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Historien et procès : devoir de mémoire

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Par   •  5 Novembre 2018  •  Étude de cas  •  1 418 Mots (6 Pages)  •  604 Vues

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Les historiens et les procès

 Au lendemain de la seconde guerre mondiale, quelques responsables de la shoah ont été jugés pour crime contre l’humanité, à Nuremberg notamment. A la suite des recherches menés par d’anciens déportes et par des enfants de déportés, de nouveaux procès sont organisés à partir des années 1960.

Celui d’Adolf Eichmann, jugé en 1961 à Jérusalem est un tournant. D’autres procès sont organisés en France plus de 20 ans après. Un corpus de 4 documents nous a été mis à disposition donc une illustration.

Quelle est la fonction des procès organisés parfois plus d’un demi-siècle après les faits ? Quel rôle ont les historiens ?

Dans un premier temps l’émergence des mémoires sera évoqué pour ensuite aborder le devoir de mémoire. [pic 1]

 

Créée par les déportés et les internés, la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes, association « loi de 1901 », nait en octobre 1945, cinq mois après la victoire sur le nazisme. Elle porte l’héritage de ceux qui, au cœur même des camps nazis, faisaient le serment de témoigner au nom de tous ceux qui ne reviendraient pas ; l’héritage des internés dans les prisons de la France occupée, des combattants qui se regroupaient pour accueillir les rescapés. Elle plonge donc ses racines dans les crimes sans précédent du nazisme.

Un serment, fait sur les lieux mêmes de leur souffrance, liait les survivants des camps : témoigner, au nom des morts, pour veiller sur l’avenir de l’homme et sur sa dignité. C’est au nom de ce serment que la FNDIRP a développé depuis 1945 de multiples activités, parmi lesquelles : activités de mémoire, activités judiciaires et juridiques, activités internationales activités sociales et activités médicales.

En 1969, De Gaulle se retire de la vie politique et il meurt l’année suivante. Ses successeurs qu’ils soient de droite ou de gauche restent sur la même ligne politique. Ils refusent de reconnaître une quelconque responsabilité de l’État français et le ministère de l’Intérieur met peu de zèle à retrouver les collaborateurs en fuite. En 1971, Pompidou gracie Paul Touvier, chef de la Milice de Lyon et il demande que l’on oublie.

Des individus et des organismes non gouvernementaux ont œuvré à la découverte et à la capture de nombreux criminels nazis qui ont réussi à fuir la justice. Ainsi, les époux Serge et Beate Klarsfeld sontà l’origine de l’arrestation d’anciens criminels nazis tels que Kurt Lischka, Herbert Hagen, Ernst Heinrichsohn au début des années 1970 ou encore Klaus Barbie (chef de la Gestapo de Lyon et tortionnaire de Jean Moulin en 1987), entre autres. De même, le centre Simon Wiesenthal aide par ses activités à la capture d’environ un millier de criminels nazis. Des milliers d’autres criminels nazis échappent toutefois à la justice, soit parce qu’ils sont tués, ou disparus sans laisser de traces, se dissimulant ou non sous une fausse identité en Amérique du Sud, en Allemagne et même aux Etats-Unis.

Ainsi, le SS Alois Brunner, commandant du camp de Drancy et responsable, entre autres, de la déportation des Juifs de France, est jugé par contumace en France en 2001 et condamné à la prison à perpétuité. Le centre Simon Wiesenthal l’avait alors localisé en Syrie. En 1992, le gouvernement socialiste crée une journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites (le 16 Juillet, jour de la rafle du Vel d’Hiv).

En 1990, le Parlement vote la loi Gayssot contre le négationnisme. En 1995, Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État français dans la déportation des Juifs de France. L’État indemnise les familles spoliées ou déportées. Il crée le Mémorial de la Shoah qui honore les déportés, mais aussi les « Justes » qui ont sauvé des Juifs. Le contentieux étant apuré, l’accent est maintenant mis sur le devoir de mémoire.

Adolf Eichmann, est haut fonctionnaire du III ème Reich, officier SS Oberstrumbannfuhrer (garde paramilitaire du parti nazi) et membre du parti nazi. Il est enlevé par les services secrets Israéliens en mai 1960 et jugé à Jérusalem à partir du 11 avril 1961. [pic 2]

Le Procès Eichmann entraine une immense émotion et connait des scènes terribles lors de certains témoignages de rescapés. Il révéle à une partie du grand public l’ampleur des atrocités nazies.

De nombreux survivants de la Shoah se sentent enfin capable de raconter leur histoire. C’est la libération de la parole juive.

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