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Analyse de documents " j'ai tué" de Blaise Cendras

Commentaire d'oeuvre : Analyse de documents " j'ai tué" de Blaise Cendras. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 164 Mots (5 Pages)  •  1 010 Vues

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La rivalité Franco Allemande exacerbée depuis 1870 avec la perte française de L’Alsace –Moselle

prend d’autant plus d’ampleur au cours du XXème siècle  suite au basculement du monde  dans la

guerre après l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914. C’est le début de la grande guerre, un conflit aux

proportions et aux moyens belliqueux inédits. Certains documents, parvenus jusqu’à notre époque

attestent des conditions de vie et du climat durant le conflit.  Ils sont majoritairement écrits pour

combler un vide chez les soldats, celui entre le front et l’arrière et leur permettant de mettre des

mots sur l’indicible par les soldats au front à l’instar Blaise Cendrars. Ce dernier fut un combattant

Suisse naturalisé Français de 1914 à 1915. Il laissa derrière lui des écrits comme « J’ai tué », paru en

1919 soit un an après la fin de la guerre. Cet écrit permet de rendre compte du quotidien et des

mentalités de ce conflit d’un genre nouveau. Mais alors, en quoi ce document permet il de

comprendre les logiques inédites qui sous tendent la première guerre mondiale ? Il sera question

dans un premier temps des multiples forces et moyens employés dans cette période belliqueuse.

Dans un second temps, on s’intéressera aux conditions de vie quotidiennes des soldats pour

comprendre dans une troisième partie leur influence sur l’intériorisation de ce conflit par les soldats.

 

 

    Ce  document témoigne de l’intensité de la mobilisation de la Première guerre mondiale et

de sa portée inédite. Il montre en effet que toute la population est sollicitée cela passe par le front

mais aussi par l’arrière. Cendrars évoque que le « peuple d’ouvriers trime à outrance au font des

mines ». Il pointe une nouveauté induite par la guerre : l’effort de guerre. L’arrière est mobilisé dans

le seul et unique but de produire pour la guerre. Il décrit aussi que «  des femmes se crèvent dans les

usines ».  Ainsi même les femmes qui jusqu’à cette époque ne pouvaient exercer des métiers

masculins, en l’absence d’hommes et avec la nécessité de production, elles prirent le relais. Chacun

apporte son soutient même parfois moral «  des âmes prient » et des femmes sont sollicitées pour

permettre aux soldats de garder la force de se battre «  des marraines écrivent des lettres ». Chacun

est acteur de l guerre à sa propre échelle.

Cependant les acteurs sont aussi sujets à une préparation psychologique pour les pousser à

persévérer dans les ordres donnés. C’est la propagande ou mobilisation des esprits. Cendrars le

décrit dans « la foule des grandes villes se rue au ciné et s’arrache les journaux ». Au travers de cette

phrase il évoque toutes les informations nécessaires au peuple qui sont pour autant contrôlées avant

leur publication. Elles sont vouées à respecter des critères stricts. Ne pas donner d’informations qui

pourraient décourager l’arrière ou donner des indications à l’ennemi. De plus en aucun ne doivent

offenser l’Etat Major. Ce sont donc de fausses informations. La mobilisation des esprits se ressent

aussi par le terme qu’utilise Cendrars «  Boche » montre la diabolisation de l’ennemi par la

propagande.

En plus de mobiliser toutes les ressources humaines, la guerre  devient tournée vers un nouvel

objectif ; l’économie de guerre. Tous les progrès sont tournés vers les moyens de combat «  m’ont

consacrés (…) leur talent, leur science, leur intelligence ». Toute la « richesse d’un siècle de travail

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