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Simplicissimus dans la Guerre de Trente Ans jacques callot

Commentaire de texte : Simplicissimus dans la Guerre de Trente Ans jacques callot. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  704 Mots (3 Pages)  •  228 Vues

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: Simplicissimus dans la Guerre de Trente Ans

« Je me rendis au village. Lorsque j'y arrivai, je le trouvai tout en flammes. Il venait d'être pillé et

incendié par un parti de cavaliers. Un groupe de paysans avait été passé par les armes, beaucoup

avaient pris la fuite et quelques-uns avaient été faits prisonniers, parmi lesquels le pasteur en

personne. [...]

Les cavaliers, leur tâche terminée, partaient précisément, en traînant au bout d'une corde le

pasteur, tel un pauvre pécheur. Quelques-uns d'entre eux criaient : « Tue-le, ce coquin ! », mais

d'autres prétendaient tirer de l'homme quelque argent. Quant à lui, il levait les yeux au ciel, et au

nom du jugement dernier il implorait grâce et en appelait à la charité chrétienne, mais en vain. Car

l'un des soldats fit passer son cheval sur lui, et lui porta en même temps un tel coup à la tête que

le sang jaillit ; en tombant, le pasteur s'étala de tous ses membres et il recommanda son âme à

Dieu. Les autres prisonniers qui demeuraient encore n'eurent pas un meilleur sort.

Tandis que ces cavaliers, dans leur tyrannique cruauté, semblaient être pris de folie, il sortit de la

forêt un véritable essaim de paysans armés : on eût cru avoir taquiné un nid de guêpes. Ils se

mirent alors à pousser des cris effroyables, à ferrailler et à tirer tant de coups de fusil que les

cheveux se dressaient sur ma tête - en vérité, les paysans du Spessart et du Vogesberg, pas plus

que ceux de Hesse, de Saxe ou de la Forêt Noire ne tolèrent qu'on vienne se déculotter sur leur

fumier ! A ce spectacle, les cavaliers s'enfuirent ; non seulement ils abandonnèrent les bœufs qu'ils

avaient volés, mais ils jetèrent encore tous leurs paquets. Ils durent se résoudre ainsi à voir tout

leur butin s'évanouir en fumée, afin de ne point tomber eux-mêmes aux mains des paysans.

Quelques soldats cependant furent capturés par ces derniers, qui les maltraitèrent fort

cruellement. […]

Le lendemain du jour où le village avait été pillé et incendié, alors que, assis en prières dans ma

cabane, je faisais cuire sous la cendre des raves pour mon déjeuner, je fus entouré d’un groupe de

quarante ou cinquante mousquetaires ; ils s’étonnèrent d’abord de l’étrangeté de ma mise, mais ils

n’en bouleversèrent pas moins ma cabane, furetèrent soigneusement partout, et cherchèrent ce

qu’ils ne pouvaient

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