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Madame Roland

Cours : Madame Roland. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2023  •  Cours  •  1 426 Mots (6 Pages)  •  182 Vues

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La révolution française désigne une période de bouleversements sociaux et politiques. Cette période a mis fin à l’ancien régime en remplaçant la monarchie absolue par la première république. La révolution française est différente des autres révolutions par les idées qu’elle veut instaurer. En août 1789, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen est proclamée . Mais l’égalité des citoyens est apparente car les femmes sont encore écartées de certains domaines de la vie : elles ne peuvent pas exercer de fonction politique, ne peuvent pas voter, etc. Le 5 octobre 1789, face au prix très élevé ces femmes décident de prendre une part importante aux revendications de la Révolution.

Nous allons voir quel rôle peut jouer une femme dans la révolution française, nous allons voir le cas de Mme Roland. Jeanne-Marie Philipon, née en 1754, est la fille d’un maître-graveur de Paris. Esprit vif et enthousiaste, elle se passionne pour la littérature antique. Elle épouse Jean-Marie Roland de la Platière, économiste réputé, inspecteur du commerce et des manufactures de vingt ans son aîné. La Révolution lui donne l’espoir d’être utile au grand public. Son mari, porté par le parti girondin, est ministre de l’intérieur à deux reprises. Il devient l’un des chefs de file des Girondins. Manon seconde activement son mari rédigeant lettres et circulaires officielles. Son célèbre salon devient un espace de sociabilité girondine où se croisent journalistes, écrivains et hommes politiques. Elle souhaite mettre son savoir et ses idées au service de la République, sans revendiquer pour autant un rôle politique de premier plan pour les femmes : influencée par les idées rousseauistes, elle jugeait que celles-ci devaient demeurer à leur place au sein de la sphère privée et contribuer par là au bonheur de la société, plutôt que de se mêler ouvertement de politique. Ces positions n’étaient pas partagées par tous spécialement Le Père Duchesne, un journal révolutionnaire. Elle devient une femme influente et haïe. Son implication directe aura vallu à Manon Roland d’être arrêtée le 31 mai 1793 par les montagnards, lorsque les sections parisiennes envahissent la Convention pour obtenir la tête des députés girondins. C’est en prison qu’elle rédige ses Mémoires, sur des cahiers transmis clandestinement aux amis qui la visitent encore. Mme Roland sera guillotinée le 8 novembre 1793 après un procès expéditif.  Elle est jugée le 8 novembre 1793 par un tribunal révolutionnaire et exécutée le soir même. Écrits pendant son emprisonnement, les mémoires de Madame Roland, paraissent à l’automne 1795 sous le titre « Appel à l’impartiale postérité ». Elle cherche à répondre aux attaques dont elle est l’objet. Minimisant son rôle politique, elle se décrit  comme une simple épouse qui a toujours su se tenir à l’écart des décisions politiques, se contentant d’écouter et  d’observer.

La figure de Manon Roland devient au XIXe siècle, une légende, « celle d’une héroïne de la révolution et martyre de la liberté ». Ultérieurement, plusieurs historiens réagissent à ce qu'ils considèrent comme « un culte de la personnalité propre au romantisme » et dépeignent Madame Roland comme une petite bourgeoise intrigante et rancunière, qui serait en partie responsable des querelles entre Girondins et Montagnards. Elle incarne donc deux modèles de femme, entre l’intrigante dénoncée par ses opposants et la femme vertueuse et passionnée mise en avant par d’autres.

Il a d’autres femmes qui se sont  mis de son côté, par exemple, Olympe de Gouges née le 7 mai 1748, à Montauban, sous le nom de Marie Gouze, Olympe de Gouges épouse un certain Louis Aubry, en 1765, mais se retrouve veuve peu de temps après. Elle choisit alors de changer son nom pour celui d'Olympe de Gouges. Avide de liberté et de célébrité, elle se rend à Paris avec son petit garçon et rédige ses premiers textes. Plus que jamais inspirée par les événements de la Révolution française, elle publie des ouvrages pour l'égalité des droits et la fin de l'esclavage, jusqu'à sa fameuse Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, rédigée en 1791 à la suite de l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, le 26 août 1789. Olympe de Gouges y prône ardemment l'émancipation féminine. Olympe de Gouges s'opposait ouvertement à l'esclavage ou encore à la peine de mort. C'est aussi l'une des premières à exprimer des propositions concrètes en faveur de la démocratie. Après avoir soutenu Louis XVI, elle offre son appui aux Girondins au lendemain des journées de mai et juin 1793.  Malheureusement ni les idées de Mme Roland ni de Olympe de Gouges sont acceptées. Les deux femmes sont arrêtées, jugées et executées à cause de leurs idées.

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