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Commentaire Simone Weil Réflexions sur les causes de la libertés et de l'oppression sociale

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Par   •  2 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 704 Mots (7 Pages)  •  398 Vues

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La liberté est un état dans lequel l’Homme ne serait pas asservi, sans obligations et sans qu’aucun autre individu exerce un pouvoir abusif illégitime sur lui. Un Homme libre est un Homme sur lequel aucune force extérieure exerce de pouvoir. La liberté est une valeur fondamentale de l’humanité ainsi toute forme d’oppression est une violation de cette valeur.

Simone Weil, philosophe existentialiste française, dans l’extrait de son ouvrage Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale publié en 1934, cherche à définir la liberté. Il est question ici de savoir où se trouve la liberté dans notre société que l’oppression sociale domine. Dans un premier temps, on pourrait penser qu’une véritable liberté se trouverait dans une dérogation aux règles, à faire ce qui nous plaît mais paradoxalement nous avons besoin d’une certaine force supérieure pour nous organiser et nous tenir à nous-mêmes, c’est-à-dire sans que notre esprit et nos volontés propres nous font perdre le contrôle.

L’auteure se questionne alors sur la place de la liberté chez les Hommes et à quel moment nous sommes libres.  Afin de démontrer sa réflexion, elle commence, de la ligne 1 à 7, par exposer l’existence de l’oppression sociale dans notre société et l’espoir que nourrissent les Hommes dans une vie sans contrainte. Puis, de la ligne 7 à 16, elle présente le paradoxe de cet espoir avec la réalité : les Hommes ont besoin de règles pour vivre en société. Enfin, elle conclue sur la place de la liberté dans notre société et quelle définition nous devrions accorder à la liberté.

        Tout d’abord, de la ligne 1 à 7, l’oppression sociale régit notre société et les Hommes rêvent d’une vie sans celle-ci. Dès la première phrase, Simone Weil exprime l’idée que l’oppression sociale est ancrée dans notre société et ainsi dans nos modes de vie. Que l’Homme soit une espèce majoritaire sur Terre ou non, du peu que nous vivrons et que nous serons présents l’oppression est et sera toujours présente car c’est les Hommes qui la produisent. En effet, cette oppression que nous rejetons tant, c’est nous qui l’installons à travers le travail notamment, devenu indispensable, qui est omniprésent dans nos vies et qui nous prend de notre temps auquel nous voudrions consacrer d’autres activités de notre choix. Cette volonté nourrit un espoir, qu’évoque l’auteure dans la phrase suivante, qui s’apparente à un imaginaire inatteignable d’une vie dite libre sans contraintes quelconques qui nous donnerait une vie dans laquelle nos choix et nos actes seraient guidés par notre désir propre. Ensuite, elle évoque la nature qui selon la date à laquelle les Hommes vivent et ainsi le climat, serait plus ou moins contraignante à la vie humaine, il y a donc une oppression naturelle qui s’exerce sur notre société. Les Hommes pour atteindre la vie libre évoquée ci-dessus inventent et font de la place au progrès technique qui devraient nous faciliter la vie et atteindre un idéal tout d’abord d’une oppression naturelle moindre afin de nous rapprocher davantage d’une vie totalement dépourvue de contraintes naturelles et sociales. Cependant selon Simone Weil, cet idéal est impossible, la nature est plus forte que les Hommes, nous dépendons d’elle pas l’inverse. Enfin dans cette première partie, l’auteure expose le fait que cet idéal n’est qu’imaginaire car il ne pourra jamais être atteint que ce soit pour rendre moins rude la nature ou toute autre forme d’oppression.

        Dans cette partie introductive, Simone Weil dépeint une société dans laquelle l’oppression est inévitable, d’une part causée par la nature et d’une autre par nous-mêmes. Malgré cela les Hommes espèrent une vie sans cette oppression qui n’est que fictive, elle appartient à l’imaginaire des Hommes.

        Puis de la ligne 7 à 16, l’oppression est omniprésente malgré cet espoir d’une vie sans impératif. Simone Weil ouvre cette deuxième partie par le fait que l’Homme est trop faible pour vivre sans contrainte qui au final nous donne la discipline car sans celle-ci l’Homme serait seul face à ses désirs et ses émotions qu’il ne saurait totalement contrôler lui-même. Les « passions » de l’Homme le mèneraient à la « folie », cet état qui par définition nous fait perdre toute notion de bien et de mal, en d’autres termes la raison. Dans nos sociétés depuis des siècles, ceux que nous nommons « les fous » sont exclus de la vie sociétale, ils sont des marginaux à qui personne ne veut avoir à faire car ils ne suivent pas les normes instaurées.  Ainsi, l’absence de contraintes, règles qui nous mèneraient jusqu’à la folie nous sortiraient de la vie en société et finalement sans normes ni contraintes il n’y aurait de société. Or, comme l’exprime l’auteure dans la seconde partie de la première phrase, l’Homme ne saurait se contrôler sans discipline alors que cette discipline provient justement de l’oppression imposée par l’existence d’une société. Ainsi, l’absence de société et donc de règles conduiraient l’Homme à un état de folie qui serait dangereux pour lui-même car il ne saurait maîtriser ses propres désirs et émotions. Ensuite, l’auteure exprime le fait que même si l’Homme se donne ses propres règles à travers des activités choisies ce n’est qu’un amusement et donc ce n’est pas suffisant pour l’Homme pour contrôler ses désirs qui seraient dangereux pour lui s’il ne parvenait pas à les dominer. Puis dans la troisième phrase de cette partie, elle dit que finalement pour réussir à dominer ses passions, nous nécessitons d’obstacles extérieurs qui doivent être surmonter, c’est-à-dire avec difficultés, pour nous permettre de nous dominer nous-mêmes. A la ligne 13 et 14, elle refait appel aux activités évoquées plus haut qui apparaissaient comme des activités vides de sens pour l’Homme à part l’amusement. Ici, les activités comme «science, sport et art » paraissent comme des activités libres, cette liberté que les Hommes cherchent tant en pensant se fixer ses propres règles comme dans l’art ou en choisissant de se soumettre à certaines comme dans le sport. Mais finalement, toutes ces activités sont encadrées par des règles et montrent que l’Homme nécessite de l’oppression, à l’image du travail qui est central dans cette société, pour se discipliner et se sentir en valeur car dans notre société les plus obéissants apparaissent comme les plus sages et les plus respectables, les « rebelles » sont mal vus comme les fous. L’Homme cherche cette oppression pour se sentir en maîtrise de soi, même inconsciemment malgré une volonté de totale liberté. Dans la dernière phrase de cette partie, Simone Weil montre que des travailleurs comme le laboureur ou le marin montre aux Hommes et sans qu’ils ne le sachent, l’exemple du travail et de la discipline auquel répondent les activités du temps libre et qui sans cela n’auraient de sens pour l’Homme. L’Homme obéit dans tout ce qu’il fait aux règles.

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