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Staline et Poutine, rupture ou continuité ?

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Par   •  19 Octobre 2019  •  Analyse sectorielle  •  906 Mots (4 Pages)  •  564 Vues

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Staline et Poutine, rupture ou continuité ?

18 mars 2018,

Sacre de Vladimir Vladimirovitch Poutine avec plus de 76% des suffrages.

Cette victoire écrasante signe une nouvelle fois la domination de « Russie Unie » sur les autres partis politiques. Pavel Groudinine atteint péniblement la seconde place avec 12% des votes. Fondamentalement, ces élections ne bouleversent pas le paysage parlementaire russe, car « Russie Unie » était déjà arrivé en tête aux élections précédentes : Presque successivement, 63,6 % en 2012, 71 % en 2004 et 53% en 2000. Les têtes ne changent pas, les résultats non plus.

On ne peut s’empêcher de s’interroger sur de tels résultats. Cachent-ils un fervent patriotisme ? Trouve-t-on dans l’histoire d’autres exemples d’un tel pouvoir politique ?

C’est l’évocation de Joseph Staline qui s’impose. La puissante aura posthume qui l’entoure combinée à la marque communiste qu’il a imposé à l’histoire, font de lui un personnage qui incarne l’hégémonie d’un homme sur son peuple. Staline reste remarquablement plus puissant face à Poutine en raison notamment des épurations meurtrières dont il est le commanditaire. Le « Goliath-Staline » du passé hante le présent d’un « David-Poutine », sans cesse comparé à ce géant devenu légende.  Mettons  en parallèle certaines des réalisations de Staline qui ont marqué la Russie pour comprendre l’impact présent et futur de Vladimir Poutine.

« La grande terreur stalinienne », est le symbole de la puissance Stalinienne. Cette période de grandes purges, désigne des phases de répressions politiques massives en Union soviétique dans la seconde moitié des années 1930. Totalement dominé par la personnalité de Joseph Staline, le Parti communiste utilise alors à grande échelle l'emprisonnement, la déportation et l'exécution pour éliminer ses opposants politiques réels ou supposés.

Dans le cadre de cette répression, toute personne soupçonnée d’être un élément « antisoviétique » est exécutée ou envoyée dans un des innombrables camps de travail, des camps où des centaines de milliers de victimes meurent de faim, d’épuisement ou de maladie. D’autre part, une paranoïa extrême combinée à l’exigence idéologique prévue par la doctrine communiste, poussent le dictateur à tuer d’innombrables membres de son propre parti. À la fin de la Grande Purge, environ un tiers des trois millions de membres du Parti communiste ont été éliminés. La période de la grande terreur se divise généralement en trois phases.

La première phase s’amorce avec l’assassinat de Sergueï Kirov le 1er décembre 1934 (l’un des chefs du Parti communiste et fidèle partisan de Staline). Selon certains historiens, Staline lui-même aurait ordonné le meurtre de Kirov craignant sa popularité croissante dans le Parti. Peu importe que cela soit vrai ou non, Staline exploite cet assassinat afin d’éliminer tous ceux qui menacent son pouvoir.

La deuxième phase démarre en 1936, plusieurs procès sont organisés à Moscou pour convaincre l'opinion publique intérieure et étrangère de l'existence d'une vaste conspiration antisoviétique et pour servir d'exemple pour les procès qui se déroulent dans le reste du pays. Ainsi des centaines de membres du gouvernement et des services secrets sont accusés d’être des « ennemis du peuple » qui auraient fomenté l’assassinat de Kirov. Ces derniers sont jugés dans sept procès différents dont le procès du « Centre terroriste trotskiste-zinoviéviste » en aout 1936 et celui du « Centre antisoviétique trotskiste de réserve » en janvier 1937 par exemple. Les accusés sont forcés, souvent par des tortures physiques et psychologiques, de confesser leur fausse culpabilité. Staline tournera ensuite son attention sur l’Armée rouge car il soupçonnait les généraux de préparer un coup contre lui. On peut illustrer ce tournant en citant l’exécution de 7 généraux en juin 1937 après un bref jugement. En conséquence, 30 000 cadres militaires sont exécutés, dont 3 des 5 maréchaux, 13 des 15 commandants de l’armée, 8 des 9 amiraux et 154 des 186 commandants de division.

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