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Madame Roland

Fiche : Madame Roland. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  16 Octobre 2021  •  Fiche  •  1 317 Mots (6 Pages)  •  449 Vues

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PPO de Mme Roland, une femme dans la tourmente révolutionnaire

Paris, 7 novembre 1792

Cher Français,

Après avoir lutté corps et âme pour ma liberté me voila finalement condamnée a mort. Moi, Manon Roland, une simple femme profondément républicaine qui a toujours voulu faire avancer la Révolution, reconnue par mes contemporains comme l’égérie de celle-ci et qui désormais devra se défendre devant le tribunal de cette même révolution.

Mais qu’ai je fais pour en arriver là, me demanderiez-vous. Nous sommes la veille de mon jugement, et je vais vous livrer ce qui m’est arriver et pourquoi.

Tout d’abord, je m’appelle Madame Roland, de mon vrai prénom Jeanne-Marie Philipon, née à Paris en 1754, j’ai épousé Jean-Marie Roland de la Platière en 1780. La Révolution m’a donnée l’espoir d’être utile au grand public. En effet, ne pouvant agir directement à l’Assemblée ou dans les clubs, car je suis une femme, j’ai souhaité mettre mon savoir et mes idées au service de la République en organisant, par exemple; un salon où j’accueillais de nombreux hommes politiques influents tels que; Brisso, Pétion, Robespierre, Condorcet, Buzot… Ce salon m’a permis de me tenir au courant des choses pour lesquels j’ai un vif intérêt (les raisonnements politiques ainsi que l’étude des hommes). Cependant, même si les conférences se tenaient en ma présence je n’y ai jamais pris part, car je connais le rôle attribué à mon sexe, et je ne le quittai jamais. De plus, j’ai écrit des lettres de conseils à des ministres tels que Joseph Servan ou même au Roi. Enfin, j’ai écrit des articles dans les journaux comme Le courrier de Lyon. Tout ceci me mena à une réussite sociale et politique qui, comme je l’ai précisée auparavant, n’était pas intentionnel, car j’ai toujours jugée que les femmes devaient demeurer à leur place dans la sphère privée et contribuer par là au bonheur de la société. Mais je suis ici pour vous parler de mon parcours et la politique en a fait parti. En effet, pendant près d’un an du printemps 92 au printemps 93 j’ai été au centre du camp girondin au côté de mon mari.

Malgré mon patriotisme, les Montagnards, adversaires politiques des Girondins, multiplient les attaques et lancent une campagne de calomnie à notre égard. Le père Dushesne, qui est le journal qui a influencé les sans-culottes, rédigé par Jacques René Hébert en 1792, m’accuse à tort de comploter “à l’heure des chauves-souris”, de mettre à mes pieds les Girondins et l’assemblée de la Convention, mais aussi de mener la France et la Révolution à la défaite. Évidemment, l’ensemble de ces attaques sont calomnieuses et infondées, ainsi que celles de Danton qui s’en prend à mon mari en disant que “Nous avons besoin de ministres qui voient par d’autres yeux que ceux de leur femme”. Lassés de ses attaques, mon mari et moi nous éloignèrent du pouvoir, mais malgré cet éloignement nous furent accusés par nos ennemis d’avoir trahi la Révolution.

Nous arrivons donc à la deuxième

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