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Spinoza, traité théologico-politique

Commentaire de texte : Spinoza, traité théologico-politique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  2 084 Mots (9 Pages)  •  272 Vues

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Les thèmes abordés dans l’extrait de texte de SPINOZA, Traité théologico-politique, chapitre XX, GF Flammarion publié en 1965 sont l’Etat, les Hommes, leur raison, la liberté, le collectif et l’individuel, le libre jugement, le droit d’agir, le droit de penser. SPINOZA dans ce texte soutient la thèse selon laquelle l’Etat permet aux individus de posséder une réelle liberté. En effet, il affirme que l’Etat permet aux individus de penser par eux-mêmes et que chacun est apte à juger par soi-même. Ainsi, les hommes savent comment se comporter en société, rien ne leur est retiré à part s' il souhaite aller à l’encontre des droits de la liberté et ainsi limiter celle d’autrui. On peut alors se demander si l’Etat assure et permet la liberté des individus par son existence ou bien si l’Etat contraint les individus à être tous pareil en limitant leur droit d’agir. Tout d’abord, dans une première partie, SPINOZA aborde l’idée d’un État qui met en avant les libertés individuelles et ainsi incite les individus à penser par eux-mêmes de la ligne 1 à 5. Ensuite, dans une deuxième partie, SPINOZA parle du fait que les Hommes pensent différemment et que c’est pour cela que l’Etat doit au mieux les représenter (ligne 5 à 11). Pour finir, de la ligne 11 à 16, SPINOZA explique que les individus n’ont pas perdu leur droit de penser et de juger malgré la présence de l’Etat et ainsi ils sont libres de faire ce qu'ils souhaitent tant que leur action n’entrave pas celle des autres. L’intérêt de ce texte est de montrer que l’Homme peut satisfaire son droit de penser et qu'il n’est ainsi pas restreint par l’autorité que l’Etat porte sur lui. Il a la possibilité, tant que cela n’est pas violent ou immoral, de penser par lui-même et ainsi être son propre libre-arbitre.

Dans un premier temps, l’auteur de la ligne 1 à 5 soutient la thèse selon laquelle l’Etat est synonyme de liberté, ainsi, les individus peuvent penser par eux-mêmes. En effet, de la ligne 1 à 2, il commence justement par affirmer que “La fin de l'État n'est pas de faire passer les hommes de la condition d'êtres raisonnables à celle de bêtes brutes ou d’automates”. Ainsi, on peut définir l’Etat comme étant une institution organisant le pouvoir sur un territoire donné, c’est donc une invention humaine qui gouverne l’ensemble des individus d’une société. De plus, par ces termes, on comprend l’idée qu’un être raisonnable, c’est lorsqu’un individu sait faire preuve de raison et donc d’intelligence et de recul sur une situation. Ce qui implique une confrontation entre “êtres raisonnables” et “bêtes brutes ou automates”. Le mot bête fait référence aux animaux, ainsi l’auteur par cette analogie affirme que selon lui les animaux ne sont pas des êtres raisonnables, mais au contraire ne peuvent agir que par violence car il y a l’absence d’un Etat et donc d’un contrôle, contrairement aux Hommes. Néanmoins, l’homme par la présence d’un État peut devenir le sujet de ce dernier et donc ne plus penser par lui-même. Ainsi, ce n’est plus lui qui contrôle son opinion mais bien ce que l'État montre à l'individu. Par exemple, la propagande utilisée par certains régimes politiques conditionne les individus à devenir des bêtes qui ne pensent plus par eux même et ainsi deviennent automatiques.

Ensuite, SPINOZA affirme “il est institué pour que leur âme et leur corps s’acquittent en sûreté de toutes leurs fonctions” (l.2-3) et ainsi “usent d’une raison libre” (l.3-4). On peut alors définir “une raison libre” comme étant un individu qui par sa pensé et ses opinion n’a pas été influencé. Ainsi, il pense et dit ce qu’il a réellement pu imaginer par lui-même. On peut donc en déduire, que selon l’auteur, l’Etat apprend aux individus de posséder une opinion critique car c’est l'individu qui est responsable de ces actes. En effet, sous la présence d’un État, l’Homme s’acquiert de toutes ses fonctions physiques et morales permettant d’agir comme il le souhaite. Cependant, on peut remettre en question cette thèse car l’Etat impose certaines règles et normes à respecter. Ainsi, les individus ne possèdent plus tous leurs droits d’agir.

Pour finir, l'État confère aux individus de raisonner librement dans le but “qu’ils ne luttent point de haine, de colère ou de ruse, pour qu’ils supportent sans malveillance les uns les autres”. Ainsi, “la haine”, “la colère” ou encore “la ruse” sont des notions qui engendrent le chaos s' il n’est pas contrôlé, il faut alors réussir à réduire le développement de ses pensées dans la société si on souhaite une bonne cohésion sociale entre tous. Ainsi, on peut en déduire que selon l’auteur, l’Etat espère que les individus par l’intelligence qu’il leur est donner arriveront à devenir des êtres sans colère ni haine et ainsi permettre une bonne cohésion sociale au sein de la société. Cependant, comment être certain que les individus par des épisodes traumatisants ne deviennent pas des personnes violentes. En effet, chacun est différent et certains peuvent être de nature malveillante et ainsi rompre la paix promise par l’Etat. De plus, même si l’Etat donne aux individus cette liberté de penser, certains individus ne seront pas forcément bienveillants avec autrui. Ainsi, penser que tout le monde souhaite le bonheur et la cohésion au sein de la société en devient naïf.

On a vu que l'homme est doté d’une raison qui est libre et est ainsi responsable de ce qu’il fait. En effet, son corps et son esprit lui appartiennent, il peut alors penser par lui-même dans une société qui encourage cela. Pour finir, on a pu voir que l’Etat souhaite limiter par son organisation la haine et le chaos dans sa société en laissant le libre arbitre aux individus qui la composent. Mais comment être sûr que tous les individus souhaitent et pensent la même chose ? C'est ce qu’on verra dans cette deuxième partie.

Dans un deuxième temps, SPINOZA de la ligne 5 à 11 soutient la thèse selon laquelle les Hommes dans une société peuvent penser différemment. Ainsi, il faut savoir s’adapter. Tout d’abord, de la ligne 6 à la ligne 7, l’auteur fait référence au fait que “tout le pouvoir de décréter appartienne soit à tous collectivement, soit à quelques-uns, soit à un seul.” Par le premier

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