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Peut-on être heureux dans un monde qui va mal ?

Dissertation : Peut-on être heureux dans un monde qui va mal ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2023  •  Dissertation  •  3 760 Mots (16 Pages)  •  76 Vues

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Sujet : Peut-on être heureux dans un monde qui va mal ?

Nous savons que les stoïciens ont prouvé que dans les épreuves les plus difficiles, l’homme se réapproprie le seul pouvoir dont il dispose à savoir le pouvoir sur lui-même, le contrôle de soi. De cette façon, il se libère de l’emprise qu’exerce un pouvoir extérieur. Ainsi dans un monde à la dérive, le bonheur est l’objet de toutes les quêtes et nombreuses sont les méthodes vendues pour l’atteindre pendant que le mal (physique ou psychologique) lui prend de plus en plus de place. L’homme a la possibilité d’être heureux, ce n’est qu’une question de volonté, de désir. Et c’est grâce à ces désirs que l’homme peut atteindre son bonheur.

Le sens commun du bonheur est représenté comme la satisfaction complète des désirs : être heureux c’est être comblé. Le bonheur serait un état de plaisir total, de préférence durable.

L’expression « peut-on » renvoie à la possibilité, à la capacité réelle et également à la légitimité.

A-t-on le droit, a-t-on la légitimité d’être heureux ? Elle a également un second sens, elle vise à s’interroger sur la légitimité de notre bonheur dans un monde injuste, inégalitaire et barbare : en bref un monde qui va mal. Ainsi nous nous demanderons : Comment peut-on justifier notre bonheur, tandis que d’autres souffrent d’injustices dans un monde à la dérive, notre bonheur entraine t-il la souffrance d’autres ? Le bonheur peut-il exister dans une société dans lequel les Hommes ne disposent pas des memes droits, où le futur de notre planète est incertain. Pour répondre à la question nous allons premièrement affirmer que oui, un individu peut envisager d’être heureux dans un monde qui va mal. Puis contrer cette idée en présentant des arguments comme quoi un individu ne peut être heureux dans un monde qui va mal. Et enfin, nous nuancerons en affirmant qu’il est malgré tout possible d’être heureux en combattant le mal.

Comment puis-je expliquer que malgré les malheurs qui accablent certains, que cela soit de ma faute ou non, je suis heureuse dans ce monde ? L’individu qui pense comme cela est-il ignorant, égoïste ou alors est-il tout simplement reconnaissant.

Le bonheur peut se définir comme un équilibre entre ce que l’on a et ce que l’on désire. Ainsi être heureux est être content, mais être content n’est-ce pas se contenter, se limiter ? Néanmoins ce contentement ne dépend que de nous. De cette façon, le bonheur n’est finalement qu’une affaire privée, une affaire personnelle qui ne regarde nul autre que nous. En effet, la définition du bonheur n’est pas forcément objective. Des personnes peuvent refuser ce qu’on juge être de leur interêt ou pour leur bonheur. Autrement dit en ignorant le mal et en se concentrant sur son bonheur personnel, un individu peut être heureux dans un monde qui va mal. Néanmoins beaucoup diront que c’est une pensée égoïste voire égocentrique, comment oser avoir la conscience tranquille pendant qu’ailleurs d’autres souffrent. Ainsi on pourrait qualifier notre bonheur comme un intérêt personnel égoïste puisque chaque homme afin d’atteindre le bonheur, cherche la satisfaction personnelle en réalisant le maximum de désirs sans se soucier des malheurs des uns et des autres. On observe là une vision que certains philosophes soutiennent : une non-distinction entre le bonheur et le plaisir ainsi que le fait que le bonheur soit rien d’autre que la quantification des plaisirs : plus on obtient de plaisirs, plus on est heureux. Bentham, fondateur de l’utilitarisme, plaçait ainsi le bonheur dans la quantité de plaisirs accumulés, quels qu’ils soient. L’individu, comme la société, recherche une « maximisation de plaisirs ».

Comment alors échapper au mal, à la souffrance de ce monde ? En commençant « à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir, que nos pensées, en sorte qu'après que nous avons fait notre mieux, touchant les choses qui nous sont extérieures, tout ce qui manque de nous réussir est, au regard de nous, absolument impossible. ». Ici, on parle alors de déterminer sur quoi nous avons le pouvoir d’agir.

Former des idées, avoir une activité de l'esprit consciente et organisée c’est ce qui apparait lorsqu’on cherche la définition de penser. Ainsi reconnaitre et admettre que le mal existe est le résultat de la pensée et trouble cette dernière et la conquête du bonheur. Il faudrait alors supprimer tous ces troubles de la pensée ou voire arrêter de penser et incarner ce qu’on appelle « l’imbécile heureux ». Celui qui ne pense pas, qui se préserve de la souffrance de la conscience et du monde mais qui grâce à cela est heureux. « Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser »(Pascal, Pensées, (éd. Sellier 166)). Les hommes vivant dans un monde à la dérive décident alors d’arrêter de penser afin d’être heureux. Dans son livre secondes considérations inactuelles publiée en 1874 que Nietzsche cite : « mais qu'il s'agisse du plus petit ou du plus grand bonheur, il est toujours une chose par lequel le bonheur devient le bonheur : la faculté d'oublier ». Ainsi Nietzsche démontre que le bonheur dépend de la faculté de l'homme a oublier, de ne point penser lui permet de trouver le bonheur.

Plus haut on avait évoquer que le bonheur était lié au contentement. Le contentement nous permet de nous plus se poser de questions, une attitude qui renvoie à celle de quelqu’un d’équilibré, de sage mais aussi à celle d’un « imbécile ». Ainsi incarner l’imbécile heureux serait être quelqu’un de réfléchi et permettrait d’atteindre le bonheur.

Épicure considère qu’un homme sage doit mener une vie exempte d’anxiété et que, si la morale a une finalité, c’est celle de maximiser le plaisir que peut procurer la vie.

Bien que le bonheur soit une affaire privée elle est aussi bien une affaire de l’État qui garantit ainsi le droit au bonheur dans un monde qui va mal. En quel sens peut-il exister un droit au bonheur ?

Le bonheur peut se définir par l’état de satisfaction complète et durable qui remplit notre conscience. Le droit quant à lui relève de ce qui organise les rapports sociaux, garantit les libertés

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