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Peut-on dire que la vérité n’existe pas ?

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Par   •  21 Mai 2023  •  Dissertation  •  1 735 Mots (7 Pages)  •  130 Vues

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La question de l'existence de la vérité est l'un des sujets les plus débattus en philosophie. Bien que nous ayons tendance à considérer que la vérité existe, il y a ceux qui soutiennent que ce n'est pas le cas. Nous allons explorer cette question en détail, en nous demandant: peut on dire que la vérité n’existe pas ?

Tout d’abord, la vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s’oppose donc à la fausseté au sens d’erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c’est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité. Ainsi, pour trouver la vérité, nous sommes confrontés au défi de dépasser notre subjectivité c’est-à-dire non seulement les croyances, les préjugés, les opinions qui constituent notre personnalité, mais aussi le sensible tel qu’il nous apparaît, car il peut être source d’illusions.

Pour ce faire, nous allons d'abord examiner les arguments en faveur de l'existence de la vérité. Nous montrerons que la plupart des gens considèrent que la vérité existe, et que cela s'explique par notre expérience quotidienne. Nous croyons que certaines choses sont vraies, tandis que d'autres ne le sont pas. Nous avons également tendance à penser que la vérité est universelle et immuable. Mais cela suffit-il à prouver que la vérité existe ?

Dans la deuxième partie de cette dissertation, nous examinerons les arguments qui soutiennent que la vérité n'existe pas. Nous verrons que le scepticisme philosophique nous conduit à conclure que l'on ne peut jamais être certain de la vérité. Les philosophes sceptiques soutiennent que toutes les croyances humaines sont incertaines et qu'il n'y a pas de manière de déterminer la vérité avec certitude. De plus, il est possible de soutenir que la vérité est relative et subjective, dépendante des points de vue individuels et des contextes.

Enfin, dans la troisième partie, nous montrerons qu'il est possible de soutenir que la vérité n'existe pas, au sens où il n'y a pas de vérité absolue.

Dans cette première partie nous supposons que la vérité existe.

Nous considérons que nous pouvons dire la vérité. Non seulement nous le pouvons, mais nous le devons. Mentir revient à tromper quelqu’un en connaissance de cause. Il y a ainsi de vrais et de faux témoignages : le témoin qui ment cache la vérité aux autres. Cela autorise chacun à dire n'importe quoi. Mais si tout le monde peut dire n’importe quoi, le serment d'un témoin n'a plus aucune valeur.

Nous considérons par ailleurs qu'il existe des vérités que l'on peut difficilement nier : ces vérités sont des jugements que je forme à partir des informations qui me sont livrées par mes sens : c’est par exemple le feu brûle, que le jour succède à la nuit, que le ciel est constellé d’étoiles. Soutenir que la vérité n'existe pas revient à nier l'évidence de ces vérités qui, pourtant, « crèvent les yeux » .

Nous considérons que les sciences nous permettent de dépasser les apparences pour connaître la véritable nature des phénomènes. Elles nous permettent aussi d'expliquer les apparences, de déjouer les illusions. Parce que les sciences mettent en évidence les causes qui déterminent les phénomènes, elles permettent des prédictions exactes et des applications techniques qui marchent. De là découle, le caractère intenable de la proposition : soutenir que la vérité n'existe pas conduit à invalider les sciences, à mettre fin aux progrès scientifiques et technologiques.

Nous faisons l'expérience de notre capacité à déterminer le vrai grâce à nos facultés, au moyen, par exemple, de la démonstration. Lorsque je résous une équation en mathématiques, je détermine la valeur que doit prendre l'inconnue pour rendre l'égalité vraie. Je pars du principe qu'il y a donc une valeur vraie, qui vérifie l'égalité, et des valeurs fausses. Le résultat d'un calcul, peut être vrai ou faux. C'est la raison pour laquelle, lorsque j'ai réalisé le calcul, je vérifie mon résultat. Soutenir que la vérité n'existe pas revient à renoncer à faire usage de nos facultés rationnelles, et à justifier la paresse intellectuelle.


Nous considérons donc que « la vérité existe ». Mais qu'entendons-nous au juste par « la vérité » ? Nous en retenons, généralement, une définition minimaliste : la vérité est ce qui est vrai. Pour que la question de la vérité se pose, il faut des êtres parlants qui affirment quelque chose à propos de quelque chose. En ce sens, la vérité n'est pas la réalité. La réalité existe toute seule, si l'on peut dire, elle existe sans nous ; mais la vérité n'existe qu'à partir du moment où un être parlant en dit quelque chose.
Mais encore faut-il que nous ayons les moyens de vérifier la concordance, l'adéquation entre nos dires et le réel. C’est par exemple les procédés scientifiques : on peut douter de la fiabilité des sens qui, d'une part, comme chacun sait, peuvent nous tromper et qui,

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