comédienne...

Colette est une grande figure du féminisme, c’est une femme libre et indépendante. Elle est l’autrice des célèbres œuvres Blé en herbe (1923), Les vrilles de la vigne (1908), un recueil de 18 nouvelles autobiographique.

En 1930, elle publie Sido, une œuvre qui fait hommage à sa mère. C’est, en écrivant ce livre, qu’elle a l’occasion de se rappeler de son enfance passée en Bourgogne.

L’extrait étudié relate les promenades matinales que sa mère lui permettait, mettant en valeur une relation privilégiée avec la nature et une forte empreinte sensorielle.

Problématique : Comment les souvenirs d’enfance de Colette lui permettent de célébrer le monde et la figure maternelle ?

Dans ce texte, on trouve trois parties :

1. 1ère - 5ème ligne (L’aube en cadeau)
2. 6ème - 12ème ligne (La naissance du jour)
3. 13ème - 18ème ligne (L’hommage de la mère)

1ère phrase : On trouve une anaphore du mot été et un rythme ternaire. C’est une phrase lyrique, à caractère incantatoire. Il n’y a pas de verbe utilisé dans la phrase.

La lumière est omniprésente, Colette décrit ses sensations. L’autrice a l’art de reconstituer ses états.

2ème phrase : Colette fait l’introduction de sa mère. Elle parle ici de l’aube. L’autrice valorise sa mère, capable d’offrir l’aube. C’est une enfant privilégiée. Son enfance subsiste : déjà.

Un départ lyrique et initiatique → Le champ lexical du voyage ("je m’en allais", "vers des terres maraîchères", "vers la rivière") renforce l’idée d’un parcours initiatique. Colette présente son enfance comme une période de liberté et d’émerveillement.

3ème phrase : Clos la 1ère partie. Elle évoque le départ matinal, qu’elle décrit comme une conquête : j’obtenais et panier vide : décalage humoristique. Ici le paysage nourrit, la nature est une mère. On peut noter que cette première partie installe un climat de nostalgie et de gratitude envers la mère, qui autorise ce moment unique.

2ème partie

4ème phrase : Il y a beaucoup de sensations. Rythme ternaire en 3 temps : "bleu originel, humide, confus". Elle évoque la naissance du jour mais aussi du monde. Elle décrit ça très poétiquement.

On a l’impression d’une habitude, mais Colette ne s’en lasse pas. On dirait qu’elle nous décrit un accouchement. Elle découvre son corps.

5ème phrase : Phrase très courte, elle évoque une marche dynamique et solitaire, ça prouve encore une fois que cette sortie est un privilège pour elle. On retrouve une contradiction : "Mal pensant et sans danger", le "mal pensant" peut faire référence aux habitants de la région.

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