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Raison et Vérité : L’incrédulité de St Thomas de Caravage, 1603

Cours : Raison et Vérité : L’incrédulité de St Thomas de Caravage, 1603. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2023  •  Cours  •  2 772 Mots (12 Pages)  •  223 Vues

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Chapitre 1 - Raison et vérité

Tableau L’incrédulité de St Thomas de Caravage, 1603

  • Un moment de l’évangile (St Thomas 1 des 12 apôtres, Thomas doute de la résurrection de Jésus d’où ‘incrédulité’)
  • Scepticisme = douter de tout
  • St Thomas représente le doute envers la foi et demande une preuve pour croire en la résurrection de Jésus (comme dans Sherlock épisode 1 saison 2)
  • « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » Jésus à St Thomas
  • 1e indice sur la définition de la vérité = pour accéder à la vérité il faut se tourner vers la raison

La raison suppose un examen par des preuves pour accéder à une vérité universelle et indubitable. La foi, au contraire, est irrationnelle, elle ne demande pas de preuve et représente une vérité subjective, on peut la qualifier de métaphysique.

Introduction :

  • Réflexion en pleine conscience (=/ inconscience, irresponsabilité, folie)
  • Preuves : démarches scientifiques
  • Responsabilité
  • Cause, but, sens, motivation
  • Une excuse                                                                                     Raison[pic 1]
  • Raisonnable
  • Sagesse
  • S’oppose à la passion

  • Valeur
  • Relativisme
  • Contraire du mensonge (morale)
  • On y accède par la raison                                                     Vérité[pic 2][pic 3]
  • Objective
  • Négative/positive [pic 4]
  • Universelle
  • Générale

La raison couvre un large spectre sémantique (étude du langage, des mots). La raison peut être synonyme de motivation et impliquer la présence d’un sens. Elle peut aussi être le sens d’un calcul, une stratégie (mariage de raison), elle renvoie aux facultés intellectuelles de jugement, la faculté de différencier le vrai du faux. [pic 5]

Etymologie : ‘ratio’ (latin) = calcul, ordre, compte / ‘logos’ (grec) = discours cohérent et réfléchi

Antonyme : la passion (= Roméo et Juliette), la folie (perte de maitrise de soi), absurdité comme absence de sens

Quand on s’interroge sur la raison, on s’interroge sur le fondement de la philosophie donc l’être de raison est questionné par le monde. La raison et la philosophie vont se mettre à distance d’appareil sensible, critiquent les opinions et soumet le monde à un questionnement. La visée pratique de la raison est d’atteindre la vérité.

La vérité est la préoccupation essentielle de la philosophie. Des la Grèce antique, la quête de vérité est constitutive de la réflexion philosophique. Depuis le 13e siècle, avec Thomas d’Aquin, on s’accorde pour définir la vérité comme adéquation entre l’esprit et la réalité. Ce qui est vrai n’est pas la réalité, c’est mon discours. Le vrai et le faux ne s’attache qu’au discours. Comment on reconnait la vérité ? Grace à l’évidence (pour certains philosophes classiques) et à la clarté. Pour Descartes, il suffit de l’évidence (peut être subjective donc pas toujours suffisante) et de la démonstration.

I- Comment atteindre la vérité ?

On interprète les informations à partir de ce qu’on sait déjà. C’est un phénomène qui peut donner lieu à un biais cognitif. Le biais cognitif = distorsion de la réalité par rapport à la pensée rationnelle.

L’allégorie de la caverne de Platon, est un texte fondamental de la philosophie. Platon s’interroge sur la vérité et son rapport avec le réel, comment sortir de l’illusion de la réalité ?

Une caverne où sont enchainés des hommes, ils ne peuvent bouger ni leurs jambes, ni leurs bras, ni leur tête.

(Insérer image)

L’idée des ombres se rapproche du cinéma actuel. La caverne représente leurs maisons. Celui qui est ignorant est prisonnier de l’illusion, mais il prend l’illusion pour la réalité. Platon imagine qu’un prisonnier s’échappe et se dirige vers la sortie = symbole de l’apprentissage, cette sortie de grotte est éprouvante. Ses yeux sont aveuglés par la lumière du soleil (qui représente le savoir). Être libre = l’accès à la connaissance. Le monde réel est appelé ‘monde des idées’, c’est le monde où il faut aller. Le prisonnier représente le philosophe qui a entreprit le chemin de la connaissance et doit faire comprendre aux autres qu’ils sont dans une illusion. Le chemin vers la vérité, la connaissance est éprouvante. Selon Platon la réalité ne se trouve pas dans le monde de l’illusion mais dans le monde des idées. Le rôle du philosophe est de penser jusqu’à risquer sa propre vie. Une fois qu’on a gouté à la connaissance, on ne veut pas retourner dans l’ignorance.

(Film => matrix 1)

Gunther Anders, l’obsolescence de l’homme - 1956 :

  •  Obsolescence = quelque chose de dépassé (ici, on veut dire que l’homme possède quelque chose qui n’est plus d’actualité)

= ressemble à la caverne de Platon

Au début on pensait que la télé était un moyen de célébrer la famille (discuter, parler, etc..) mais pour Anders, ce n’est pas le cas. La télé peut être un passe-temps mais le fait que le noyau familial se referme autour de la télé est une idée reçue, ce passe-temps le détruit justement. L’écran de télévision fait fantasmer un monde extérieur (nommé le royaume des fantômes de l’irréel). Le monde qui règne à l’intérieur du foyer n’est pas le monde du foyer, c’est un monde extérieur qui s’est incrusté dans le foyer. La réalité du foyer va s’effacer au fur et à mesure que le fantôme extérieur devient réel, la famille devient fantôme. Le foyer n’a plus qu’une fonction : contenir le monde extérieur, le foyer devient un réservoir à fantasmes. La famille est une forteresse pourtant les images s’infiltrent au sein de la famille pour la détruire de l’intérieur, la télé devient un membre de la famille. Le changement se remarque grâce à la table dans la salle à manger. Si on échange la table et le canapé, on ne se voit plus car on est en ligne face à l’écran et non plus en cercle. Le dialogue ne vient plus du foyer mais de l’extérieur du foyer, les paroles des acteurs, présentateurs télé, remplacent les paroles des membres de la famille. La famille ne se regarde plus mais regarde vers le point de fuite, on dirait que Platon a anticipé l’époque, qu’il savait à l’avance que cette époque serai nourrit d’image et que la fiction remplacera la réalité. On peut se demander quel est le désir caché derrière le désir des images ?

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