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L'affaire Calas

TD : L'affaire Calas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2023  •  TD  •  1 678 Mots (7 Pages)  •  58 Vues

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ntroduction :

« Nous avons assez de religion pour haïr et persécuter, et nous n'en avons pas assez pour aimer et pour secourir. »

Cette phrase a été écrite par Voltaire dans son Traité de tolérance de 1767, montre bien la volonté de celui-ci de « secourir », ce mot fait sens lorsqu’on parle de l’affaire Calas. L’affaire Calas est une affaire judiciaire française qui se déroule de 1761 à 1765 à Toulouse. Cette affaire se base sur un réel conflit religieux entre protestants et catholiques, au cœur d’une société encadrée par l’Edit de Nantes qui met fin à toute tolérance religieuse. L’histoire étant que Jean Calas, un commerçant protestant de Toulouse trouve son fils mort pendu. Très vite Jean Calas est accusé de l'avoir assassiné pour empêcher le jeune homme de se convertir au catholicisme. Cela nous montre la dimension politique plus que religieuse de cette affaire, notamment par des abus de procédure dans l'administration justicière. Dans les premiers temps, cette affaire passe inaperçu jusqu’à un grand philosophe de son temps, Voltaire souhaite en faire un scandale, l’affaire du siècle d’après celui-ci. Il écrit même un ouvrage dénonciateur : Traité sur la tolérance paru en 1763. François-Marie Arouet, dit Voltaire, est né à Paris en 1694 et décédé à Paris en 1778. Durant sa jeunesse, il réalise des études de philosophie et de rhétorique chez les Jésuites. Il est rapidement introduit dans les milieux mondains et libertins de la capitale. Voltaire enchaîne ensuite succès littéraires, affaires fructueuses et exils voire emprisonnements à la Bastille. En effet, il dénonce fréquemment le fanatisme religieux et l'intolérance en utilisant des raisonnements malins et un humour qui lui est propre. Philosophe des Lumières, Voltaire est le symbole de l’intellectuel engagé pour la vérité, la justice et la liberté de pensée. Il est considéré comme l’apôtre de la tolérance. Voltaire développe ses idées contre le fanatisme et la persécution. Il se sert d'une affaire publique célèbre pour étayer son raisonnement et ainsi apporter au mouvement des Lumières de nouveaux arguments pour critique la société de son époque et apporter un raisonnement moral afin de provoquer un changement, chose qui suivra dans le temps.

Il s’agit alors de comprendre comment l’affaire Calas dénonce la société et le fonctionnement de l’ancien régime et marque alors les prémices de la Révolution française. Il sera question de voir les événements de l’affaire suivis de la certitude d’un crime à l’incarcération, puis la dénonciation des passions françaises sur la question protestante subissant des abus de la justice royale, et enfin l’arrivée de Voltaire donnait un support par son combat offrant la réhabilitation des Calas.

III/ Le support des Lumières

A/ Le combat de Voltaire

Un négociant marseillais, Dominique Audibert venant de Toulouse vint faire un rapport du procès Calas à Voltaire. Le grand éclairé perdit le sommeil à la suite du récit de l’affaire et décida de rechercher les preuves de la culpabilité de Calas, observant qu’elles étaient tangibles, il se donne pour objectif de rendre juste cause en souhaitant la réhabilitation ces victimes. L’écrivain reçut les enfants Calas en exil à Genève en Suisse. Dès lors, il est convaincu de l’effroyable erreur judiciaire dont la famille avait été victime. Début avril 1762, il joue des contacts qu’il possède pour faire de l’affaire Calas : l’affaire du siècle et il y parvint. Il rédige, le 7 juillet, une lettre au chancelier Lamoignon qui est chargé d l’administration de la justice et commande les secrétaires et notaires du roi. Voltaire lui explique l’impossibilité qu’un tel meurtre ait pu être perpétré, il réclame la vérité et la communication des pièces de procédure. Pour l’anecdote Voltaire chargea même le médecin du conseiller du roi Saint-Florentin d’administrer chaque matin, une dose d’émétique et une dose de Calas à son patient. L’un des premiers obstacles auxquels Voltaire se heurte est la répugnance de Mme Calas à entendre parler de réhabilitation. Sa réclusion, la mort abominable de son époux l’ont anéantie, mais Voltaire réussit à la convaincre. Il lui fit comprendre que tant que son mari serait jugé coupable, ses filles resteraient dans leurs couvents, cependant en cas de réhabilitation, elles lui seront rendues. La mère accepte de venir à Paris et de s’afficher afin que le spectacle de son désespoir vienne appuyer sa cause. Voltaire lui fit préparer un accueil chaleureux dans la capitale. Au comte et à la comtesse d’Argental, ami de Voltaire il écrivait : « Que demandons-nous ? Rien autre chose que la justice ne soit pas muette comme elle est aveugle. Qu’elle parle, qu’elle dise pourquoi elle a condamné Calas ? Quelle horreur qu’un jugement secret, une condamnation sans motif ! Y a-t-il une plus exécrable tyrannie que de verser le sang à son gré sans en rendre la moindre raison. Ce n’est pas l’usage ! disent les juges. Eh ! monstres, il faut que cela devienne l’usage ! Vous devez compte aux hommes du sang des hommes ! »

Il publia, en août 1762, un libelle : Histoire d’Élisabeth Canning et de Calas. En 20 pages, sans passion, avec clarté, logique il met en lumière l’affaire Calas qui devient une affaire nationale et plus seulement locale. Cette publication est suivie d’une Lettre des frères Calas sur

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