Héloïse Junier “Sommes-nous tous conformistes ?”

Résumé doc 1, Héloïse Junier “Sommes-nous tous conformistes ?”, Ça m’interesse, n’386, avril 2013 

Le psychologue social américain Herbert Kelman met en évidence, 3 degrés de la puissante influence sociale du conformisme. 

1. Complaisance : Suivre les autres pour ne pas se faire remarquer et s’attirer des ennuis.  

1. L’identification : Adopter les usages d’un groupe pour être intégrer et pas être mis à l’écart. 

1. L’intériorisation :  Être d’accord avec l’opinion de quelqu’un qui nous semble compétent, que nous avons l’impression d’adhérer son jugement de notre plein gré. 

L'expérience de Salomon Ash montre que si plusieurs personnes se trompent volontairement, il y a 36,8% de chance que la personne seule donne la même réponse erronées. 

Ne pas être conformisme, c’est le courage d’être seule et différent de la masse, donc se séparer du groupe. 

L'Expérience de Ash montre qu’à partir du moment qu'une personne soutient votre point de vue, vous résistez au conformisme (C’est à dire trouver des alliés). Les solutions face au conformisme sont : se créer des espaces intimes, se cultiver, voyager et l’ouverture à la différence permet de cultiver son esprit critique et d’accéder à d’autre champs de conscience 

Résumé doc 3, Dominique Oberlé “Le groupe en psychologie sociale”, Science humaines, Mai 1999 

Même les personnes qui se pensent indépendantes sont influencées par les groupes auxquels elles appartiennent. Cette influence se manifeste sous deux formes : la normalisation et le conformisme. 
La normalisation apparaît lorsqu’aucune norme n’existe ; les membres élaborent alors progressivement une règle commune par interaction. 
Le conformisme concerne les situations où une norme est déjà en place et soutenue par la majorité. 
Selon Herbert C. Kelman, il existe trois formes de conformisme : 

1. Par complaisance : pour éviter les problèmes, sans changer ses convictions. 

1. Par identification : pour maintenir de bonnes relations avec un groupe important pour soi. 

1. Par intériorisation : lorsqu’on est réellement convaincu par la majorité. 
   L’expérience d’Asch illustre cette pression : face à des réponses fausses unanimes, de nombreux individus se sont conformés malgré l’évidence. 
   Cependant, il est possible de résister à cette influence grâce à un support social ou en devenant une minorité active, capable de convaincre calmement et avec constance. 
   Les groupes ont une forte capacité à influencer les comportements et les pensées, mais cette influence est réciproque : nous influençons aussi les autres. 
   Connaître ces phénomènes permettent de développer l’esprit critique et d’éviter la conformité aveugle. 
   Enfin, l’adhésion à des normes communes a aussi des aspects positifs : elle facilite les échanges, la coopération et la réalisation de projets collectifs. 

Points communs entre les 2 docs 

Les deux documents mettent en évidence l’importance du conformisme dans la vie sociale et montrent qu’il s’agit d’un phénomène présent au quotidien, qui influence à la fois nos comportements, nos opinions et nos choix. Ils soulignent tous deux que le conformisme se manifeste dans différentes situations, qu’il s’agisse du respect de règles implicites ou explicites, ou encore de l’adaptation à des normes collectives établies. 

Un point commun essentiel est la référence aux trois formes de conformisme identifiées par Herbert Kelman : la complaisance (se conformer pour éviter les problèmes), l’identification (se conformer pour appartenir à un groupe et être accepté) et l’intériorisation (adopter sincèrement la norme car elle semble crédible). Les deux textes expliquent ainsi que les individus peuvent modifier leurs comportements pour des raisons sociales, relationnelles ou de conviction personnelle. 

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