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Un programme répressif qui prend des mesures en Europe de l'Est et derrière le front dans la lutte contre les partisans

Commentaire de texte : Un programme répressif qui prend des mesures en Europe de l'Est et derrière le front dans la lutte contre les partisans. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2015  •  Commentaire de texte  •  954 Mots (4 Pages)  •  861 Vues

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En avril 1944, après avoir subi de lourdes pertes sur le front de l'Est, notamment lors de la quatrième bataille de Karkhov, la 2e division blindée SS Das Reich, sous le commandement du Gruppenführer Heinz Lammerding, est mise au repos dans la région de Montauban pour être reconstruite19. Début mai, elle comporte 18 468 hommes, dont de nombreuses recrues, par rapport à un effectif théorique de 21 000 hommes ; début juin, plusieurs de ses composantes ne sont toujours pas opérationnelles et la situation du matériel roulant, de l'armement lourd et des blindés est encore défaillante19.

À son arrivée en France, la Das Reich possède les caractéristiques communes aux unités responsables de massacre sur le front de l'Ouest : ses membres sont imprégnés par l'idéologie nationale-socialiste, elle a combattu sur le front de l'Est, se perçoit comme une unité militaire d'élite et a déjà participé à des opérations de lutte contre les partisans20. Ses soldats « ont traversé « l'univers moral » de la guerre à l'Est, fait de cruauté envers la population et de brutalités exercées par les officiers sur les hommes de troupe ; peines collectives, massacre de populations, destruction d'habitations et incendie de villages faisaient partie des moyens considérés comme « normaux » de la répression appliquée aux maquis »21.

Parcours de la 2e Panzerdivision SS Das Reich en mai et juin 1944.

Même si la division est officiellement au repos pour reconstituer ses forces, certains de ses éléments participent à des opérations de lutte contre les partisans et à des représailles contre la population civile22.

La lutte contre les partisans est régie par des ordres émis, suite à une intervention personnelle d'Adolf Hitler, le 3 février 1944, connus sous le nom d’ordonnance Sperrle, du nom du maréchal adjoint au haut commandement de l'Ouest. Selon ces ordres, la troupe est tenue de riposter immédiatement aux attaques terroristes en ouvrant le feu et si des civils innocents sont touchés, bien que cela puisse être regrettable, la responsabilité en incombe exclusivement aux terroristes ; les zones doivent être bouclées et tous les habitants, quels qu'ils soient, arrêtés ; les maisons qui ont abrité des partisans doivent être incendiées. L'ordonnance poursuit en précisant qu' « il ne faut punir que le chef manquant de fermeté et de résolution car il menace la sécurité des troupes qui lui sont subordonnées et l'autorité de l'Armée allemande. Face à la situation actuelle, des mesures trop sévères ne peuvent entraîner de punitions pour leurs auteurs »23. Cette volonté de durcir la répression contre la résistance est partagée par le maréchal Wilhelm Keitel, qui donne l'ordre, en mars 1944, de fusiller les franc-tireurs capturés les armes à la main et non de les livrer aux tribunaux23, et par le général Johannes Blaskowitz, supérieur hiérarchique opérationnel de Lammerding, pour qui « la Wehrmacht allemande doit se défendre par tous les moyens en son pouvoir. Si, ce faisant, il faut avoir recours à des méthodes de combat qui sont nouvelles pour l'Europe de l’Ouest, il reste à constater que le combat des terroristes par embuscades est lui aussi quelque chose de nouveau pour les critères européens

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