Correction d'une synthèse sur la religion
TD : Correction d'une synthèse sur la religion. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar Fazia Hadjem • 24 Septembre 2025 • TD • 4 145 Mots (17 Pages) • 101 Vues
Correction Sujet : « La Religion »
Durée : 3h00
Première Partie : Questions (10 points)
Question 1 : Documents 1 et 2
Question : À partir des documents 1 et 2, expliquez comment les conceptions de la religion diffèrent chez Max Weber et Sigmund Freud.
Dans le document 1, Max Weber analyse la religion comme un système de valeurs structurant les comportements sociaux et économiques. Pour Weber, le calvinisme, avec sa doctrine de la prédestination, pousse les individus à chercher des signes de leur élection divine dans leur succès matériel et leur discipline de vie. Ce système encourage une éthique du travail intense et austère, perçue comme une forme d’adoration (l. 2-5). La religion, selon Weber, joue un rôle indirect mais puissant dans l’émergence du capitalisme en orientant les croyants vers la rationalisation économique et l’accumulation de capital (l. 10-12).
Freud, dans le document 2, adopte une perspective très différente. Pour lui, la religion répond à un besoin psychologique de protection et de réconfort face aux forces incontrôlables de la nature. Freud considère les croyances religieuses comme des illusions enracinées dans les désirs humains de sécurité, qu’il compare à une « névrose infantile » (l. 5-7). Il estime que l’homme pourrait surmonter cette dépendance par le développement de la rationalité et de la science, qui offrent des explications objectives du monde, sans recours aux « croyances archaïques » (l. 10-12).
Ainsi, Weber perçoit la religion comme un facteur de structuration sociale et de transformation économique, tandis que Freud la considère avant tout comme une construction psychologique destinée à combler un besoin de réconfort.
Question 2 : Documents 2 et 3
Question : En quoi les analyses de Freud et Armstrong sur le rôle de la religion pour l’individu et la société se complètent-elles ?
Les perspectives de Freud et Armstrong sur la religion se rejoignent dans leur compréhension de son rôle pour l’individu et la société, bien que leurs analyses partent de bases différentes. Freud (document 2) considère la religion comme une « illusion » rassurante qui répond aux angoisses et aux incertitudes de l’homme face aux forces naturelles. Il voit la religion comme un soutien psychologique qui offre un sens à l’inconnu et aux épreuves de la vie (l. 2-6).
De son côté, Armstrong (document 3) perçoit la religion comme une structure adaptative qui évolue pour répondre aux besoins spirituels de chaque époque et s’adapte aux transformations culturelles (l. 4-7). Elle montre que les grandes religions monothéistes ont traversé les siècles en renouvelant leurs pratiques et leurs doctrines, s’ajustant ainsi aux aspirations de leurs fidèles pour demeurer des forces vives dans la société.
Freud et Armstrong se rejoignent dans l’idée que la religion remplit des besoins humains profonds. Cependant, là où Freud voit un besoin psychologique fixe et une possible libération par la rationalité, Armstrong met en avant l’adaptabilité de la religion face aux changements sociaux, montrant ainsi une religion dynamique qui continue de servir l’individu et la société.
Question 3 : Documents 1, 3 et 4
Question : Les documents 1, 3 et 4 montrent-ils que la religion peut être un moteur de cohésion sociale ? Développez votre réponse en vous appuyant sur des exemples des documents.
Les trois documents montrent comment la religion peut contribuer à la cohésion sociale. Dans le document 1, Weber explique que la doctrine calviniste a encouragé des comportements de discipline, d’austérité et de travail, valeurs qui ont favorisé l’émergence d’une société capitaliste structurée. Cette éthique commune rassemble les individus autour de valeurs partagées, facilitant la création d’un ordre social stable (l. 5-8).
Armstrong, dans le document 3, aborde également cette idée de cohésion sociale. Elle souligne que les grandes religions monothéistes, telles que le judaïsme, le christianisme et l’islam, ont su s’adapter aux évolutions de la société pour rester pertinentes et mobiliser leurs fidèles (l. 10-12). Cette capacité à évoluer et à intégrer les questions et les angoisses de chaque génération permet aux religions de continuer à unir les individus autour de croyances partagées et de renforcer les liens sociaux.
Enfin, le document 4, la photographie de la cérémonie interconfessionnelle de 1986, illustre la capacité de la religion à promouvoir la paix et l’unité au-delà des différences confessionnelles. Cet événement rassemble des représentants de plusieurs religions pour prier pour la paix, envoyant ainsi un message fort de solidarité et de respect mutuel. Dans un monde divisé, la religion devient un symbole de dialogue et de rassemblement.
Ces documents montrent donc que, malgré certaines tensions, la religion peut être un vecteur puissant de cohésion sociale, en encourageant des valeurs communes et en facilitant le dialogue interreligieux.
Deuxième Partie : Essai (10 points)
Sujet 1 : La religion est-elle un facteur de division ou de rassemblement dans les sociétés contemporaines ?
Plan détaillé :
- Introduction :
- Présentation du thème : La place ambivalente de la religion dans les sociétés contemporaines, avec son potentiel à rassembler ou à diviser.
- Définition du cadre : Religion comme ensemble de croyances et de pratiques partagées.
- Problématique : La religion favorise-t-elle davantage le rassemblement ou la division dans les sociétés modernes ?
- Annonce de plan : Dans un premier temps, nous verrons en quoi la religion est un facteur de rassemblement. Ensuite, nous examinerons ses aspects potentiellement divisifs avant de proposer une vision nuancée, dans laquelle la religion peut jouer un rôle constructif.
- Première partie : La religion comme facteur de rassemblement
- Exemple du document 3 (Armstrong) : Adaptabilité des religions monothéistes pour répondre aux attentes spirituelles de chaque génération.
- Analyse : La religion peut être un socle de valeurs communes (solidarité, respect, paix) qui rassemblent les individus autour de principes moraux et éthiques partagés.
- Exemple du document 4 (photographie de la « Prière pour la Paix ») : La réunion interconfessionnelle de 1986 témoigne d’une volonté de collaboration entre religions pour promouvoir la paix, même dans un contexte de diversité.
- Conclusion partielle : La religion, en transcendant les différences culturelles, peut donc être un puissant facteur de rassemblement autour de valeurs universelles.
- Deuxième partie : La religion comme source de division
- Analyse historique et contemporaine : Certains conflits (ex : guerres de religion) montrent que des divergences doctrinales peuvent diviser.
- Document 2 (Freud) : La religion vue comme une illusion peut aussi renforcer des croyances exclusives, générant une opposition avec des visions plus rationnelles du monde.
- Exemples actuels : Les tensions entre groupes religieux dans des contextes de pluralité religieuse, ou lorsque des doctrines sont interprétées de manière rigide et exclusive.
- Conclusion partielle : La religion peut aussi diviser, en opposant ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, ou des groupes aux visions divergentes.
- Troisième partie : Une vision nuancée — La religion comme outil de dialogue et de compréhension
- Exemple du dialogue interreligieux (référence à la « Prière pour la Paix » et aux écrits d’Armstrong) : La religion peut devenir un espace de dialogue pour surmonter les divisions.
- Analyse de la fonction pacificatrice des rencontres interconfessionnelles : Montrer que la religion, bien utilisée, peut offrir des solutions de paix.
- Conclusion partielle : La religion peut, si elle est interprétée dans un esprit d’ouverture, servir de pont entre les cultures et promouvoir la cohésion.
- Conclusion :
- Synthèse : La religion présente un double potentiel de division et de rassemblement.
- Réponse à la problématique : Bien que la religion puisse diviser, elle a également un rôle fort de rassemblement, notamment à travers le dialogue et l’interculturalité.
- Ouverture : Face aux défis contemporains, la religion pourrait être un espace de réconciliation et d’ouverture.
Rédaction de l'essai
La religion occupe une place complexe et ambivalente dans les sociétés contemporaines, car elle est à la fois un facteur de rassemblement autour de valeurs communes et une source potentielle de divisions idéologiques. Face à ce paradoxe, il est légitime de se demander si la religion constitue avant tout un facteur de division ou de rassemblement dans nos sociétés modernes. Pour répondre à cette question, nous examinerons comment la religion peut rassembler autour de principes universels, puis analyserons en quoi elle peut aussi diviser, avant de proposer une vision nuancée dans laquelle la religion pourrait jouer un rôle positif en tant qu’espace de dialogue.
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